Clara Delcroix

Au fil des générations X, Y, Z et autres

Comme je me présente en disant que je suis une génération Z, peut-être ne savez-vous pas qui est cette génération… Parfois, on nous confond avec la génération Y (les milleniums aux USA), pourtant tellement différente, ou avec la génération marketing C : le groupe des 15 – 24 ans.

Le mieux est certainement de faire un tour d’horizon rapide des différentes générations qui cohabitent : Baby-Boomers, X, Y, Z… 

La génération des baby boomers (1943-1959)

C’est la génération de mes parents 🙂 Après les guerres, le pays devait être repeuplé. C’est le baby boom : énormément de bébés sont nés à cette période (plus de 79 Millions de bébé en environ 20 ans).  Pour eux, le travail est très important (ils sont nés après les guerres mondiales, des possibilités d’emplois exceptionnelles étaient présentes sur le marché du travail !). Cependant, ils ont tout de même un esprit de rébellion : ce sont les baby-boomers qui, une fois plus grands, ont fait mai 68 !

La génération X (1959-1980)

Cette génération a connu la fin du plein-emploi, la première crise économique (choc pétrolier) mais aussi chute la chute du mur de Berlin (avec l’espoir d’un nouvel ordre mondial basé sur la paix entre les 2 blocs : Est – Ouest), la chute du communisme, etc. Cette génération a mis en place des règles et processus toujours en vigueur dans les organisations actuelles ! Cela me semble totalement aberrant que plus de 50 ans plus tard ces mêmes règles nous gouvernent, car le monde a subi de nombreuses évolutions pendant ces décennies.

La génération Y (1980-1995)

On a tout dit et écrit sur la génération Y… tellement de choses que du blanc, on a même pu passer à du noir… on les décrit comme des digital natives (cependant, ils ne sont pas digital natives au sens général, mais computer natives). Le web 1.0 a été créé dans les années 90 et le web 2.0 dans les années 2 000, ainsi pour la plupart d’entre eux, ils ne sont pas nés avec le digital : ils ont grandi avec et comme leurs aînés, ils sont des digital migrants, qui ont dû migrer vers le numérique !

La génération Z (1995-2010)

Les « véritables » digital natives ! Pour le coup, les Z (dont je fais partie) sont nés avec le digital (Google est né en même temps que nous) ! Le digital fait parti de notre quotidien, et personnellement, je ne conçois pas un monde sans les outils qui lui sont associés.

Parfois avec ma sœur, nous interrogeons nos parents sur comment le monde était avant, quand nous n’étions pas encore nés. C’est vrai, je ne vois pas comme cela pouvait être comment c’était avant ! J’ai toujours connu un monde « digital » ! Imaginez que je ne connais pas le bruit d’un modem et que je ne sais même pas à quoi cela ressemble… Ce sont mes parents qui en parlent parfois ! On (les Z) ne comprend pas comment on pouvait vivre et communiquer sans le digital ! Une réponse dans l’heure pour nous n’est pas rapide ! Dans la minute, elle l’est !

Bref, vous l’avez compris, nous (les Z), on ne se rend pas réellement compte que beaucoup de choses ont été simplifiées, y compris les outils informatiques (nous sommes passés des ordinateurs aux mobiles).

Nous avons aussi la chance de pouvoir « tout » trouver sur Internet, ce qui a certainement développé nos compétences d’autodidacte.

Notre génération n’a jamais de « temps heureux ». Tout n’est qu’attentats (11 septembre), crash boursier, emploi, lutte contre le terrorisme, problèmes écologiques (pollution, trou dans la couche d’ozone), etc. D’ailleurs, je ne me souviens pas d’un monde sans crise, je ne l’ai jamais connu ! Ceci explique certains de mes comportements, comme mon côté économe.

La génération Z est souvent confondue à tort avec la génération C qui n’est qu’une génération marketing (C est pour Communiquer, Collaborer et Créer), le segment de marché des jeunes adultes (15-24 ans). Dans quelques années, on pourra les confondre 🙂

Et pour la suite, ce sont les Alphas depuis 2010. Ce qui va les différencier des Z ? L’avenir nous le dira même si des recherches les concernant existent déjà.

Frise chronologique des générations depuis 1943
Frise chronologique des générations depuis 1943 – Crédit photo : Clara Delcroix

Et vous, de quelle génération êtes-vous ?


