Clara Delcroix

Séjour Erasmus à Vilnius : bilan de fin

Voici le dernier article issu de mon rapport de fin de séjour Erasmus à Vilnius, en Lituanie. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer au mieux votre Erasmus en Lituanie ou ailleurs, et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte.

Articles issus de mon rapport Erasmus

J’ai retravaillé mon rapport Erasmus pour en tirer 10 articles. Des questions pratiques sont traitées (coût de la vie, santé, université par exemple), mais toute une partie concerne les loisirs et la vie en Lituanie, et plus précisément à Vilnius (que ce soit en Erasmus ou non).

Bilan de mon séjour Erasmus à Vilnius

Je pense qu’une mobilité d’un an à l’étranger est un atout indéniable pour tout étudiant. Le jeune découvre une nouvelle culture, un nouvel environnement, mais il se découvre aussi lui-même. Sortir de sa zone de confort permet d’avancer sur de nombreux plans : linguistique, relationnel, tolérance, ouverture d’esprit…

La Lituanie me semble être un choix intéressant. Rares sont les individus qui connaissent réellement ce pays – à tort. Les amateurs de nature seront comblés : entre les lacs et les rivières, les forêts, les marais, ou encore la mer Baltique.

Autre facteur de pois : certes, en Lituanie, on parle lituanien, mais les jeunes ont un très bon niveau d’anglais. Qui plus est, si on le souhaite, il est assez facile de s’initier ou de progresser en russe, la Lituanie étant un ex-pays soviétique. Les passionnés de langues opteront pour l’apprentissage du lituanien, une langue qui se rapproche énormément de l’indo-européen.

Enfin, la Lituanie a un coût de vie relativement faible par rapport à la France. Aussi, sans vivre dans le luxe, un étudiant a pleinement les moyens de profiter de ce pays et de toutes les activités qu’il nous offre.

Si vous avez d’autres questions concernant la vie en Lituanie ou votre futur Erasmus à Vilnius, n’hésitez pas à me laisser un commentaire sur cet article.

Vous pouvez aussi me contacter sur Facebook ou par mail à l’adresse clara.delcroix99@gmail.com.

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Idées Erasmus : voyages en et depuis la Lituanie

Cet article est l’avant-dernier de la série sur mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à l’université de Vilnius. Je vous emmène en photos en Lituanie et dans les pays proches.

La partie précédente s’intitule Sports de plein air et activités outdoor en Lituanie.

Si on souhaite voyager pendant son Erasmus, la Lituanie est un très bon choix. Le coût de la vie dans les pays avoisinants est bien souvent (nettement) moins cher qu’en France. Et la Lituanie elle-même regorge de petits trésors.

L’article est enrichi de nombreuses illustrations (89 photos) pour vous donner une idée de ce à quoi vous attendre. N’hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir.

Voyager depuis la Lituanie

Le réseau Erasmus de l’université de Vilnius organise des voyages, mais je n’ai participé à aucun de ces derniers, préférant établir mes propres itinéraires et choix de destinations (avec des amis aussi).

Cependant, ces voyages peuvent être une bonne option pour découvrir le pays de votre Erasmus et les pays proches de celui-ci.

Pendant mon Erasmus à Vilnius, outre la Lituanie, j’ai visité 6 autres pays : la Biélorussie, l’Estonie, la Lettonie, la Pologne, la Russie et l’Ukraine. Cette liste est loin d’être exhaustive. Elle donne juste des pistes, des idées.

On notera aussi que de nombreux étudiants Erasmus en Lituanie effectuent un ou des voyages dans les pays scandinaves (Norvège, Suède et Finlande notamment, plus rarement le Danemark).

Biélorussie

J’ai visité Minsk et la réserve de Berezinsky. Pourquoi la réserve Berezinsky ? Pour pouvoir m’écrier «C’est la Bérézina !» devant ladite rivière. Au final j’ai du mal choisir mon endroit car elle était introuvable… La Bérézina, ce sera pour une autre fois ☹️ Mais j’ai ainsi découvert la campagne biélorusse.

Église de Tous-les-Saints, Minsk © Clara Delcroix
Église de Tous-les-Saints, Minsk © Clara Delcroix

Estonie

J’ai entre autres visité Tallin, Pärnu, Käsmu, la cascade de Jägala (cascade naturelle la plus haute d’Estonie), le château de Wesenberg à Rakvere et le parc national de Matsalu.

Lettonie

J’ai notamment visité Riga, Turaida, Cēsis, Bauskas, la tourbière de Cena et le marais de Kemeri, les forts abandonnés dans la mer à Karosta, Venta Rapid (la chute d’eau la plus large d’Europe) et le château de Jaunpils.

Pologne

Outre Cracovie (Auschwitz-Birkenau) et Varsovie, j’ai aussi visité Leszno, les Basses-Carpates, et la forêt de Białowieża.

Mairie de Leszno, Pologne © Clara Delcroix
Mairie de Leszno, Pologne © Clara Delcroix

Russie

Deux semaines pour découvrir Moscou, Saint-Pétersbourg et Kaliningrad (Königsberg).

Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou © Clara Delcroix
Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou © Clara Delcroix

Ukraine

J’ai visité la capitale Kiev, mais aussi Odessa sur les rives de la mer noire, jusqu’où s’étendait le grand duché de Lituanie au XIVe siècle.

À noter que les Français souhaitant se rendre en Russie ou Biélorussie ont besoin d’un visa sauf exceptions : le plus simple est de se renseigner sur le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Pour l’Ukraine, il faut posséder un passeport (mais pas de visa à prévoir). Mais tout ça peut évoluer assez rapidement. Se renseigner donc avant de partir.

Et sans visa ?

Il existe des moyens pour se rendre en Russie et en Biélorussie sans visa :

  • Biélorussie : aller à Grodno (rechercher « Grodno visa free ») et quelques jours en Biélorussie si l’on arrive et repart par l’aéroport international de Minsk (MSQ)
  • Russie : 72 h autorisées sans visa à Saint-Pétersbourg (si l’on arrive et qu’on repart par voies maritimes, en ferry par exemple), et depuis le 1er juillet 2019 seul un visa électronique est nécessaire pour aller à Kaliningrad (en entrant par certains points d’accès spécifiques)

Voyager en Lituanie

Pendant son Erasmus en Lituanie, on peut évidemment faire des voyages en Lituanie !

Aussi, à proximité de Vilnius, on peut visiter (loin d’être exhaustif à nouveau…) :

  • le château de Trakai
  • le centre géographique de l’Europe
  • le site archéologique de Kernavė
  • le parc de l’Europe (Europos Parkas)

Et un peu plus loin, en Lituanie :

  • Anykščiai (pour marcher à la cime des arbres et admirer le plus gros rocher de Lituanie)
  • Druskininkai et son musée du Šakotis
  • Kaunas
  • Klaipėda et l’isthme de Courlande
  • les lacs à proximité d’Ignalina
  • la colline des Croix à proximité de Šiauliai

La ville même de Vilnius a de nombreuses ressources qu’on se plaira à découvrir pendant son séjour : ses nombreuses églises de différents styles (le centre historique n’en compte pas moins de 28), ses musées d’Histoire ou d’art, ses ruelles pittoresques…

Et vous, quelles ont été vos voyages préférés pendant votre Erasmus en Lituanie ?

La suite s’intitule «Séjour Erasmus à Vilnius : bilan de fin».

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à me contacter sur Facebook ou par mail à l’adresse clara.delcroix99@gmail.com.

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Sports de plein air et activités outdoor en Lituanie

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à l’université de Vilnius. Dans cet article, vous découvrirez les activités outdoor (sports de plein air) qu’il est possible de pratiquer en Lituanie, idéales pour découvrir les villages et divers paysages du pays.

La partie précédente s’intitule Fêtes et sorties à Vilnius.

Un tiers de la Lituanie est recouvert par des forêts. On y trouve aussi près de 6 000 lacs et étangs, des zones humides recouvrant 5 % du territoire (marais et tourbières notamment), 262 km de côte avec la mer Baltique (voir photo de couverture : la lagune de Courlande) et un point culminant à seulement 294 mètres du niveau de la mer… mais de nombreuses collines !

Concernant la météo rencontrée en Lituanie, je vous renvoie à cet article. Attention à aussi prendre en compte les durées d’ensoleillement (journées plus longues qu’en France en été et bien plus courtes en hiver).

Les activités outdoor sont idéales pour découvrir la nature lituanienne © Clara Delcroix
Les activités outdoor sont idéales pour découvrir la nature lituanienne © Clara Delcroix

Quels transports pour se rendre au départ d’une randonnée en Lituanie ?

Avec les bus, on peut aller partout (ou presque) en Lituanie. En général, c’est très peu cher. Et parfois même plus rapide que le train. Le train reste une bonne option pour se rendre à certains endroits. À vérifier à l’avance.

À Vilnius, on peut aussi facilement louer une voiture avec CityBee. Mais prudence… la conduite des autres automobilistes peut surprendre, tout comme ce qu’on peut trouver sur une route lituanienne… Sur une 2 × 2 voies, il n’est pas rare d’avoir des cyclistes ou même un passage piéton. En outre, certaines routes ne sont pas goudronnées (terre battue) !

Trouver des cartes en ligne pour planifier son itinéraire

Pour les cartes en ligne, mes deux références étaient maps.lt et geoportal.lt. Mais je ne vous cache pas que ces deux sites ont un aspect un peu vieillot et qu’ils ne sont pas très faciles d’accès sans un minimum de connaissances en lituanien.

Une nouvelle version de maps.lt est en cours de développement. Cette version bêta me semble plus facile à comprendre.

Sur smartphone, deux options : la version mobile de maps.lt ou leur application mobile sur l’App Store et sur Google Play.

Par contre, sur ces services en ligne, vous ne trouverez ni les aires de campings, ni les points de vue. Pour ces éléments, il faut se munir d’une carte papier.

Cartes papier pour activités outdoor en Lituanie

Briedis semble être un bon fournisseur de cartes pour les activités outdoor en Lituanie.

En général, les librairies ont un rayon de cartes. Mais si vous cherchez une carte précise, je vous conseille de vous rendre dans un magasin de cartes (par exemple Zemelapiu Pasaulis à Vilnius, Sėlių g. 66). Ils ont aussi un site internet : MapShop.lt.

On y trouve des cartes, des mappemondes, des planisphères, des cartes du ciel, etc. En plus des cartes routières, touristiques et topographiques, on trouve aussi des cartes spécifiques avec des itinéraires pour le vélo, la course d’orientation ou le kayak. Au besoin : « cartes » se dit žemėlapiai en lituanien, c’est toujours utile 😉

La carte Vilniaus Apylinkės 1 : 100 000 montre les alentours larges de Vilnius. Elle donne une bonne vue d’ensemble de la région et des idées d’activités possibles à proximité de Vilnius.

