Clara Delcroix

Lille, au cœur de l’Europe

J’habite Lille depuis toujours. Et comme vous l’avez peut-être remarqué, avec ma famille, nous essayons de voyager pas mal. Cependant, il est temps de démystifier la chose : beaucoup de lieux sont très proches de Lille.
En effet, Lille est au cœur d’un des plus importants foyers de population urbain au monde (d’après une approche documentaire empirique, qui s’appuie sur l’observation, sans suivre les principes scientifiques).

Lille, au cœur d’une aire urbaine

Lille se trouve au cœur de l’hypercentre de consommation le plus riche d’Europe (celui-ci est composé de la région comprenant Londres, Amsterdam, Düsseldorf et Bruxelles notamment).

D’après une étude d’Experian pH parue en 2011 (mais les chiffres n’ont que peu bougé depuis), Lille est au cœur du 2e foyer de population en Europe (derrière Cologne).

Sur le classement mondial, Lille se situe à la 2-3e place selon ce qu’on prend en compte. Première ville française, elle se placerait derrière Tokyo et devant Bruxelles ou Paris, au niveau international.

Tout est proche de Lille

Hypercentre de consommation signifie une forte densité de population (beaucoup d’habitants par km2). Forte densité de population implique en général de grosses villes.

Depuis Lille, dans un rayon de 300 km, le temps de transport (autoroute/TGV) est de 3h en moyenne.

C’est vrai que pour nous, tout est proche : Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Luxembourg sont à 1 à 2h de route.

Si nous donnons l’impression de voyager beaucoup,  c’est seulement parce que nous partons régulièrement en week-ends dans des régions qui sont proches😉

Quand on se situe à 2h des Pays-Bas, il est aisé de faire l’aller-retour sur un weekend tout en profitant de la région ! Je me souviens d’une amie australienne à ma sœur qui était très étonnée qu’après un quart d’heure de route, nous soyons déjà dans un autre pays : la Belgique. Mais pour nous, cela nous semble si naturel…

En plus, Lille est une très belle ville dans son ensemble, alors pourquoi ne pas en profiter ?

Coucher de soleil à Lille
Coucher de soleil à Lille — Crédit photo : Clara Delcroix


Française de l’intérieur à moitié Alsacienne

J’habite à Lille, dans le Nord de la France. Cela signifie que je suis Française de l’intérieur. Cependant, je suis à moitié Alsacienne. Ma mère est née en Alsace de parents alsaciens, de grands-parents alsaciens…  Du coup, l’Alsace, ça me connaît un peu 😉

Régulièrement, je rendais  visite à ma grand-mère près de Strasbourg. L’occasion pour moi d’observer d’un peu plus près ce peuple étranger à mes yeux…

Une façade attirante

Eh oui, pour beaucoup de personnes l’Alsace, c’est sublime ! Enfin, beaucoup de personnes… les touristes !

L’architecture est toute droite sortie de contes de fées : châteaux forts et maisons à colombages ne font qu’embellir le paysage divin de la plaine d’Alsace avec ces vignobles.

Et puis parfois au bout d’un village, on aperçoit un je-ne-sais-quoi qui fait tache. Ah oui, c’est une maison en crépi… c’est l’Alsace un peu moins traditionaliste, que voulez-vous 😉

Les maisons à colombages et la cathédrale de Strasbourg : 2 symboles forts de l'Alsace
Les maisons à colombages et la cathédrale de Strasbourg : 2 symboles forts de l’Alsace — Crédit photo : Clara Delcroix

La cathédrale de Strasbourg, en grès rose, est tout simplement ma-gni-fique ! Un travail de maître à entretenir régulièrement, car le grès rose se transforme rapidement en sable… Aussi, vous aurez quelques difficultés à la voir sans échafaudages… Cependant, c’est souvent le cas quelles que soient les cathédrales à travers la France.

Ne parlons pas du vin, de la bière et des divers vignobles et houblonnières qui sont tout simplement formidables à visiter. Surtout les vignes, à l’automne, là où elles sont dorées ! Ou encore une visite de cave à vin suivie d’une dégustation (avec modération tout de même !).

Alors si vous vous êtes déjà dit : « L’Alsace, c’est super joli, c’est tout mignon.», il est temps de vous confronter aux indigènes.

Querelles de voisinage

Les habitants, sont souvent tout de suite moins mignons et jolis et féériques et sympathiques.

Déjà, ils sont fréquemment rivaux entre eux : c’est sûr qu’entre le Haut-Rhin, en bas sur une carte de géographie et le Bas-Rhin, en haut sur la carte, il y a beaucoup de différences et seulement un panneau qui dit « Bienvenue dans le Haut-Rhin » ou « Bienvenue dans le Bas-Rhin » selon le sens de circulation…

Bon, plus sérieusement, voici des exemples de querelles qui existent entre Hauts-Rhinois et Bas-Rhinois.

Avec ma grand-mère, on n’a jamais pu nous rendre à Riquewir ou Ribeauvillé (les villes alsaciennes par excellence)… C’était toute une histoire pour aller à la montagne des singes, et impossible de visiter la volerie des Aigles.

L’explication est simple : ces 2 villes et les attractions sont dans le Haut-Rhin et ma grand-mère était originaire et habitait dans le Bas-Rhin !

Et puis ils veulent devenir autonomes ces Alsaciens ! Ne plus dépendre de la France, se gérer tout seuls. Ma grand-mère était elle-même partisane de ce mouvement autonomiste (je vous laisse imaginer ses rapports avec son gendre qui est un pur ch’timi 😉 ).

L’Alsace est tellement à part de tout le reste ! Dans certains secteurs, on parle même de particularisme alsacien.

