Lilliad : le learning center de l’université de Lille
J’écris cet article sur une idée de Clotilde Vaissaire-Agard. Depuis quelques semaines, en effet, j’ai cours à l’université. Et, pour travailler en dehors des CM (cours magistraux) et des TD (travaux dirigés), je me rends en général à Lilliad, le learning center de mon université. Voici mes premières impressions.
Lilliad (je ne sais pas pourquoi ce nom) se situe sur le Campus de Lille 1 (Université de Lille, sciences et technologies) à Villeneuve d’Ascq. C’est à la fois une bibliothèque, un centre de documentation, mais aussi un learning center. Mais, au fait, un learning center, c’est quoi ?
Pour trouver la réponse, je me suis rendue sur le site de l’école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques :
Le concept de « Learning Center » ne s’oppose pas à celui de bibliothèque, il le prolonge : il s’agit de concevoir la bibliothèque comme lieu d’apprentissage, de connaissances et de vie, et non seulement comme lieu de ressources.
Lilliad a ouvert ses portes en 2016. Et quand on entre dans son enceinte (12.600 m2 de superficie totale), la première fois, c’est un peu impressionnant : très moderne, tout de blanc, très lumineux (on note la verrière au plafond), de grands escaliers qui s’étendent face à nous…
De l’extérieur aussi le bâtiment est agréable : rond, blanc, des baies vitrées au rez-de-chaussée… Seule la porte tambour donne un peu une impression de supermarché ! En plus, elle tend à se bloquer de temps à autre…
Pour résumer l’aspect de cette bibliothèque – ou plutôt Learning Center, devrais-je dire – en 3 mots : moderne, lumineux, épuré.
Lors de notre première semaine à l’université, une petite visite de l’endroit nous était proposée. Elle nous a permis une première approche du bâtiment, ainsi que la découverte de certaines « fonctionnalités » que j’explique par la suite.
Beaucoup de services à disposition des étudiants
Les salles à louer
On peut réserver une salle (50 salles de travail au total) pour 1, 4 ou 6 personnes (d’autres vont jusqu’à 10 ou 20, mais elles sont beaucoup moins nombreuses). La réservation est très simple : depuis un ordinateur ou via une application sur smartphone ou sur tablette.
On choisit la taille de la salle, le jour, l’heure et la durée que l’on souhaite rester, et c’est à peu près tout ! Ensuite, on reçoit un code pour déverrouiller la porte.
Le bémol des salles à louer : j’ai réservé une salle pour 1 personne (sur la porte, il était explicitement demandé de respecter la capacité, soit 1 seule personne), mais il y avait 2 chaises… Et la salle pouvait accueillir une 2e personne pour travailler sans difficulté…
Un autre jour, voulant travailler à 2, j’ai réservé une salle 4 places (pour respecter les capacités). Dans cette salle, normalement, il était possible de partager l’écran d’un ordinateur sur un grand écran. Génial ! Cela a même fonctionné ! Mais seulement 2 minutes…
Les casiers à louer
Lilliad propose aussi un service gratuit de location de casiers à la journée. Je n’ai pas encore testé, mais ça pourrait bien m’arriver un jour 😉
La reprographie
Quand on est étudiant, on n’a pas forcément une imprimante, un scanner, etc. On peut effectuer ces diverses tâches dans des salles dédiées à la reprographie. Comme mes parents sont équipés et que je vis toujours chez eux, j’ai tout à la maison, donc je n’ai pas eu besoin de tester ces services…
Le wifi
Lors des journées de présentation du campus, on nous a fièrement annoncés qu’il y avait du wifi sur l’ensemble du campus : dans les amphis, salles de TD, etc. Cool, non ? On se dit qu’on va pouvoir prendre nos notes en commun sur Google Drive !
Nous avons vite déchanté. Des élèves de master nous on expliqué qu’il fallait jongler entre les 2 réseaux de l’université. En effet, à l’usage, parfois l’un fonctionne, mais jamais les 2. Et bien souvent aucun ne fonctionne !