Tout n'est pas autorisé partout en Lituanie ! Il faut se renseigner sur la réglementation en vigueur © Clara Delcroix
Tout n’est pas autorisé partout en Lituanie ! Il faut se renseigner sur la réglementation en vigueur © Clara Delcroix

Bivouac et camping sauvage

En Lituanie, la législation est plus souple qu’en France concernant le bivouac. Il est possible de camper à peu près n’importe où sauf dans les endroits protégés. Par exemple dans le parc naturel de l’isthme de Courlande ou autour de Trakai, l’interdiction est formelle. Le mieux est de se renseigner avant de partir, sur le site du parc naturel concerné par exemple.

Pour être sûr à 100 %, il existe des aires de camping. Sur les cartes Briedis au 1 : 100 000e, on les repère au logo bleu en forme de tente.

Ces aires de camping ne sont pas des campings. Elles sont gratuites. On y trouve des tables de camping, des poubelles, des endroits désignées pour les feux de camp…

Par exemple il y a une aire de camping sur les rives du lac Balžis, au Nord-Est de Vilnius (accessible avec le bus 39 – arrêt Balžio st.). À proximité des lacs, il y a souvent un ponton permettant un accès facilité à l’eau pour pouvoir s’y baigner.

Concernant l’eau, parfois il y a des sources ou des rivière où l’eau est potable (près de Pūčkoriai par exemple, on peut voir des gens se « ravitailler » en eau). Mais la prudence est de mise.

Randonnée pédestre en Lituanie

Pour de la randonnée pédestre, le club des randonneurs de l’université de Vilnius (VUŽK) se réunit chaque week-end. Attention toutefois, si vous comptez profiter du calme de la nature, les randonnées peuvent être très prisées et accueillir plus de 50 personnes… Par contre, c’est idéal pour rencontrer des Lituaniens, car il n’y a pas forcément beaucoup d’étudiants Erasmus.

Pour des randonnées à l’après-midi ou la journée, on peut se référer aux pažintinis takas, longs de quelques kilomètres (souvent 2 à 4 km, parfois plus de 10 km). Le site PamatykLietuvoje.lt semble recenser un bon nombre de ces sentiers.

Carte des pažintinis takas, où petites randonnées lituaniennes (Capture d'écran Google Maps)
Carte des pažintinis takas, ou petites randonnées lituaniennes (Capture d’écran Google Maps, accéder à la carte)

Pour les alentours de Vilnius, je conseille vivement le site VilniusKojoms.lt. Les cartes y sont bien précises, et les sentiers, en général, assez bien balisés. Vilnius est une très grande ville en superficie : elle intègre plusieurs forêts. L’avantage : à l’intérieur de Vilnius, les sentiers sont accessibles avec les transports en commun de la ville.

Une autre bonne option est de se rendre sur le site du parc naturel concerné (regioninis parkas). Avec un peu de chance, des explications sont disponibles en anglais.

À noter que les pažintinis takas sont plutôt bien fléchés, et qu’en général, on peut les parcourir à skis de fond (bonne idée pour l’hiver).

Ski

Si vous êtes plutôt ski de piste que ski de fond, à Vilnius, la colline de Liepkalnis propose une aire de ski alpin en hiver. Bon, on est quand même très loin des Alpes ou du Jura, mais pour quelques heures entre amis, c’est amusant. Les pistes sont toutes relativement faciles (oui, même la noire…). Pour quelques heures, on payera une vingtaine d’euros avec la location du matériel.

En Lituanie, à Druskininkai, on trouve aussi l’une des plus grandes pistes de ski indoor au monde : la Snow Arena.

À vélo, on va plus loin ;) Ici sur l'isthme de Courlande © Clara Delcroix
À vélo, on va plus loin 😉 Ici sur l’isthme de Courlande © Clara Delcroix

Vélo

Dans les activités outdoor praticables en Lituanie, on ne peut pas omettre le vélo. Il existe plusieurs véloroutes à travers le pays. On peut par exemple parcourir l’isthme de Courlande à vélo (52 km l’aller simple) ou l’une des trois routes EuroVélo qui passent par la Lituanie : la véloroute de la Baltique, la véloroute de l’Europe de l’Est ou la véloroute du Rideau de Fer.

Le site BaltiCCycle.eu et ses 5 itinéraires cyclables peut être une bonne source pour planifier des itinéraires de bikepacking.

Capture d'écran Google Maps
Capture d’écran Google Maps, accéder à la carte

Dans les grosses villes, la location ne devrait pas poser de problèmes. On trouve assez facilement une entreprise qui propose ce genre de services.Certaines enseignes proposent des réductions étudiants (une dizaine d’euros pour 24 h).

Natation et kayak

Pour les nageurs, les entrées de piscine sont relativement chères à Vilnius (8 €). Dès que les beaux jours reviennent, je conseille de profiter de l’option gratuite : les lacs et rivières aménagés, dont certains proches de Vilnius (sur les berges de la Neris, les lacs verts ou Žalieji ežerai en lituanien, le lac Balžis ou encore le lac Tapelių) ou encore la mer Baltique 🙂

Ce ne sont pas les lacs qui manquent en Lituanie ! © Clara Delcroix
Ce ne sont pas les lacs qui manquent en Lituanie ! © Clara Delcroix

Si vous aimez le kayak, il est possible d’en louer un à Vilnius. Pour une descente de la Neris (très tranquille), on comptera une dizaine d’euros par personne, un peu plus pour la descente de la Vilnia (un peu plus technique). Bien sûr ce ne sont pas les seules possibilités : d’autres itinéraires existent dans les divers lacs et rivières du pays.

À Vilnius, on peut aussi s’essayer au kayak de nuit. Le site de l’office de tourisme recense bon nombre d’entreprises proposant des services de location.

Escalade

Pour terminer sur les activités outdoor de Lituanie : l’escalade. Bon, soyez réalistes : ne comptez pas trop faire de l’escalade en falaise en Lituanie… Le point culminant du pays se situe à 294 mètres au-dessus du niveau de la mer. Par contre, il existe plusieurs options pour en faire en salle : Bonobo Climbing (bloc et voies), Montis Magia (bloc et voies), Rock On (bloc).

Seul conseil : j’ai l’impression que, dans le domaine de l’escalade, tout se monnaie en Lituanie. De la corde aux chaussons, en passant par les baudriers et les sacs à pof… Si vous possédez le matériel, prenez-le avec vous ! Franchement, on arrive à un point où ça me fait rire… Un casque pour de l’escalade en salle ? Sait-on jamais, au cas où une prise se décrocherait…

Paysage lunaire sur l'isthme de Courlande © Clara Delcroix
Paysage lunaire sur l’isthme de Courlande © Clara Delcroix

Il est aussi possible de faire de l’escalade gratuitement avec l’université (à nouveau, contactez le club des randonneurs de l’université de Vilnius – VUŽK). Toutefois, il n’y a que 4 voies et pas mal de monde. C’est un peu étrange, car on ne grimpe pas en binôme, mais quelques personnes semblent préposées à l’assurage… À tester pour voir si cela vous convient.

Cet article ne couvre pas l’ensemble des activités outdoor possibles et imaginables en Lituanie ! La course d’orientation et le géocaching sont deux autres activités relativement répandues par exemple.

Et vous, quel(s) itinéraire(s) de randonnée avez-vous parcouru en Lituanie ? Quelle activité outdoor avez-vous trouvé la plus plaisante ?

La suite s’intitule «Idées Erasmus : voyages en et depuis la Lituanie».

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à me contacter sur Facebook ou par mail à l’adresse clara.delcroix99@gmail.com.

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Fêtes et sorties à Vilnius

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à l’université de Vilnius. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer son Erasmus en Lituanie ou ailleurs, et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte.

La partie précédente s’intitule Nourriture en Lituanie : les spécialités lituaniennes.

En couverture de cet article, le château de Trakai, à quelques stations de train de Vilnus. Les voyages au départ de Vilnius feront l’objet d’un prochain article.

Fêtes, jours fériés et commémorations en Lituanie

Voici les événements les plus importants au cours d’une année en Lituanie, ou du moins ceux qui m’ont le plus marqué pendant mon Erasmus à Vilnius.

À noter que certaines commémorations sont en lien avec l’histoire du pays, alors que d’autres célébrations trouvent leurs racines dans les traditions païennes et chrétiennes.

Janvier

  • 1er janvier (férié) – Nouvel An (nombreux feux d’artifice) et journée du drapeau national (changement du drapeau en haut de la tour de Gediminas à Vilnius)
  • 13 janvier – Journée des défenseurs de la liberté

Février

La foire de Saint Casimir à Vilnius (Lituanie) © Clara Delcroix
La foire de Saint Casimir à Vilnius (Lituanie) © Clara Delcroix

Mars

  • Autour du 4 mars – Kaziuko mugė (à Vilnius), la foire de Saint-Casimir : un marché d’artisanat et d’art qui s’étend dans les rues principales de la ville (la braderie de Lille locale)
  • Mardi gras ou Užgavėnės : une poupée, effigie de l’hiver, est brûlée, et on se déguise de manière effrayante (masques par exemple) afin de faire peur à l’hiver. Il est aussi de coutume de préparer des blinis.
  • 8 mars – Journée de la femme : des marchands de fleurs apparaissent dans de nombreuses rues
  • 11 mars (férié) – Jour de la restauration de l’indépendance de la Lituanie
  • 17 mars – Saint-Patrick (la rivière Vilnelė devient verte à proximité d’Užupis)
https://www.instagram.com/p/BuozQ2qhbIC/?utm_source=ig_web_copy_link

Avril

  • 1er avril – Jour de l’indépendance d’Užupis et anniversaire de la création de l’université de Vilnius
  • Mars-avril – Pâques ou Velykos (férié, lundi de Pâques inclus). Les verbos et les œufs de Pâques décorés sont à voir !

