Chiner des bonnes affaires au cœur de la braderie de Lille
S’il y a bien un évènement à Lille, c’est sa fameuse braderie de Lille. Elle se tient tous les ans le premier week-end de septembre. L’occasion d’y chiner quelques objets et de passer un bon moment entre amis ou en famille.
Annulée l’année dernière, afin d’éviter toute attaque terroriste, la braderie de Lille était de retour cette année, en 2017. Sécurité renforcée, périmètre réduit : la braderie est un peu différente.
La braderie de Lille, qu’est-ce que c’est ?
Une brocante, mais version géante, voilà ce qu’est la braderie de Lille. Cette braderie (aussi nommée Foire de Lille, Franche foire, ou encore Fête aux loques), dans le Nord, c’est aussi le début de l’année scolaire : elle marque la fin de l’été et la rentrée. Et pour cause ! Elle a lieu chaque premier week-end de septembre.
Pour les Lillois, c’est réellement l’évènement de l’année, à ne jamais manquer. Côté particuliers, une aubaine pour vider son grenier. Côté entreprises, la possibilité de réaliser un chiffre d’affaires important.
Et c’est en se baladant au cœur de ce grand marché qu’on se rend compte de l’importance de l’évènement. Pour l’occasion, beaucoup de monde vient à Lille. On entend parler français, naturellement, mais aussi anglais, flamand ou encore allemand assez régulièrement. Et oui, il ne faut pas oublier que Lille est à la fois proche de Paris, de Londres et de Bruxelles !
La braderie by night
Souvent, on expérimente la braderie en pleine journée. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que dans la nuit du samedi au dimanche, elle continue. Et c’est une toute autre braderie qui se dévoile ! L’ambiance qui y règne est différente : c’est à la lueur des lampes de poche qu’on recherche LA bonne occasion. Car oui, à la braderie de Lille, on trouve de tout : vêtements, alimentation, livres, meubles, ustensiles de cuisine et autres bibelots décoratifs.
La braderie de Lille à travers l’histoire
La braderie de Lille existe depuis très longtemps. Ses débuts remontent au Moyen-Âge (12e siècle) : une fois par an, au moment de la foire de Lille, les valets pouvaient y vendre les anciens vêtements et objets de leurs maîtres (en gardant les bénéfices bien entendu 😉).
Tantôt s’étendant durant une semaine, tantôt débutant le dimanche à minuit pour finir le lundi à midi. Parfois suspendue quelques heures (comme en 2011, à cause d’orages accompagnés de vents violents), parfois plusieurs années (comme lors de la Seconde Guerre mondiale). Finalement, la braderie a perduré au fil des ans.
Si vous souhaitez connaître l’histoire détaillée de cet évènement, je vous conseille de vous rendre sur le site de la Braderie. 😉
Et en version 2017, ça donne quoi cette braderie ?
Habituellement, ce sont plus de 100 km d’étalages. Cette année, beaucoup moins. Ainsi, par endroits, les rues semblent vides d’étals et parfois de monde, comme désertées. Mais je tiens à insister sur le « par endroits ». Car certaines rues sont bondées, noires de monde : on a des difficultés à avancer, et là, ça rappelle la bonne vieille braderie. Ce contraste est assez étrange.
Ce qu’il faut avoir à l’esprit, c’est que les dernières années, l’esprit originel de la braderie était un peu moins présent : trop d’entreprises, pas assez de particuliers… La ville a essayé de changer cela : en 2017, les étals ne sont autorisés qu’aux particuliers et professionnels lillois, ainsi qu’aux brocanteurs de profession.
Des traditions lors de la braderie de Lille
Dans les esprits des Hauts-de-France, la braderie de Lille est associée à plusieurs traditions. En premier, on peut citer le semi-marathon qui ouvre la braderie depuis quelques années.
Ensuite, bien sûr, il y a les concerts, la musique. Qui ne se souvient pas des amérindiens près de la gare Lille Flandres les dernières années ? Cette année, beaucoup moins de musique (à cause des renforcements de sécurité surtout). Et pas d’amérindiens à l’horizon. Mais bon, il y en avait quand même un peu, la preuve en vidéo.
Autre point important : la tradition veut que le lundi après la braderie soit chômé. Mais dans les faits, c’est bien rare. Pas de pitié : les étudiants ont cours le lundi et les salariés travaillent. 😉 Le changement s’est effectué pendant que j’étais petite. Je ne m’en souviens plus.
Il existe tout de même quelques exceptions à la règle : les employés municipaux et les salariés de certaines entreprises implantées depuis fort longtemps dans la métropole lilloise (MEL – métropole européenne lilloise) ont le droit à ce jour de congé.
Le fameux moules-frites traditionnel…
Qui pourrait faire la braderie sans manger un moules-frites ? Car oui, le moules-frites est le plat par excellence à manger lors de cet évènement (s’il y a bien une tradition à respecter, c’est celle-là). Mais au fait, un moules-frites, c’est quoi ?
Je précise, car la première fois que l’on a proposé à ma mère de manger un moules-frites, elle a cru que des moules étaient cuites… dans une friture ! On l’excuse, elle vient d’Alsace !
Mais non, le moules-frites, ce sont tout simplement des moules accompagnées de pommes frites. Nous faisons en réalité des moules marinières (cuites dans du vin blanc, ou de la bière).
Les vraies frites traditionnelles cuisent dans de la graisse de bœuf (le blanc de bœuf). Pour la recette, c’est par ici.
Sinon on trouve des moules-frites pour une dizaine d’euros lors de la braderie, à moins que vous ne préfériez venir les manger à la cuisine de mémé Moniq, c’est-à-dire chez moi ! 😉
Et pour tout vous dire et vous montrer à quel point cette tradition est importante : je crois que je n’ai jamais connu une seule braderie sans manger de moules-frites le samedi soir !
Le tas de moules
Une tradition des années 1930 voulait que les restaurants réalisent un tas de moules avec les moules consommées par les chineux et les bradeux (le but étant d’obtenir le plus haut tas de moules). Au final, c’était toujours le même restaurant qui remportait la victoire : Aux Moules. Ce fut l’un des seuls à perpétuer la tradition jusqu’au bout. Mais la tradition n’existe plus, pour des raisons sanitaires. Et d’ailleurs, Aux Moules n’existe plus non plus (la gérante a tout simplement pris sa retraite en 2016).
… et la bière qui l’accompagne !
Et pour accompagner le moules-frites, on boit quoi ? Une bière pardi ! Jenlain, Ch’ti, 3 Monts, la Goudale… blonde, brune ou ambrée : il n’y a que l’embarras du choix.
Et oui, dans le Nord, on brasse nos bières. Certaines sont d’ailleurs produites à proximité de chez moi : la Moulins d’Ascq est brassée à moins de 6 km.
Alors, la braderie, ça vous tente ? Si c’est le cas, rendez-vous l’année prochaine, le premier week-end de septembre, à Lille où l’on pourra se croiser ! 😃 En attendant, on se quitte sur quelques étals et objets trouvés au détour des rues ! 😉
Commentaires