On peut espérer avoir un peu plus de réseau à la BU (bibliothèque universitaire, Lilliad quoi). Cela dépend des jours et de l’endroit où l’on se situe. Il m’est arrivé d’attendre plus de 30 min avant d’avoir une connexion « potable » qui permet de charger une page web en moins de 5 minutes ! Déception…
Wifi : bien ✅ mais à améliorer : oui ! Il paraît qu’on peut se connecter à internet à l’aide d’un câble ethernet, mais, encore une fois, je n’ai jamais testé ! Sur mon ordinateur Mac, il n’y a d’ailleurs plus de prise de ce type…
Les livres (car c’est quand même une bibliothèque)
On nous a expliqués que la classification Dewey est utilisée à Lilliad pour le fond documentaire. C’est un système habituel de classement que l’on trouve dans les collèges, lycées… Ou dans les bibliothèques municipales. C’est assez simple : classé par thème, puis par auteurs et par titre.
Bien évidemment, la bibliothèque est très grande, très riche, très dense : il y a un peu de tout sur tout… Quand j’ai cherché des livres pour réviser la comptabilité nationale, je me suis rendue sur le site Internet de Lilliad pour obtenir le « code » du livre. À nous de chercher ensuite.
Le nec plus ultra serait une sorte de petite carte interactive qui nous montre où nous sommes et comment nous rendre à notre livre, mais bon, là, ce sont un peu mes rêves les plus profonds. Mais, on me souffle à l’oreille que quelque chose de très proche existe dans des bibliothèques au Nord de l’Europe.
Autre point : la couverture du livre est absente du moteur de recherche ! Or, personnellement, je trouve plus simple de chercher une couverture bleue dans le coin de la comptabilité nationale plutôt que de chercher « Comptabilité nationale de Edith ARCHAMBAULT » ou « 339.33 ARC »… Enfin, c’est mon avis 😉
L’emprunt et le retour des livres
Emprunter un livre devient aussi simple que bonjour à Lilliad, et c’est vraiment très agréable ! On utilise notre carte étudiant pour « biper » une machine. On passe les livres devant le lecteur, et hop, on a emprunté. Pour les têtes en l’air, on peut même imprimer un petit ticket qui nous indique quand rendre le livre. Très très bien ! Mais ce process devient une banalité…
Pour le retour, on dépose les livres un à un sur un tapis roulant.
Généralement, dans la plupart des bibliothèques, je n’aime pas trop les bibliothécaires… J’ai toujours l’impression de les déranger, de les interrompre dans une activité passionnante (qui en général n’est autre que de papoter) à quelques exceptions près. Aussi, j’aime ces systèmes où l’on peut se débrouiller seul.
Les autres coins travail ou détente
Pour se poser 2 minutes, on peut s’asseoir sur les escaliers. Dit ainsi, cela semble assez lamentable. Sauf qu’ici, c’est prévu pour. Il y a des coussins pour les derrières sensibles et des prises électriques pour ceux qui ont un ordinateur, un smartphone ou une tablette (ou tout appareil qui se décharge).
Il y a aussi un endroit avec des canapés, des fauteuils, et même des Sonic Chairs (des fauteuils où l’on est au centre d’un système de sonorisation audio). Cet espace est un peu le « salon de thé » : tout le monde papote, chuchote, et du coup, ce n’est pas vraiment calme pour travailler. Bon, c’est un salon de thé un peu triste… on n’a pas le droit d’y manger par exemple. Mais c’est sympa pour se retrouver entre nous.
Ah oui, d’ailleurs, on n’a pas nous plus le droit de manger sur les escaliers… en fait, je pense qu’on n’a le droit de manger nul part… sauf à la cafétéria (café et petite restauration), et encore… s’il y a beaucoup de monde, il faut consommer pour pouvoir manger !
Un peu partout dans Lilliad, on trouve des tables avec des lampes et des prises électriques. Si on cherche bien, on est même à peu près sûr d’en trouver une dans un coin calme. En plus de ces tables, des postes bureautiques et multimédia sont aussi mis à disposition (une centaine). C’est pratique lorsqu’on n’a pas (ou ne veut pas) réservé de salle.
Et voilà : un premier aperçu de Lilliad, un mois après ma rentrée à l’université. L’article n’est pas forcément exhaustif : il faudra voir à l’usage d’autant que les services sont mis en place progressivement ! Je rajouterai peut-être d’autres éléments par la suite dans l’article. 😉
Commentaires