Mai

  • 1er mai – Fête du travail
  • 1er dimanche de mai – Fête des mères
place cathedrale vilnius 16 fevrier 2019
Le beffroi de la cathédrale de Vilnius aux couleurs de la Lituanie le 16 février 2019 © Clara Delcroix

Juin

  • 1er dimanche de juin – Fête des pères
  • 14 juin – Journée du deuil et de l’espoir (début de la déportation de Lituaniens en Sibérie en 1940)
  • 24 juin (férié) – Fête de la Saint-Jean ou Jonìnės ou Rasos : feux de joie et couronnes de fleurs au programme

Juillet

  • 6 juillet (férié) – Jour de l’État, anniversaire du sacre du roi Mindaugas
  • Fin juillet – Jūros šventė, festival de la mer à Klaipėda

Août

  • 15 août (férié) – Assomption ou Žolinė
  • 23 août – Jour du Ruban noir et de la Voie balte

Septembre

Novembre

  • 1er novembre – Toussaint (férié) : les cimetières sont illuminés de centaines de bougies, c’est impressionnant !
  • 2 novembre – Jour des Morts ou Vėlinės
Le marché de Noël à Vilnius © Clara Delcroix
Le marché de Noël à Vilnius © Clara Delcroix

Décembre

  • 24 décembre – Réveillon de Noël ou Kūčios
  • 25 et 26 décembre (férié) – Noël ou Kalėdos : marchés de Noël, spécialités culinaires à goûter…

Musées de Vilnius

En général, les musées sont ouverts de 10 h à 18 h. Le ou les jours de fermeture sont souvent en début de semaine.

Niveau tarif, c’est bien plus avantageux qu’en France : 1 € à 2 € en général pour les étudiants (tarif – 50 % pour les étudiants). Le dernier dimanche de chaque mois, l’entrée de certains musées est gratuite.

À Vilnius, on trouve principalement des musées d’art et d’histoire, mais pas que… Petite liste non exhaustive :

Musée national lituanien à Vilnius (nouvel arsenal) © Clara Delcroix
Musée national lituanien à Vilnius (nouvel arsenal) © Clara Delcroix

En outre, il est possible de monter à la tour de Gediminas, à la tour de télévision de Vilnius ou au clocher de l’église de l’université et de visiter le palais présidentiel (sur réservation). En allant sur la colline des trois croix, on a une vue imprenable sur la ville !

Dans l'opéra de Vilnius © Clara Delcroix
Dans l’opéra de Vilnius © Clara Delcroix

Spectacles et rencontres sportives

Avis aux amateurs, les tickets d’entrée aux spectacles sont bien moins chers qu’en France ! Pour 10 – 15 €, on peut aller à l’opéra – ou au ballet – (et ce ne sont même pas les places les moins chères !). Il faut seulement penser à réserver en avance.

Idem pour le théâtre et les rencontres sportives. Un incontournable lors de son séjour en Lituanie, c’est d’aller voir un match de basketball : le sport national. En payant 6 €, je me suis retrouvée au premier rang d’un match de basket (les Rytas de Vilnius contre les Pieno žvaigždės de Pasvalys).

Pour regarder un match de hockey sur glace, il est conseillé de se rendre en Lettonie, où le niveau est meilleur. Une bonne idée d’activité si on se rend à Riga.

Platformas, le bar de plein air de Vilnius où l'on se promène sur les rails © Clara Delcroix
Platformas, le bar de plein air de Vilnius où l’on se promène sur les rails © Clara Delcroix

Restaurants, bars et cafés à Vilnius

Il y a de nombreux cafés à Vilnius. Certaines chaînes comme Caffeine Roasters, Vero Cafe ou Caif Cafe se retrouvent à travers la ville. Un cappuccino coûte en moyenne dans les 2 €.

Il est courant qu’un café partage ses locaux avec une autre entreprise (une libraire ou une banque par exemple). C’est en général le cas pour les Caffeine Roasters.

Les restaurants sont plus abordables qu’en France. Pour un plat et une boisson, on peut facilement s’en sortir pour 5 € à 7 €. En général, les plats sont servis de manière généreuse.

Si on souhaite goûter la cuisine localeEtno DvarasŠnekutis et Būsi Trečias sont idéaux. Pour le goûter, Ponių laimė propose un large choix de pâtisseries et a un salon sympathique. Dans un esprit un peu différent, on peut aussi tester le Downtown Food Hall.

Pour aller boire un verre, Peronas, sur les quais de la gare de Vilnius, est top ! Et avec le retour des beaux jours, Platforma ouvre : un bar de plein air où l’on peut boire un verre sur les rails et dans des trains (à nouveau à côté de la gare).

Si l’on souhaite boire un verre pour pas cher, direction le +++ (plus plus plus) où le demi litre de bière est à partir de 1,65 €.

Quelles célébrations lituaniennes avez-vous préféré ? Quelles autres activités conseilleriez-vous ?

La suite s’intitule Sports de plein air et activités outdoor en Lituanie.

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Une année en enfer avec ma mère bipolaire

Il y a environ un an, la descente aux enfers avec ma mère bipolaire commençait. Une dégringolade d’autant plus rude pour moi qui rentrais d’une année paisiblement passée en Lituanie.

Retour en août 2019. Depuis plusieurs mois déjà, nous remarquons que ma mère bipolaire est en train de basculer en phase haute (même moi depuis la Lituanie). Après un passage en Ukraine, en Biélorussie, puis en Pologne, me voici de retour au bercail. Je ne le sais pas encore, mais ces vacances anticipées sont plus que salvatrices au vu de la tornade qui m’attend à la maison.

Ma mère bipolaire, ça ne va pas, on le voit. À force on connaît quand même les signes avant-coureurs (elle est bipolaire depuis 1980). Faut-il ne pas partir en vacances, pour éviter que ça ne dégénère ? Non non, le psychiatre a indiqué à mon papa que ça pouvait lui être bénéfique. Soit. À cette époque, on l’écoute encore le corps médical.

Départ en vacances avec une bipolaire

Je passe les pires vacances de ma vie, si l’on peut encore appeler ça des vacances. C’est plutôt de la garde de personne bipolaire qui ne veut en faire qu’à sa tête. Tous les jours, ça explose. Entre autres faits marquants, une randonnée de 2 h qui au final durera plus de 5 h, car Madame (ma mère) a décidé de s’agenouiller à chaque petite fleur pour la prendre en photo, sous le regard interloqué des personnes que nous croisons.

Elle devient même connue : «Ah oui, la dame qui prend tout en photo !». Oui, cette même dame qui se plaint que ses filles ne l’attendent pas (nous randonnions en montagne). Je réussis à me faire traiter de tous les noms, il semblerait que je sois une fille indigne (on verra par la suite qui est la plus indigne, la fille ou la mère). Quand papa explique à ces mêmes personnes que Madame est bipolaire, en général, ils se confondent en excuses et nous souhaitent bon courage…

Le clou du spectacle reste quand même le jour où, après nous avoir suppliés de la laisser seule une journée, ma mère souhaite parler à mon père en tête à tête parce qu’elle a une surprise pour lui. Dans la voiture, on s’attend au pire avec ma sœur. Et on fait bien.

Dans le village où nous logeons, ma mère bipolaire nous explique la bouche en cœur vouloir acheter une maison, un ancien presbytère délabré transformé en hôtel où tout est à refaire. Je manque de m’étrangler, nous avons déjà une maison de campagne dont on n’arrive pas à s’occuper. Dans une phase maniaque précédente, elle avait déjà voulu acheter un moulin à eau en ruines.

On prend nos cliques et nos claques et nous voici de retour à Lille, car ces vacances ne peuvent plus durer. Je vous épargne les noms d’oiseaux dont on se fait traiter par ma mère pendant ces quelques jours en Auvergne. Des jours au cours desquels nous avons surtout utilisé le téléphone pour appeler les infirmiers psy. de Lille (ce qui avait été évoqué en parallèle avant le départ : «En cas de problème, vous pouvez nous appeler»).

Première hospitalisation en établissement psychiatrique

23 août 2019. La voici la date anniversaire. En effet, suite à notre retour à Lille, nous sommes conviés à une réunion avec une psychiatre. Coup de massue : Madame envisage de partir à Strasbourg et les médecins psychiatres l’autorisent à ne pas prendre de traitement.

La réunion s’éternise et arrive ce qui devait arriver : ma mère a pété les plombs devant la psy, comme elle avait l’habitude de le faire avec nous depuis quelques temps. Devant cet état, la psychiatre l’hospitalise. Elle nous demande de signer la document pour l’hospitalisation sur demande d’un tiers. Je m’en charge. Nous apprendrons seulement plus tard que ce n’est pas obligatoire. Si seulement on savait ce qui nous attendait… La descente aux enfers ne faisait que commencer.

En membres de la famille attentionnés, nous rendons régulièrement visite à ma mère à l’hôpital psychiatrique. Nous nous heurtons rapidement à plusieurs problèmes, malgré notre expérience des hospitalisations précédentes depuis le milieu des années 2000.

Bipolaire en phase maniaque

Lors des rencontres avec un psychiatre dans les mois qui suivent, celui-ci nous indique que les milliers d’euros dépensés par ma mère chaque mois ne sont pas alarmants, seul compte le sommeil de Madame. Mais lorsque nous lui indiquons que nous la voyons régulièrement connectée sur Facebook ou autre à des heures avancées de la nuit, ça ne semble pas plus le perturber.

Un jour nous nous organisons pour accueillir notre mère bipolaire : elle doit venir manger chez nous à midi (une autorisation spéciale est nécessaire car elle est toujours hospitalisée sous contrainte). Nous arrivons à l’hôpital et devons l’attendre. Oui, Madame n’est pas à l’hôpital.

Un quart d’heure, une demie-heure. Toujours la même réponse : Madame arrive. Oui, bah, en attendant, c’est nous les couillons qui sommes venus avec quelques minutes d’avance. En réalité, elle a profité de l’autorisation spéciale de sortie pour faire une balade en ville.

Une heure plus tard, Madame arrive (enfin), la fleur au fusil. Elle prétexte avoir mal à la jambe et donc ne pas pouvoir venir chez nous en voiture, elle veut absolument prendre le métro (2 km de marche environ, même avec le mal de jambe). Oui, oui, je n’ai pas fait d’inversion, c’est ce qu’elle nous a dit. On essaye de lui faire entendre raison, mais rien n’y fait.

On aborde donc le psychiatre de service qui la suit : «Ah mais moi je ne peux rien faire pour vous, il faut trouver un compromis». Le compromis est vite trouvé : on se retrouve rapidement dans la voiture sur le chemin du retour, sans ma mère.

Une autre fois, nous demandons lors d’une réunion un soutien psychologique, comme cela nous l’avait déjà été proposé. «Ah, mais on ne peut rien faire pour vous ! Débrouillez-vous ! Il y a plein de psychologues et psychiatres en ville.» Ça confirme qu’on en tue 3 pour en sauver une (expression de mon papa).

Secret médical

Une après-midi, comme à l’accoutumée, nous téléphonons à l’hôpital.

«Oui, bonjour, j’aimerais parler à ma mère, pour prendre de ses nouvelles.
— Ah, vous ne pouvez pas !
»
Incompréhension… Pourquoi ?
«Je ne peux pas vous la passer et je n’ai même pas le droit de vous dire si elle est là… C’est le secret médical.»