Inspirante Étretat

À l’occasion du pont de l’Ascension, je me suis rendue en Normandie, dans la région d’Étretat. Inutile là-bas de chercher des plages de sable fin : elles sont faites de galets gris. Cependant, ce fut une opportunité pour moi de découvrir la Côte d’Albâtre du pays de Caux, avec ses nombreuses falaises de craie blanche. Rendue célèbre par Maurice Leblanc et son personnage Arsène Lupin, celle d’Étretat est sans doute la plus connue. 

La Manneporte dans la falaise de calcaire d'Étretat
La Manneporte dans la falaise de calcaire d’Étretat— Crédit photo : Clara Delcroix

Un peu de géologie !

Les falaises d’Étretat sont constituées de calcaire datant du Crétacé (entre 66 et 145 millions d’années). On y distingue nettement des strates de silex (des couches de roches, les « lignes » dans la pierre) : elles expliquent la présence des galets sur la plage.

Strates de silex dans les falaises de la Côte d'Albâtre
Strates de silex dans les falaises de la Côte d’Albâtre — Crédit photo : Clara Delcroix

Reprenons : on distingue deux éléments dans nos falaises : la craie et le silex. Lorsque des pans de falaises s’effondrent, la craie se dissout au contact de l’eau de mer et le silex est poli par les vagues, produisant ainsi des galets !

Étretat est remarquable par ses 3 arches (du nord au sud) :  la Manneporte,  la porte d’Aval et la porte d’Amont.

La plus célèbre et la plus visible est la porte d’Aval à côté de la fameuse aiguille d’Étretat (L’aiguille creuse selon Arsène Lupin) que l’on ne peut approcher à pied sec que quelques jours par an.

2 thèses expliquent l’origine de ces « portes » dans la roche :

  • une rivière parallèle à la plage aurait creusé son lit dans la falaise, puis la mer aurait continué de creuser les « portes » ;
  • certaines roches étant plus tendres que d’autres, elles se sont érodées plus rapidement que celles en calcaire plus dur comme l’aiguille.
L'aiguille "ceuse" d'Étretat
L’aiguille « creuse » d’Étretat — Crédit Photo : Clara Delcroix

La Côte d’Albâtre

La côte depuis Le Havre et Dieppe, en bordure de la Manche, est appelée la côte d’Albâtre ou le littoral cauchois (en référence au pays de Caux)

Les falaises les plus hautes de cette côte se situent à Fécamp, à l’est d’Étretat. Elles atteignent 105 m de haut au cap Fagnet.

On retrouve ce type de falaises blanches tout le long de la côte comme à Saint-Valery-en-Caux, Yport ou encore Les petites Dalles…

Étretat, source d’inspiration

La référence à Étretat la plus notable est dans les aventures d’Arsène Lupin de Maurice Leblanc. L’action du livre L’aiguille creuse (1908) se déroule en partie dans les falaises d’Étretat :

 » – Ce qui est plus triste encore, c’est cela, tout cela qu’il me faut abandonner. Est-ce beau ? la mer immense… le ciel… À droite et à gauche les falaises d’Étretat, avec leurs trois portes, la porte d’Amont, la porte d’Aval, la Manneporte… autant d’arcs de triomphe pour le maître… Et le maître c’était moi ! Roi de l’aventure ! Roi de l’Aiguille creuse ! Royaume étrange et surnaturel ! De César à Lupin… Quelle destinée !  »

— Maurice Leblanc, L’Aiguille creuse

De nombreux artistes se sont illustrés sur l’ensemble de la Côte d’Albâtre. Arsène Lupin n’est pas le seul à avoir contribué à la renommée de ces lieux. Parmi les plus importants, on compte Claude Monet (avec, par exemple, le tableau Les Falaises à Étretat, 1885), Gustave Courbet (La Falaise d’Étretat après l’orage, 1870, parmi ses autres réalisations régionales), Eugène Boudin…

Notons que Guy de Maupassant y possédait une résidence : La Guillette, tout comme Maurice Leblanc avec son Clos Lupin !

On remarque également que le tableau qui déclencha le mouvement impressionniste : Impression, soleil levant de Claude Monet représente le port du Havre, le point le plus au sud de la Côte d’Albâtre.