Hadrian’s wall path, sentier du mur d’Hadrien

Au nord de l’Angleterre, près de la frontière écossaise, il existe un sentier de randonnée de 130 km environ qui suit le tracé du mur d’Hadrien. Sur la partie ouest du tracé, on est vraiment très proche de l’Écosse !
Le sentier longe le mur Hadrien. Enfin, longer, c’est ce que je pensais… en réalité sur les 8 jours de randonnée, on le longe réellement pendant 2 jours, mais quel effet !
Je pensais voir le mur et être à côté de lui du point de départ au point d’arrivée. Cependant, lorsqu’on connaît son histoire et avec un peu de jugeote, il apparaît normal qu’il ne puisse plus exister sur toute sa longueur ! Étant un peu naïve, je n’y avais pas pensé auparavant 😀

Certains jours de randonnée sont un peu ennuyeux : on randonne pour randonner ! Notamment, en partant de l’est, le 1er jour (24 km), dont une grande partie en ville, à traverser Newcastle-upon-Tyne…
À partir du 2e jour, on quitte la ville pour se retrouver dans la campagne anglaise, et c’est déjà plus sympathique 😉

On traverse beaucoup de champs (souvent de céréales, à noter les fleurs en bordures : coquelicots, bleuets, etc.) et de pâturages (parfois vides, mais souvent peuplés de petites créatures : chevaux, vaches et moutons).
En août, on arrive à voir de nombreux bébés animaux (surtout des veaux et des agneaux). Mais cela peut devenir un problème, car les mères protègent leurs petit…
Une chose m’a beaucoup plu dans cette randonnée : on passe au-dessus des murets et des clotûres au moyen d’échelles ou de petits escaliers de bois ou de pierre. C’est plutôt amusant lorsqu’on ne connaît pas 😉

La route, avantage ou inconvénient ?
Le gros bémol du sentier : sur plusieurs dizaines de kilomètres, il longe la route… Bien sûr, dans un premier temps, on l’a dans notre champ de vision et ça gâche parfois un peu la vue.
Mais quand on ne la voit plus, la route n’est jamais très loin. Il suffit de tendre l’oreille ! Nous avons pu profiter des bruits de la nature sans perturbation urbaine principalement au milieu du parcours…

Mais d’un autre côté, cette omniprésence de la route présente aussi de gros avantages. Nous sommes partis en divisant la famille en 2 équipes :
- les sportifs (mon père et moi) : en randonnée, nous avons suivi le chemin du mur d’Hadrien à pied
- les touristes (ma sœur et ma mère) : en voiture, elles ont regardé les principaux forts romains et curiosités à proximité du chemin, se chargeaient de trouver un hébergement lors de leurs visites et venaient rechercher les «valeureux sportifs» après leur dure journée de labeur 😀
Il y a plusieurs avantages à avoir une voiture balai en tant que randonneur 😉 C’est très pratique au niveau du poids : on a seulement le matériel de la journée à porter. Notons qu’il est possible d’effectuer cette traversée avec les « bagages portés » d’une étape à l’autre.
De plus, si une étape doit être raccourcie pour une raison ou une autre, il est toujours relativement simple à se retrouver. Sinon, un excellent réseau de bus est disponible aux alentours du mur.
Et enfin, la route du chemin à l’hébergement est beaucoup plus rapide et l’hébergement n’a pas besoin d’être au pied du mur !
La météo, toujours un problème en randonnée
Concernant le temps, il y a souvent de gros nuages menaçants, mais dans l’ensemble, le soleil est au rendez-vous (néanmoins, on a tout de même pas échappé à la pluie…).

Le problème n’est pas vraiment la pluie ou le soleil, mais le vent ! Nous avons décidé de faire le sentier d’est en ouest, car c’est le sens de construction originel du mur.
Sauf que nous avons oublié que l’océan Atlantique se situe à l’ouest (la mer d’Irlande plus précisément) et que le vent vient de cette direction… marcher avec le vent de face avec des rafales à plus de 30km/h (force 5 sur 12 sur l’échelle de Beaufort), ce n’est pas toujours simple ! Surtout quand on a plusieurs kilomètres derrière soi…
Marcher le mur d’Hadrien, c’est avant tout humain

Il faut l’avouer, par endroits, le mur Hadrien est fréquenté (12 000 personnes par an parcourent le sentier dans son ensemble). Les principales nationalités croisées ? Des Anglais bien sûr (anglophones du moins), viennent ensuite les Français (ce sont les plus faciles à repérer pour nous :D), puis les Italiens.
Et puis, il y a des têtes qui reviennent. Lors de notre trajet, 2 Français et 2 Anglais effectuaient les mêmes étapes que nous. Nous nous sommes croisés à plusieurs reprises et toujours avec amusement. Nous avons même fait une pause dans le même salon de thé que les Anglais 🙂
Parfois, c’est lors des étapes dans les hébergements que nous croisons les mêmes têtes.
Dans les lieux de repos, on peut aussi avoir des hôtes très sympathiques. Je pense notamment à Paula (nous avons logé dans sa ferme à Heddon-on-the-Wall). Elle était très sympathique et nous a beaucoup renseignés. Elle nous a même fait visiter sa ferme ! Autre exemple, à Walton, au Florries Bunkhouse, etc.

Il existe des sociétés permettant d’effectuer la randonnée du mur d’Hadrien avec le transfert des bagages d’un hébergement à l’autre (lien sponsorisé).
Pour en savoir plus sur l’histoire du mur d’Hadrien, retrouvez mon précédent article : Aux origines du mur d’Hadrien 😉
Quelques photos pour terminer






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