C’est donc le même secret médical que lorsque nous avons demandé des informations concernant la mise en place d’une protection juridique des majeurs (curatelle ou tutelle) pour un bipolaire, dans un cadre général. On nous a répondus qu’il était impossible de nous renseigner, car il s’agit là de secret médical. Et de toute manière, le psychiatre nous a dit être au-dessus de la justice. Ça annonce la couleur…

Passage en famille d’accueil et escapade strasbourgeoise

Quelques jours plus tard, nous comprenons pourquoi ma mère n’était plus à l’hôpital. Elle est en « famille d’accueil ». Bon, ça, on connaît, elle y a déjà été. Sauf qu’on ne s’attendait vraiment pas à la suite : la famille d’accueil est en réalité de la famille très éloignée qui l’accueille. Elle est en Alsace. Gloups…

On a au moins expliqué à cette famille ce qu’est la bipolarité ? Ah bah non… La pauvre dame a plus de 80 ans. On s’excuse auprès d’elle pour le dérangement comme d’autres semblent incapables de le faire.

Nous apprenons quelques jours plus tard qu’elle est hospitalisée à Strasbourg. Là-bas, c’est un peu plus stricte, elle doit se plier aux règles. Mais à ma mère, ça ne lui convient pas ça, non. Il vaut mieux retourner à l’endroit où le patient est roi. C’est top quand même cette garantie de revenir, la fidélisation des patients…

Ma mère demande donc à être rapatriée à Lille. Elle se ventera plus tard d’avoir été raccompagné gratuitement à Lille avec un chauffeur privé et une dame de compagnie… Ce qui au final à un coût !

Retour à Lille… en soins libres

Mais à Lille, à peine entrée dans la clinique qu’elle demande à être en soins libres (et l’obtient, comme toujours). Elle peut donc sortir à tout moment et quitter le centre médical selon son choix.

Quelques jours plus tard, alors qu’elle vit on se sait trop où, elle souhaite passer à la maison pour échanger avec nous sur de fumeuses théories du complot et une pseudo-infiltration contre le monde psychiatrique (avec poursuite de voitures, crimes organisés, Illuminati… un vrai Blockbuster à l’américaine).

Elle nous fait la conversation pendant des heures (oh douce logorrhée d’une maman bipolaire !). Elle finit par hausser le ton et donner une claque à ma sœur. Nous appelons le SAMU qui la raccompagne dare-dare à l’hôpital.

Madame est capable de gérer seule

Oui mais voilà, un mois plus tard, le 10 décembre, nous sommes à nouveau conviés à une réunion avec le «docteur Compromis» (vous vous souvenez ?). Il nous annonce qu’à partir d’aujourd’hui, nous n’aurons plus de renseignement concernant notre mère. Elle a sa vie, nous la nôtre. Nos chemins se séparent. Elle est capable de gérer sa vie seule.

Et dire que ce même docteur a expliqué dans un article inclure la famille dans le processus de soin de ses patients (dans sa clinique 10 lits sont de trop pour lui !). J’en tombe des nues… Mais comprenez bien, ma famille n’est pas comme les autres : nous sommes des personnes toxiques. Bientôt, je serai vénéneuse…

On n’arrête pas de sous-entendre que c’est de notre faute si ma mère est bipolaire en phase high (merci pour la culpabilisation alors que les temps sont déjà assez durs comme ça). À l’époque, j’avais encore une once d’espoir qu’elle se remette rapidement de cette phase de la maladie… Petit à petit, tout s’estompe.

Notre seul droit : ne rien savoir concernant ma mère. Les renseignements se font plus rares. Nous apprenons par hasard qu’elle vit à Marseille. 

Bagages abandonnés

Nous voici désormais au mois de mai 2020. Nous recevons un coup de fil de la police. Ils ont retrouvé des bagages de ma mère sur la voie publique dans la banlieue lilloise. Sûrement le jeune dont elle s’est amouraché (il a mon âge) qui les a mis là après une dispute. Oui, elle est un peu cougar si vous voulez…

D’ailleurs il semblerait que ce jeune homme soit «bien plus intelligent et doué que toi, Clara… à côté de lui t’es une sous-merde.» Ah bah merci… Aux dernières nouvelles je suis encore ta fille. Quoi que, à force, je me demande si j’ai réellement une mère, car plus le temps passe et moins j’arrive à discerner en quoi elle a joué un rôle de mère auprès de moi depuis ma naissance.

Bref, quelques jours plus tard nous récupérons les bagages, car les policiers n’ont pas réussi à la joindre. Bah oui, nous non plus on ne sait pas le faire. On donne le contact des services psy. qui sont censés la suivre. Mais eux non plus n’ont pas répondu à la police. Nous récupérons les bagages.

Problème financiers, nouvelle escapade dans le 6.3.

Au fur et à mesure, ma mère à du mal à financer les quelques milliers d’euros par mois nécessaires à ses frais personnels (oh trois fois rien, juste 4 000 € à 5 000 €). En avril, elle me demande de l’argent. Oui, à moi qui étudie. Pour lui financer ses conneries ? Non merci, qu’elle ne vienne pas pleurer juste pour ça, d’autant plus que je ne lui en dois plus.

Au mois de juin, je reçois un appel de Clermont-Ferrand. Je ne connais personne là-bas, étrange… «Oui, bonjour, ce sont les urgences psychiatriques de Clermont.» Elle sera hospitalisée sans consentement, placée en chambre d’isolement sous contention. Ah, elle continue donc son Tour de France des hôpitaux psy. À quand le tour d’Europe puisque rien ne l’empêche de le faire ?

Certainement que nous avons dû influencer son comportement ces derniers temps (nous ne l’avons pas revue depuis le mois de décembre et nos échanges par messages sont devenus extrêmement rares)…

Juge des tutelles et accumulation des problèmes

Sans aucune aide, nous avons enfin réussi à déposer une requête auprès du juge des tutelles (fin février). En juin, nous sommes auditionnés par ce dernier : d’un côté ma mère seule et de l’autre Papa, ma soeur et moi. Le juge se laisse quelques mois pour émettre le jugement définitif. En attendant, il nomme un mandataire spécial.

Faut-il voir un lien avec le passage devant le juge ? Ma mère commence à avoir des impayés sur des factures courantes impactant notre vie et notamment le patrimoine familial. De même, elle suspend certains contrats nous concernant. À nous de reconstruire et de ramasser les miettes.

Et d’en prendre «plein dans la gueule» au passage. Car lors des échanges avec les différents services, nous sommes en général pris pour des cons, des incapables, des fainéants, qui vivent au crochet de la pauvre Madame… Au final personne ne peut nous aider ! Sans parler du temps perdu !

Par exemple, plus de 4 h 30 d’échanges téléphoniques avec une société d’assurance pour au final prendre simplement 2 assurances auto ! Mais l’histoire n’est pas terminée… On doit encore rencontrer un conseiller dans une agence pour finaliser le reste ! Tout cela car Madame raconte son histoire, ses fantasmes… Loin de la réalité mais sans dire qu’elle est sous sauvegarde de justice ! Et on l’écoute.

Mandataire spécial pour un bipolaire

Août 2020. Les premiers contacts avec le mandataire spécial en qui nous avions mis beaucoup d’espoirs (comme à chaque étape). Désillusion rapide… Rien ne semble s’arranger. Le mandataire arrive entre autres à me dire que si j’arrive à faire des études, mais ai du mal à trouver des informations afin d’effectuer une requête auprès d’un juge, il y a un hic quelque part. Je vous prie de m’en excuser, mais je n’ai pas fait d’études de droit moi…

Ma mère vit désormais officiellement à la maison de campagne (son ancienne maison avant de rencontrer mon père), elle peut donc faire ce qu’elle veut là-bas, même détruire mes affaires si elle le souhaite. Par contre, à Lille où je vis, je n’ai pas le droit de toucher aux siennes. Il n’y a pas comme qui dirait une incohérence ?

De toute manière, «elle a le droit de dilapider son argent et son patrimoine», dixit le mandataire spécial. Il ne peut rien faire. Rappelons seulement que mes parents son mariés et aucune procédure de divorce n’est en cours !

Petite parenthèse concernant le domicile officiel de ma mère à la maison de campagne, d’après les dires du mandataire spécial : «Madame est en partance tout le temps». Réside-t-elle réellement là-bas ?

De plus, Madame souhaite récupérer une voiture dont elle est co-propriétaire avec mon père. Mais celle-ci ne veut pas venir la chercher chez nous. Nous devons donc jouer les taxis pour conduire la voiture devant le bâtiment du mandataire spécial. Pour montrer notre bonne volonté, c’est ce que nous faisons… 

Enfin, dernier rebondissement, Madame refuse de payer mes études, mon alimentation ou quoi que ce soit me concernant alors que je n’ai pas de revenus.

Merci maman, merci de me faire vivre tout ça à seulement 20 ans. Merci pour les nuits de quelques heures passées à se triturer l’esprit, merci pour les journées où il est impossible de se concentrer, merci pour les larmes versées. Tu vas réussir à nous faire avoir des cheveux blancs avant l’heure, mais merci, car maintenant, je suis parée pour le reste de la vie.

Heureusement qu’on est à trois dans cette galère, à se soutenir mutuellement. Sans papa et Yseult (ma sœur), je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui.

Si vous voulez en savoir plus, nous avons commencé le récit de nos péripéties en détail sur les-zed.com.


Nourriture en Lituanie : les spécialités lituaniennes

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à l’université de Vilnius. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer son Erasmus en Lituanie ou ailleurs, et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte et aujourd’hui les spécialités lituaniennes.

La partie précédente s’intitule Erasmus : la vie à l’université de Vilnius.

Chic, chic, on arrive (enfin) à la partie incontournable lorsqu’on parle d’un pays étranger : la nourriture en Lituanie et les spécialités culinaires lituaniennes ! Un sujet qui me touche d’autant plus que la cuisine, c’est mon dada ! Le site de la cuisine de mémé Moniq que je co-anime n’y est pas pour rien 😉

En Erasmus, j’ai mis un point d’honneur à me nourrir aussi localement que possible, en essayant les recettes lituaniennes. À vrai dire, on y gagne aussi sur le plan financier, car ces produits sont souvent bien moins chers.

Si on veut résumer l’alimentation lituanienne en quelques mots, on dirait que c’est un croisement entre la cuisine allemande et la cuisine russe. Mais elle a ses propres « délicatesses » (en lituanien, delikatesai signifie la gourmandise, le délice).

Quels sont les ingrédients courants en Lituanie ?

Avec un climat septentrional mais de nombreuses influences d’Europe orientale, à la croisée de la cuisine allemande, polonaise, russe et ukrainienne, la cuisine lituanienne est un véritable melting pot.

Rayon fruits et légumes

Des courses habituelles : pommes, betterave, pommes de terre, concombre… © Clara Delcroix
Des courses habituelles : pommes, betterave, pommes de terre, concombre… © Clara Delcroix

Si on devait la résumer à quelques ingrédients, ce serait les pommes de terre (bulvės), les betteraves (burokėliai), les champignons (grybai) et les choux (kopūstai). Ce à quoi on pourrait même ajouter les tomates (pomidorai) et les concombres (agurkai).

Les fruits les plus traditionnels sont les pommes (obuoliai), les poires (kriaušės), les prunes et les baies (myrtilles, airelles, canneberges, groseilles, fraises des bois, etc.). Mais si on souhaite plus de variété, des bananes ou des oranges, voire même encore plus exotique, ça se trouve aisément.

Rayon épicerie salée

L’aneth (krapai) et le carvi (kmynai, le « cumin des près ») sont des condiments très largement utilisés dans la cuisine lituanienne, tout comme le raifort (krienai). L’aneth se trouve fraîche dans à peu près tous les supermarchés !

Au niveau des céréales, le sarrasin (grikių), l’orge et le seigle sont en tête de liste. Amusant d’ailleurs : le sarrasin est la nourriture « du pauvre » en Lituanie.

Un jour, une amie qui n’avait pas encore reçu son salaire du mois m’a dit : «J’ai commencé à manger le sarrasin.». Signification : je n’ai plus beaucoup d’argent. En effet, le sarrasin coûte 1 € à 2 € / kg en moyenne en Lituanie.

En Lituanie, on trouve du pain blanc (balta duona) et du pain noir (juoda duona). Mais le pain blanc s’apparente plus à du pain de mie qu’autre chose (je vous déconseille la baguette locale… « prancūziškas batonas »). Le pain noir est en général du pain de seigle (ruginė duona), parfois parfumé aux graines de carvi.

Rayon produits laitiers

Un produit très commun en Lituanie est le varskė (lait caillé), utilisé pour la fabrication des varškės apkepas, de certains fromages (varškės sūris) et d’autres spécialités lituaniennes. Le kéfir de lait (kefyras) et la crème aigre (grietinė) se trouvent aussi dans tous les supermarchés. À tester : le fromage fermenté et le fromage Džiugas (proche du parmesan) !

En outre, les Lituaniens sont très fiers de leur miel (medus). Je conseille de l’acheter sur les marchés ou à des marchands de rue plutôt qu’en supermarché. Sur les marchés, on trouve aussi des aliments fermentés ou en saumure : pommes, betterave, ail, cornichons, tomate, etc.

Des fruits et des légumes en saumure… plein de couleurs pour les yeux (au Halės Turgus de Vilnius, le marché central) © Clara Delcroix
Des fruits et des légumes en saumure… plein de couleurs pour les yeux (au Halės Turgus de Vilnius, le marché central) © Clara Delcroix

Les spécialités culinaires lituaniennes

La soupe aux choux et toutes les autres

Des soupes, en veux-tu en voilà. On ne peut pas échapper à l’incontournable šaltibarščiai, la soupe froide du pays froid 😄 À base de betterave et de kéfir de lait, servie avec des pommes de terre, vous la reconnaîtrez entre toutes grâce à sa jolie couleur rose. D’ailleurs quand les Lituaniens l’évoquent en anglais, ils parlent de pink soup.

On retrouve aussi le bortsch (à la betterave), le lapienė (bouillon additionné de crème avec des feuilles d’oseille ou d’épinards), la soupe au chou, la soupe à la choucroute… Une bonne soupe, c’est toujours réconfortant quand le mercure passe sous les 0°C dehors 🙂 Ah oui, j’ai oublié de le préciser : si vous voulez passer pour un vrai Lituanien, évitez de commander un šaltibarščiai en hiver, quand il fait froid…

Pour les plats, des pommes de terre de partout !

Le must have de l’apéritif lituanien est le kepta duona. Il s’agit de pain frit, auquel peut être ajouté de l’ail ou une sauce au fromage. Les Lituaniens le commandent facilement pour accompagner une bière. C’est un peu fat, mais on en devient vite fan 🙂

Impossible de faire une impasse sur le plat national lituanien : les cepelinai (ou didžkukuliai – zeppelins en français). Ces boulettes de pomme de terre sont farcies à la viande ou au lait caillé. Elles ne sont pas sans rappeler les Gefüllte Klöße ou Gefüllte Knödel allemands, ça parlera peut-être à certains.

Mais les spécialités lituaniennes ne se limitent pas aux zeppelins :

  • kugelis : gâteau de pommes de terre
  • koldūnai : des raviolis locaux (délicieux)
  • blinis (blynai) qui existent dans une diversité incroyable : à la courgette, à la pomme de terre, nature, etc.
  • vėdarai : saucisse de pomme de terre
  • etc.

Pour trouver du lard, en Lituanie, tournez-vous vers les étiquettes «lašiniai». Par contre, il s’agit parfois uniquement de gras (tout blanc dans ce cas). Certains le mangent cru. Personnellement, j’en achetais que je découpais en lardons avant de les mettre au congélateur (il n’est pas toujours facile de trouver des lardons, ou ils sont relativement chers).

Si vous aimez la viande un peu grasse (du saucisson bien gras), vous devriez aimer le skilandis, une sorte de gros saucisson rond à la viande de porc. On trouve aussi des aspics sous le nom de šaltiena.

Tant que nous sommes sur les viandes, on peut aussi nommer les kotletai qui ne sont pas des côtelettes, mais des boulettes de viande. Ou encore les balandėliai : du chou farci à la viande.

À Vilnius, les meilleurs poissons que j’ai mangés étaient fumés (un délice, à trouver à la poissonnerie des supermarchés ou sur les marchés, voir l’image de couverture de l’article). Parfois les poissons sont en saumure : il ne pas oublier de les laver dans ce cas, sinon c’est extrêmement salé (je parle en connaissance de cause).

À goûter aussi :

  • les spécialités karaïtes, populaires en Lituanie. Par exemple les kibinai et les čeburekai (deux types de chaussons fourrés)
  • la cuisine géorgienne (comme à la Georgian House – la carte est disponible en anglais)

Les desserts lituaniens, un régal !

Mon dessert lituanien préféré est le šakotis (parfois raguolis). C’est un gâteau à la broche dont la forme rappelle celle d’un sapin. Si vous discutez en anglais avec un Lituanien, il désignera peut-être le šakotis par le terme de tree cake (gâteau arbre).

Même mes grands-parents (87 et 90 ans) ont approuvé le šakotis. « On fait quand même des bonnes choses là-bas [en Lituanie]. » « Je vais l’enlever de la table, parce que c’est énervant : on a toujours envie d’en reprendre ! »

À la foire de Saint Casimir, le šakotis est fait sous les yeux du public © Clara Delcroix
À la foire de Saint Casimir, le šakotis est fait sous les yeux du public © Clara Delcroix

Les grybukai sont de petits biscuits en forme de champignons, traditionnellement réalisés avec une pâte à base de miel. Pour pouvoir en réaliser à votre en France, il faut vous procurer un moule (un fer en réalité) : le grybukų keptuvė. Ils sont vendus en Lituanie à l’enseigne Senukai.

Avant les fêtes de Noël,  tous les supermarchés vendent des kūčiukai (petits biscuits au pavot). Vous les trouverez dans des grands bacs en vrac. Traditionnellement, on les déguste dans du lait de pavot (aguonų pienas) ou à défaut du lait de vache, de la même manière que des céréales.

Les Lituaniens sont très fiers du « gâteau Napoléon » (le Napoleonas). « C’est Napoléon qui l’a apporté de France. Quoi, vous ne faites pas de gâteau Napoléon en France ? » Pas sous ce nom… Car le gâteau Napoléon est en réalité une sorte de mille-feuille !

Les žagarėliai sont une autre spécialité lituanienne populaire, similaires aux bugnes lyonnaises. Pour rester dans la friture, les spurgos sont des sortes de beignets tout ronds. Et enfin le skruzdėlynas (fourmilière en traduction littérale) est un véritable délice sucré. Dans l’ensemble, si la cuisine n’est pas votre dada, vous pouvez trouver ces desserts en supermarché.

Si vous demandez aux Lituanien un gâteau de base, facile à faire, on vous nommera sûrement le tinginys, qui s’apparente au saucisson en chocolat. Tinginys veut dire paresseux en lituanien. Et ce dessert porte bien son nom : il est réalisé en deux temps trois mouvements.

Dans les supermarchés, j’achetais régulièrement des meduoliai (pains d’épices) et des sūrelis (barres chocolatées fourrées au lait caillé – même rayon que les produits laitiers).

Pour les sūrelis, faites attention : selon les marques et les parfums, on aime ou on n’aime pas. Mes préférées étaient les Magija à la vanille (l’emballage bleu foncé). Mais mon avis est fort subjectif, alors n’hésitez pas à tester différentes marques et saveurs de votre côté !

Boissons

On peut goûter aux bières locales comme la Švyturys ou l’Utenos. Mais pour les plus aventureux, je conseillerais le kvas (gira) : une boisson fermentée à base de pain de seigle, très légèrement alcoolisée.

Pour rester sur les spécialités lituaniennes en terme d’alcools, la vodka (degtinė) est populaire. On la trouve dans une version vieillie (starka) ou aux herbes / baies (trauktinė). Les Lituaniens produisant du miel, il n’est pas étonnant de pouvoir acheter de l’hydromel local (midus).

Les boissons chaudes sont incontournables. En période hivernale, tout y passe : bière chaude, kvas chaud ou encore kisielius (kissel en français, du jus de fruit épaissi avec de la fécule).

La suite s’intitule Fêtes et sorties à Vilnius.

Quels plats lituaniens avez-vous préférés ? Certains que j’ai omis de cette liste ? Avez-vous découvert de nouvelles saveurs pendant votre Erasmus ?

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à me contacter sur Facebook ou par mail à l’adresse clara.delcroix99@gmail.com.

© Clara Delcroix
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Erasmus : la vie à l’université de Vilnius

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à l’université de Vilnius. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer son Erasmus en Lituanie ou ailleurs, et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte.

La partie précédente s’intitule Télécommunications et administration en Lituanie.

Campus de l’université de Vilnius

Un peu comme pour l’université de Lille, les facultés de l’université de Vilnius sont réparties sur différents campus.

Au Nord-Est de la ville, c’est le campus de Saulėtekio. En traduction littérale, Saulėtekio signifie « soleil levant » (logique, le soleil se lève à l’Est). C’est utile à savoir pour certaines traductions de traducteurs automatiques en ligne qui indiquent par exemple « tel endroit est à proximité du soleil levant » : non, ce n’est pas un bug… juste une traduction littérale 😉

Au niveau de Saulėtekio, on trouve la business school, la faculté de communication, la faculté d’économie et d’administration des affaires, la faculté de droit, la faculté de physique et le centre des sciences de la vie.

Dans le centre-ville, l’université historique (les jolies photos sur Internet) se situe Universiteto g. « Rue de l’université », à nouveau très logique 🙂 Vous aurez la chance d’étudier dans ces locaux si vous avec des cours dans la faculté d’histoire, dans la faculté de philologie (les langues) ou dans la faculté de philosophie.

J’écris « la chance » parce qu’au niveau de la beauté des locaux, je pense que les bâtiments historiques de l’université de Vilnius l’emportent haut la main. Les facultés y sont organisées autour de cours, avec des bâtiments dans différents styles architecturaux (gothique, Renaissance, baroque et classique).

Si vous étudiez à l’institut des relations internationales et des sciences politiques, vous serez aussi dans le centre-ville, mais à la rue allemande (Vokiečių g.).

La faculté de chimie et de géosciences et la faculté de mathématiques et d’informatique se situent Naugarduko g. Et pour terminer la faculté de médecine est dans la rue M. K. Čiurlionis (M. K. Čiurlionio g.).

Les temps de trajet sont importants à prendre à compte. Du centre-ville à Saulėtekio, ce sont environ 30 minutes de trolley.

Professeurs et enseignants

Les professeurs de l’université sont en général très aidant avec les étudiants Erasmus. Je n’ai pas eu de mauvaises surprises. Je sais que certains ont eu des problèmes de professeurs absentéistes/retardataires, mais ce n’était pas mon cas (sauf une enseignante, mais je n’ai eu que 2-3 cours avec elle).

Les professeurs contactés via l’ENT ou sur leur adresse mail ont tous été réactifs aux messages envoyés. L’ENT est d’ailleurs beaucoup plus utilisé que dans mon université en France. Les professeurs n’hésitent pas à faire passer des informations par l’ENT.

Certains demandent comment les enseignants parlent anglais. Disons que ça dépend. Pour certains l’anglais est chiadé, pour d’autres plus brinquebalant… Mais l’accent lituanien en anglais à ses charmes 😉 (et non : ce n’est pas comme l’accent russe !)

Examens à l’université de Vilnius

Pour les examens, on est loin – très loin – de la France. Les examens ont lieu dans la salle de classe habituelle. Si on n’a pas sa carte étudiante, ce n’est pas bien grave. « Les profs nous connaissent. »

Les notes reçues en Lituanie sont sur 10. 10/10 est la meilleure note, 0/10 la moins bonne, mais à moins de ne pas se présenter à l’examen (et encore) ce n’est vraiment pas une note habituelle. Je crois que la pire note que j’ai vu était un 3/10, mais vraiment rare. Avec un minimum de travail, on atteint très facilement la moyenne (5/10).

Souvent les enseignants proposent des travaux annexes ou des moyens de remonter sa moyenne (pour atteindre les 8/10 ou 9/10 voire 10/10, oui, oui, c’est possible en Lituanie !).

Et si les enseignants oublient que vous avez fait tel ou tel travail, ne pas hésiter à leur rappeler (j’ai eu le cas pour un travail de groupe qui devait nous rapporter des « points bonus »… l’enseignant avait oublié de les ajouter).

Mais attention, une conversion a lieu au retour en France : un 10/10 ne donnera pas forcément un 20/20. Certains établissements considèrent que les étudiants sont « sur-notés » en Lituanie par rapport à la France et réduisent les notes à leur retour.

Des examens en salle informatique

En faculté d’économie, beaucoup d’enseignants aiment les QCM informatiques comme partiels de mi-semestre (midterm exam, abrégé en midterm) et de fin de semestre (final exam). Ça peut sembler facile, mais ça ne l’est pas toujours.

Parfois, par exemple, il est impossible de revenir sur une question précédente. Il faut donc effectuer des choix stratégiques : zapper une question qui demandera beaucoup de temps de réflexion ou non ? Mais dans l’ensemble ces QCM sont faisables, on peut même y obtenir de très bonnes notes.

Si on a besoin d’une calculatrice, mais que l’on est en salle informatique, les professeurs nous autorisent à prendre la calculatrice de l’ordinateur. Certains étudiants Erasmus ouvraient même un traducteur (Google Traduction/Deepl), sans aucune remarque de la part des enseignants.

Les examens plus « traditionnels »

Les examens qui ne se déroulaient pas en salle informatique consistaient en général en une série de questions « ouvertes », parfois une présentation orale (j’y reviendrai par la suite). Les Français ont tendance à écrire beaucoup (disserter en somme…), mais ils se rendent vite compte que les Lituaniens se contentent de bien moins (5 lignes peut-être…).

Si on a une question pendant le partiel, en général, l’enseignant est prêt à venir reformuler la question ou expliquer un mot de vocabulaire (ça dépend quand même).

Le summum : une prof de marketing nous a expliqué qu’un trou de mémoire pouvait arriver à n’importe qui, dans ce cas il fallait lui demander et elles nous donneraient des « indices » pour nous aider à nous remémorer (dans les faits, elle donnait les grands traits de la réponse à la question).

À l'université de Vilnius, la remise des diplômes donne lieu à une cérémonie en tenue officielle, avec mortier et toge © Clara Delcroix
À l’université de Vilnius, la remise des diplômes donne lieu à une cérémonie en tenue officielle, avec mortier et toge © Clara Delcroix

Un modèle éducatif différent ?

Le modèle éducatif lituanien est sur certains points très similaire avec le modèle finlandais. Je n’avais pas de cours en amphi, les salles de classe ressemblaient à des salles de classe de lycée. Mais ce n’est pas toujours le cas pour les Lituaniens qui étudient en lituanien (les étudiants sont moins nombreux dans les cours dispensés en anglais).

Deux caractéristiques distinctives en Lituanie sont les travaux de groupes et les fameuses présentations orales évoquées précédemment, tous deux beaucoup plus courants qu’en France.

Au début, les Français on un peu du mal avec les présentations, mais en réalité c’est génial pour briser la glace et ne pas avoir peur de prendre la parole en anglais ! Vous vous rendrez compte que ce n’est pas bien grave de faire des erreurs à l’oral, qu’on vous comprend quand même.

N’hésitez pas à demander aux professeurs ce qu’ils attendent précisément d’une présentation réalisée en groupe : certains enseignants sont d’accord pour qu’une personne fasse les recherches, une autre réalise les slides et la dernière présente devant la classe (tout le monde n’est pas obligé de tout faire).

Aussi amusant à noter : j’ai eu beaucoup plus d’enseignantes que d’enseignants alors qu’en France la tendance est plutôt inverse.

Exemple 1 : le cours de microéconomie

L’idée en Lituanie est de dédramatiser tout, tout le temps. En début de semestre, une prof de microéconomie nous faisait définir les règles de la classe. Combien de minutes de retard sont autorisés ? Peut-on recevoir un appel téléphonique pendant le cours ?

Après discussion entre l’enseignante et les élèves, nous nous sommes mis d’accord sur plusieurs points. Un retard de 10 minutes est autorisé (au-delà la porte se fermait et nous devions rester dehors). Nous pouvons prendre un appel téléphonique urgent (mais sortir de la salle de classe dans ce cas).

Les professeurs prennent le temps d’écouter les étudiants et on ne se sent vraiment pas stupide à poser une question (comme c’est parfois le cas en France). De même on n’a pas ce sentiment d’être « jugé » par les autres étudiants (parfois aussi le cas en France).

Exemple 2 : le cours de russe

Dans les cours de langue, l’accent est mis sur l’oral. J’avais beaucoup de mal au début, parce que j’étais habituée au modèle français : j’avais peur de faire des fautes.

En France, on nous triture l’esprit avec la grammaire, la conjugaison, etc. On travaille beaucoup sur des textes. Et dès qu’on ouvre la bouche pour dire un mot dans la langue étrangère l’enseignant nous reprend sur la prononciation, l’accord non réalisé, la conjugaison incorrecte…

Je me souviens d’un jour où l’enseignante de russe m’interroge. Comme je ne parle pas bien russe, je réponds en anglais of course. Elle m’écoute attentivement, puis me dit «c’est bien, mais maintenant vous allez le dire en russe, avec des mots simples». Sur le coup ça fait tout drôle, mais après quelques minutes je me suis rendue compte que c’était possible. 🙂

En réalité, pour les cours de langue, la Lituanie c’est tout le contraire de la France. À la fin du semestre, l’enseignante de russe, nous a fait passé un entretien individuel. Elle m’a dit : «Clara, maintenant vous oubliez toutes les règles de grammaire et vous parlez simplement russe».

Puis d’ajouter «En tant que tel, les cas, la grammaire, on s’en fiche ! Les Russes comprennent quand même.» Et quand le prof vous dit ça, quelle bouffée d’oxygène : ça fait tomber toutes les barrières, merci !

La suite s’intitule Nourriture en Lituanie : les spécialités lituaniennes.

Et vous, quelles différences avez-vous ressenties entre votre université d’accueil et votre université d’origine pendant votre Erasmus ?

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à me contacter sur Facebook ou par mail à l’adresse clara.delcroix99@gmail.com.

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Télécommunications et administration en Lituanie

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à Vilnius. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer son Erasmus en Lituanie ou ailleurs et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte.

La partie précédente s’intitule Santé pendant un Erasmus en Lituanie.

Carte SIM lituanienne ou française ?

En Lituanie, j’ai acheté une carte SIM au supermarché (on les trouve aux caisses). Ensuite, on peut les recharger en ligne. 4 GB + 500 min d’appel + 5 000 SMS me coûtaient 7,99 € par mois. Mais selon les besoins de chacun, d’autres forfaits existent.

Une "brique" d'une vingtaine d'euros pour accueillir ma carte SIM lituanienne © Clara Delcroix
Une « brique » d’une vingtaine d’euros pour accueillir ma carte SIM lituanienne © Clara Delcroix

Pour appeler en France, j’utilisais autant que possible les appels vidéo ou audio avec FaceTime, Skype, WhatsApp, etc. Toutefois, parfois, j’étais dans l’obligation d’appeler un numéro fixe français (que ce soient mes grands-parents qui ne possèdent pas Internet ou un appel administratif, à mon assurance ou autre). Dans ce cas, j’utilisais Viber (1,7 centimes/min pour appeler un fixe).

D’autres Français en Lituanie ont juste conservé leur forfait français. À voir ce qui est le plus avantageux selon votre opérateur et la durée de votre séjour.

Envoyer et recevoir du courrier en Lituanie

Mes grands-parents n’ayant pas Internet. La poste était un bon moyen pour leur envoyer des lettres, des photos et des colis. Les envois ne sont pas chers depuis la Lituanie (même pour les colis, ça reste raisonnable). Dans les bureaux de Poste, on peut acheter des enveloppes, des cartons (pour emballer les colis !), de la mousse… et même des souvenirs de Lituanie !

Recevoir du courrier, ça fait toujours plaisir ! © Clara Delcroix
Recevoir du courrier, ça fait toujours plaisir ! © Clara Delcroix

Au tarif actuel, le timbre pour une lettre jusqu’à 20 grammes coûte 0,75 €. Rajouter 6 centimes pour la lettre prioritaire. L’envoi d’un colis de 500 g à 1 kg coûte 4,63 €, 58 centimes de plus pour que ce soit prioritaire, et encore 2,03 € pour le suivi du colis. Pour calculer les tarifs, on peut se rendre sur la version anglaise du site de la poste lituanienne.

Petite astuce : le français est le vocabulaire de la Poste à l’international. Si vous voulez un envoi prioritaire, il suffit de dire « prioritaire ». Je n’ai jamais eu de problème avec l’envoi de colis : même sans suivi, ils sont toujours arrivés à leur destinataire. J’apportais mes lettres à la Poste en leur indiquant les pays de destination et ils apposaient les timbres adéquats.

Poste restante

J’ai toujours reçu les lettres depuis la France sans problème (évidemment tant que l’adresse indiquée était bonne, ça coule de source).

La réception de colis envoyés depuis la France était plus problématique : il existe un réel problème sur les Colissimo car ils sont distribués par des transporteurs privés et non par la Poste. Sauf que ces transporteurs ne laissent pas d’avis de passage, rien du tout… Et quand on n’est pas chez soi en journée, qu’il n’y a pas de sonnette à l’appartement et que la boîte aux lettres est trop petite, c’est embêtant. Un colis qui m’était adressé est retourné en France !

La boîte aux lettres avait beau être cassée, on ne m'a jamais volé de courrier (les mentalités sont différentes :) ) © Clara Delcroix
La boîte aux lettres avait beau être cassée, on ne m’a jamais volé de courrier (les mentalités sont différentes 🙂 ) © Clara Delcroix

Suite à ce malheureux épisode, mon père souhaitait que je m’inscrive à un service de poste restante. Pendant mon Erasmus, je n’ai jamais trouvé où ce service était proposé, et ce n’est pas faute d’avoir cherché… En écrivant cet article, j’ai réitéré la recherche et à priori il faut écrire à l’adresse suivante (pas besoin de s’inscrire ou quoi que ce soit) :

Nom du destinataire
IKI PAREIKALAVIMO
Vilniaus centrinis paštas
Gedimino pr. 7, LT-01001 Vilnius
Lituanie / Lietuva

Iki pareikalavimo signifie « sur demande » en lituanien. L’adresse est celle de la poste centrale sur l’avenue Gedimino, on ne peut pas la louper. En tout cas, si quelqu’un essaie, n’hésitez pas à me dire si ça fonctionne ! Et pour info : « poste restante » se dite « poste restante » en anglais, toujours le vocabulaire de la Poste 😉

Dernière chose : en général, une lettre prend 7 à 10 jours pour voyager de France en Lituanie. Mais un courrier envoyé depuis la France peut prendre du temps à arriver en Lituanie (pas de problème particulier pour un envoi depuis la Lituanie vers la France) : il fait parfois quelques détours à travers le monde (souvenir d’une lettre passée par Madagascar avant d’arriver à Vilnius).

Administration

Pour tout séjour inférieur à 3 mois, une simple carte d’identité (ou un passeport) suffit en Lituanie. Si on planifie de visiter la Russie, la Biélorussie ou l’Ukraine pendant son séjour, il est utile d’avoir un passeport (donc d’en faire la demande avant de quitter la France).

En-tête du certificat de droit de séjour temporaire en Lituanie © Clara Delcroix
En-tête du certificat de droit de séjour temporaire en Lituanie © Clara Delcroix

Pour un séjour de plus de 3 mois, il faut faire un certificat de séjour. Bien que cette information soit indiquée sur le site France Diplomatie, nombre de Français que j’ai rencontré en Lituanie n’étaient pas au courant ou n’ont pas pris la peine de faire cette démarche.

Dans l’ensemble, toute démarche administrative ultérieure peut être simplifiée grâce à ce papier.

Les informations sont indiquées sur le site des services d’immigration lituaniens. Il faut se rendre au commissariat central de Vilnius avec différents papiers (Naugarduko g. 100 à Vilnius, à gauche après l’entrée). Je ne veux pas vous dire des bêtises quant aux documents à apporter (surtout qu’ils peuvent changer à tout moment), le plus simple est de téléphoner ou d’y passer.

Traduction de documents

Si vous avez besoin de traduire un document en lituanien (ou en russe ou autre), le personnel du commissariat vous indiquera sûrement qu’un bureau de traduction existe dans le même bâtiment, à l’étage. Toutefois, je vous déconseille de faire traduire vos documents là-bas, car les prix y sont exorbitants !

Pour avoir une traduction officielle (avec cachet), rendez-vous au bureau de poste central (Gedimino pr. 7, au même endroit que la poste restante). À gauche, après l’entrée, un service propose des traductions de documents à un prix nettement plus abordable.

Et l’Ambassade de France en Lituanie ?

La plaque de l'ambassade de France en Lituanie © Clara Delcroix
La plaque de l’ambassade de France en Lituanie © Clara Delcroix

Avec le certificat de séjour, et après enregistrement auprès de l’ambassade de France en Lituanie, il est possible de voter. L’inscription aux registres des Français établis hors de France permet aussi de renouveler une carte d’identité ou un passeport en cas de perte ou de vol.

Toutefois, selon la durée de votre séjour, cela n’a pas forcément un grand intérêt. Vous pouvez téléphoner à l’ambassade en leur expliquant votre situation, ils vous renseigneront. Je m’étais inscrite avant tout pour pouvoir voter lors des élections européennes. Mais si une élection a lieu et que vous n’êtes pas inscrits, n’oubliez pas que le vote par procuration existe.

La suite s’intitule Erasmus : la vie à l’université de Vilnius.

Et vous, avez-vous rencontré des galères administratives pendant votre année Erasmus ou votre semestre Erasmus ? Quel choix avez-vous fait pour le forfait téléphonique ?

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Gérer sa santé en année Erasmus

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie à Vilnius. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer son Erasmus en Lituanie ou ailleurs et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte.

La partie précédente s’intitule Erasmus : où faire ses courses à Vilnius ?.

Je ne vous conseillerai jamais trop de partir en Lituanie avec une assurance-maladie valide pour ce pays ! La carte européenne d’assurance-maladie est aussi très fortement recommandée.

Selon les endroits, la carte européenne d'assurance maladie sera ou non acceptée. Il est toujours bon de l'avoir en réserve au cas où. © Clara Delcroix
Selon les endroits, la carte européenne d’assurance maladie sera ou non acceptée. Il est toujours bon de l’avoir en réserve au cas où. © Clara Delcroix

Lors d’un problème de santé, le plus simple est souvent de se rendre à l’hôpital. Selon votre cas, vous pouvez aussi vous adresser au service des relations internationales de l’université de Vilnius, ils pourront vous orienter.

Pour tout ce qui ressort de la bobologie, on peut passer dans l’une des nombreuses pharmacies de la ville (vaistinė en lituanien). Suite à des piqûres de moustique qui s’étendaient, je suis allée à la pharmacie à côté de chez moi. La pharmacienne m’a donné des produits adéquats et m’a indiqué dans quel cas aller voir un médecin. Ça m’a évité un temps de trajet important et une longue attente (à l’hôpital, les urgences passent en premier, on peut donc facilement attendre plusieurs heures pour quelque chose de non-urgent).

L’hôpital de l’université

Pour les possesseurs de la carte européenne d’assurance-maladie, je conseille d’aller à l’hôpital de l’université de Vilnius – clinique Santaros (Vilnius university hospital – Santaros klinikos). Les frais sont gratuits (sur présentation de la carte européenne d’assurance-maladie) : ils m’ont fait une radio et je n’ai rien eu à payer.

Toutefois, si on s’y rend pour quelque chose de vraiment bénin, je ne suis pas sûre que ce soit gratuit. Dans mon cas (où l’urgence était toute relative), ils n’étaient pas bien sûrs si je devais payer ou pas… Au final, ils ont appelé leur supérieure qui m’a dit que je pouvais partir sans rien payer.

Unique problème : tout le personnel n’est pas anglophone (si vous êtes russophones, les choses seront grandement simplifiées).

Plus facile de compléter une fiche de soin en anglais qu'en lituanien :) © Clara Delcroix
Plus facile de compléter une fiche de soin en anglais qu’en lituanien 🙂 © Clara Delcroix

La clinique americano-balte

Pour être sûr d’avoir un personnel à 100 % anglophone (ou presque), il faut aller à la clinique americano-balte. Par contre, c’est une clinique privée. Les soins sont donc assez chers, et il faut faire des avances de frais. Pour obtenir le remboursement, pensez à conserver tous les justificatifs de paiement, votre dossier médical, etc.

Ensuite, envoyer le tout à sa caisse de sécurité sociale française, accompagné d’une feuille de soins reçus à l’étranger (on la trouve sur Internet). Le remboursement s’effectue sous 3 mois après réception de votre courrier.

Par contre, si votre complémentaire et différente de votre caisse de sécurité sociale, il faudra envoyer à nouveau les documents après réception du remboursement de la Sécurité sociale, à votre complémentaire cette fois.

Dans tous les cas, si la situation se présente, je vous conseille de téléphoner à votre sécurité sociale et/ou mutuelle : ils vous conseilleront sûrement bien mieux que moi. On peut aussi leur téléphoner avant le départ pour mettre ces questions au clair (plutôt que dans le rush d’une urgence).

Vaccinations pour la Lituanie

En Lituanie ou en France, si on souhaite se faire vacciner, le carnet de vaccination international est utile pour garder une trace et faciliter les rappels © Clara Delcroix
En Lituanie ou en France, si on souhaite se faire vacciner, le carnet de vaccination international est utile pour garder une trace et faciliter les rappels © Clara Delcroix

En tant que tel, aucun vaccin n’est obligatoire pour se rendre en Erasmus en Lituanie.

Si vous prévoyez de vous rendre à la campagne à plusieurs reprises, l’Institut Pasteur et les services de santé lituaniens recommandent le vaccin contre l’encéphalite à tiques. On peut le faire en Lituanie, à Vilnius à la clinique Endemik, Savanorių pr. 6a.

Dès l’arrivée du printemps, des affiches apparaissent un peu partout en ville pour rappeler à la population de se faire vacciner. Après une sortie en forêt ou à la campagne, même si on est vacciné contre l’encéphalite à tiques, il faut penser à vérifier la présence de tiques : ils transmettent d’autres maladies (comme la maladie de Lyme).

Et outre des vaccins apparaissant au calendrier vaccinal français, l’institut Pasteur recommande la vaccination contre l’encéphalite à tiques, l’hépatite A, la tuberculose et la typhoïde.

Mais si vous comptez rester uniquement à Vilnius, gardez en tête que c’est une grande ville : Inutile de devenir hypocondriaque ! Pour tout savoir sur les vaccinations recommandées et les recommandations sanitaires, le mieux est de prendre un rendez-vous à l’Institut Pasteur. Pensez à le faire en avance, car certaines vaccinations nécessitent des rappels.

La partie suivante s’intitule Télécommunications et administration en Lituanie.

Avez-vous aussi dû vous rendre à l’hôpital pendant votre Erasmus ? Comment cela s’est-il passé ?

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Erasmus : où faire ses courses à Vilnius ?

Cet article est une partie de mon rapport de fin de séjour Erasmus en Lituanie, à Vilnius. Vous y trouverez les réponses à des questions pratiques afin de préparer son Erasmus en Lituanie ou ailleurs et apprendrez à connaître un peu mieux ce pays balte.

La partie précédente s’intitule Trouver un logement pour un Erasmus à Vilnius.

Depuis 2015, la monnaie officielle de la Lituanie est l’euro, remplaçant le litas. Il n’y a donc aucuns frais pour retirer de l’argent à l’un des nombreux distributeurs de la ville (à vérifier quand même auprès de votre banque).

Attention toutefois au fonctionnement de certains distributeurs en Lituanie. Prenons l’exemple d’un retrait d’argent : vous insérez votre carte bancaire, indiquez l’opération que vous souhaitez effectuer (ici un retrait d’argent – cash withdrawal puisque la plupart des distributeurs parlent anglais et non français), le distributeur vous donne l’argent, il vous demande si vous souhaitez un ticket, puis si vous souhaitez effectuer une autre opération.

Et seulement après avoir pressé « non » à cette question, il vous rendra votre carte ! Il faut donc faire attention à ne pas partir avec l’argent, mais sans sa carte bancaire. Oui, ça m’est arrivé et je ne suis pas la seule…

Une bonne précaution est de toujours avoir un peu de liquide en réserve, voire même de posséder une seconde carte bancaire.

Dans les supermarchés et les boutiques, la carte bancaire est facilement acceptée. Mais sur les marchés et avec les marchands de rue, il est toujours bon d’avoir du liquide sur soi (il est d’ailleurs possible de marchander un peu).

Coût de la vie

Dans l’ensemble, le coût de la vie en Lituanie est moins cher qu’en France. Pour l’alimentation, tout ce qui est local (pommes de terre, betterave, pommes, etc.) est très peu cher. Par contre, si on cherche à se nourrir comme en France, l’addition monte plus vite.

On considère que dans l’ensemble les produits de première nécessité et l’alimentation sont 30 à 50 % moins chers qu’en France.

De plus, les loisirs sont très variables : parfois très bon marché, d’autres fois plutôt cher (pas moins de 6 € pour une entrée à la piscine… bon, sinon on peut aussi nager dans les lacs et les rivières quand le temps s’y prête).

Des bourses pour partir à l’étranger ?

Pendant son année Erasmus, on conserve ses bourses françaises (bourse du Crous, bourse au mérite). En complément s’y ajoute la bourse Erasmus (montant différent selon la destination). Pour ma part, j’ai aussi obtenu la bourse Mermoz du conseil régional des Hauts-de-France.

À noter, les bourses Erasmus et Mermoz sont calculées selon la durée du séjour. Elles ne sont pas versées mensuellement, au contraire des bourses du Crous. On en perçoit 70 % après envoi de l’attestation d’arrivée (attendance certificate – certificate of arrival). Les 30 % restants sont obtenus à la fin du séjour, après envoi de l’attestation de présence (attendance certificate – certificate of departure). À prendre en compte si vous êtes ric-rac sur le budget.

Un petit boulot sur place ? C’est possible !

J’ai cherché un job étudiant à Vilnius. Je me suis donc rapprochée de l’Institut français de Vilnius. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler pour le Lycée International Français de Vilnius en tant qu’animatrice.

Les horaires conviennent bien avec un emploi du temps d’étudiant, par contre ne vous faites pas d’illusion : ce n’est pas un salaire français, mais bel et bien lituanien. Toutes les infos pour un job d’animateur sont sur cette page.

Supermarchés et shopping

Généralement, les supermarchés ouvrent entre 7 h et 8 h et ferment entre 22 h et 23 h. Les petites boutiques sont plutôt ouvertes entre 10 h et 19 h. Tous ces horaires sont notés sur les portes avec un système de chiffres romains (I pour le lundi, V pour le vendredi, VI pour le samedi, VII pour le dimanche…). Un autre système avec des ronds (pleins/à demi-pleins/vides) permet d’indiquer si le magasin est ouvert toute la journée/en partie/fermé.

Les cartes de fidélité offrent rapidement des avantages en Lituanie © Clara Delcroix
Les cartes de fidélité offrent rapidement des avantages en Lituanie © Clara Delcroix

Il est utile de demander la carte des magasins, car on gagne assez rapidement de l’argent. Soit elle est gratuite, soit on la paye 1 €, mais ensuite elle permet d’obtenir des réductions sur de nombreux articles. Parfois, elle comporte aussi un système de points convertibles en argent. Il ne faut donc pas s’étonner si, après avoir passé sa carte, le caissier nous demande si on souhaite arrondir le montant à l’unité inférieure… N’hésitez pas à demander à un caissier en lituanien «Aš norėčiau kortelė» (« je voudrais la carte », prononcé « ach norétchiao kortélé« ).

Petit point sur l’achat d’alcool : en Lituanie, l’alcool est interdit à la vente aux jeunes de moins de 20 ans. Qui plus est, aux supermarchés, on peut seulement acheter de l’alcool de 10 h à 20 h (le dimanche de 10 h à 15 h).

Quelles enseignes ?

En Lituanie, les principales enseignes de supermarché sont Iki, Lidl, Maxima et Rimi. Maxima utilise un système de « X » pour indiquer la taille de ses supermarchés. Les Maxima X sont les plus petits, le Maxima XXXX le plus grand. On trouve aussi des enseignes spécialisées (et même Decathlon !). Pas loin du quartier d’Antakalnis, où j’habitais, il existe une zone commerciale où on trouve de tout : dans le quartier de Žirmūnai, autour de l’Outlet park.

Les noms d'enseigne en français, c'est courant en Lituanie. Ça fait plus chic ! © Clara Delcroix
Les noms d’enseigne en français, c’est courant en Lituanie. Ça fait plus chic ! Ici, une boulangerie « Mon Ami » © Clara Delcroix

Les amateurs de vêtements d’occasion pour 3 francs 2 sous seront comblés par les nombreux Humana. Et tant qu’on parle d’occasion, le Bon Coin local se nomme Skelbiu (par contre, mieux vaut parler un peu lituanien, ou russe, ou demander de l’aide aux locaux).

Certains produits se trouvent plus facilement sur les marchés, comme Halės turgus ou Kalvarijų turgus. Attention aux horaires d’ouverture, même si Halės turgus est ouvert le dimanche à 15 h, à cette heure, on n’y trouvera plus grand-chose.

Petit cours de lituanien pour se débrouiller sur un marché

Pour les marchés il est bon de savoir parler un tout petit peu lituanien pour demander le prix et indiquer la quantité souhaitée. Le mot passe-partout est « ça » (šita en lituanien, prononcé chita) : il suffit de montrer ce qu’on souhaite (Aš norėčiau šita – Je souhaite ça). Pour demander le prix j’avais retenu Kas yra kaina šita? (prononcé « casse ira kaïna chita », quel est le prix de ça ?). Pas très beau mais rudement efficace !

Les chiffres

Savoir compter de 0 à 9 permet de dire tous les nombres. Si on reste longtemps, on peut s’amuser à apprendre à compter jusqu’à mille, c’est suffisant en général. Pour reprendre mon explication avec les chiffres de 0 à 9, si on souhaite 250 grammes de quelque chose, on ne dit pas « deux-cent-cinquante grammes de ça » mais « deux cinq zéro grammes de ça »).

Les chiffres sont dans l’ordre (prononciation entre parenthèses) :

  • nulis (noulisse) – 0
  • vienas (viénasse) – 1
  • du (dou) – 2
  • trys (triis) – 3
  • keturi (quétouri) – 4
  • penki (pénki) – 5
  • šeši (chéchi) – 6
  • septyni (séptini) – 7
  • aštuoni (achtou-o-ni) – 8
  • devyni (dévini) – 9

Bon sinon l’autre solution c’est d’écrire la quantité sur son smartphone ou un bout de papier. 🙂

Autres expressions utiles

Pour préciser litres, grammes, kilos ou autre, ma technique est assez simple : on ajoute « as » au mot français. Litre devient litras, grammes devient gramas, kilogrammes devient kilogramas. Ce n’est pas la technique officielle, mais on m’a toujours comprise. Par contre n’essayez pas avec les aliments : ça ne fonctionne pas. Pommes se dit obuoliai (obou-o-liaï), lait se dit pienas (piénasse), farine se dit miltai (miletaï), etc. Rien à voir donc !

Une expression utile est « viena sauja » (viéna sa-o-ya) : une poignée (pour les fruits secs par exemple).

Enfin n’oubliez jamais les formules de politesse : « sveiki » (svéïki – bonjour à toute heure), « ačiū » (atchou – merci), « prašau » (pracha-o – s’il vous plaît) et « viso gero » (visso géro – au revoir). Au besoin, « Aš nekalbu lietuviškai » (ach nékalbou liétouvichekaï – je ne parle pas lituanien) et « Aš kalbu truputi lietuviškai » (ach kalbou troupouti liétouvichekaï – je parle un peu lituanien) sont salvateurs.

En général, les marchands sont très contents de voir une personne essayer de parler lituanien, plutôt que de les aborder en anglais (qu’ils ne parlent pas forcément).

La suite porte sur la gestion de sa santé en année Erasmus.

Et vous, quels sont vos meilleures anecdotes d’Erasmus sur les courses ? Des produits intervertis ? Une incompréhension d’un vendeur ?

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