Les Alsaciens ne sont ni réellement français, ni réellement allemands ! Ou plutôt selon ce qui les arrange, ils sont français ou allemands. Mais ils sont avant tout Alsaciens ! Pour parler des touristes français, ils les désignent comme Français de l’intérieur ! Et, pour les Allemands de leurs cousins d’Allemagne !

La langue alsacienne

Avant tout, savez vous prononcer : Breuschwikersheim, Oberschaeffolsheim, Scharrachbergheim ou même Gewurztraminer ? Non ? C’est normal 😉  C’est de l’Alsacien 😊

En Alsace, les noms de rues sont à la fois en français et en alsacien
En Alsace, les noms de rues sont à la fois en français et en alsacien — Crédit photo : Clara Delcroix

En effet, en Alsace, ils possèdent leur propre langue : l’alsacien. Et il ne faut surtout pas leur dire que c’est de l’allemand ou du français avec l’accent allemand ! Rien d’anormal, j’accepte les langues régionales, car il est important de préserver ces langues en voie d’extinction.

Mais le souci en Alsace est que si tu ne parles pas alsacien, tu es mal vu ! Si tu ne parles pas alsacien, ça veut dire que tu n’es qu’un touriste ou quelqu’un de l’intérieur en résumé !

Vécu il n’y a pas longtemps au restaurant, lors du passage de la commande :
«Je vais prendre une flammekueche s’il vous plaît.
– Ah flammekueche c’est pour les Français de l’intérieur ! Nous, en Alsace, on dit « tarte flambée », pas flammekueche !» lui répond le serveur !

Flammekueche est l’alsacien pour tarte flambée… donc logiquement, c’est le terme employé en Alsace. Tarte flambée n’est qu’une traduction en français !

Mais on ne peut s’empêcher de vous faire remarquer que vous n’êtes pas d’ici

Parfois, dans les restaurants ou les cafés, comme « touriste », on attend longtemps, très longtemps que la commande arrive… et les plats arrivent sur d’autres tables autour de soi (des tables d’alsaciens bien sûr)… et on attend…  On est que Français de l’intérieur… alors, on peut attendre…

Dans ma famille, ma mère est un avantage lors de nos déplacements dans ce qui était il y a encore quelques mois une région : l’Alsace. Elle est  alsacienne pure souche et parle couramment la langue locale ! Ça facilite grandement les choses.

Si la commande est un peu trop longue à arriver ou les serveurs un peu trop désagréables, ma mère dit 2-3 mots ou une réponse (ou question) en alsacien et ça va tout de suite mieux ! Nous avons déjà vu le tarif de l’addition se modifier sur quelques mots échangés…

C’est normal, le groupe n’est plus catégorisé « français de l’intérieur », mais comportant au moins un(e) Alsacien(ne) ! 😉

Bon, d’accord, tous les alsaciens ne sont pas comme ça. J’ai déjà rencontré des alsaciens très gentils, ne faisant pas de différence entre « Français de l’intérieur » et Alsacien. De plus, l’Alsace est une magnifique région au patrimoine très riche (sur le plan historique, gastronomique, viticole et culturel) !

Bref, vous l’avez compris, il n’est pas toujours simple d’avoir des origines alsaciennes, mais d’être une Française de l’intérieur.


Abrégé du parler jeune

Les jeunes ont souvent un parler qui leur est propre. La génération Z n’échappe pas à cette règle.

Des listes énumérant notre « vocabulaire » existent déjà. Inutile d’en recréer une nouvelle 😉

Aussi, dans cet article, je parle de la manière d’écrire des jeunes de ma génération : importance du smiley, ponctuation, casse des lettres (majuscules/minuscules), etc.

De l’importance du smiley

Exemple d'emploi de smileys pour illustrer un propos
Exemple d’emploi de smileys pour illustrer un propos – Crédit photo : Clara Delcroix

L’une des caractéristiques de la génération Z  est sa communication par l’image  notamment au travers des médias sociaux tels que Snapchat, Instagram ou encore WeHeartIt.

Revenons à la manière « d’écrire » : pour nous, l’écriture a sa part d’image. Il y a quelques années, on évoquait dans les milieux concernés le Picture Marketing, mais désormais, on parle de visual content (contenu visuel). D’ailleurs, dans toutes nos communications « écrites »,  Nous ne cessons d’employer des smileys (Nous avons tendance à qualifier les emojis ou émoticônes également de smileys…).

Mais, c’est dans l’air du temps, car depuis 2014, le mot le plus utilisé n’était pas un mot à proprement parler, mais un smiley ! Voir par exemple l’article de FrAndroid.

Ce n’est pas tout ! Xu Bing a écrit un livre totalement en émoticônes (inutile à traduire…). Vous pouvez vous référer à l’article de Libération, écrit en 2014, dont une phrase est très révélatrice : «Ce sont les ados de 15-16 ans qui ont la lecture la plus rapide.».

Un autre livre, quant-à-lui, se propose d’expliquer ces émoticônes et le Pic Speech en général (communication visuelle : photographies, courtes vidéos, dessins, etc.) : Parlez-vous Pic speech ? – La nouvelle langue des générations Y et Z.

Ou encore un dernier exemple : Bill Nye, un scientifique, a expliqué l’évolution au moyen d’émoji !

Les emojis sont de petites images qui nous permettent de tout symboliser ou presque : émotion ou accentuation d’une émotion, manière d’être, état d’esprit, illustrer nos propos, etc.

Avec le temps, les smileys ont évolué ! Ainsi, dans le passé, on utilisait :, ), – , % , *… pour représenter les visages. Mais, si vous envoyez un  smiley de ce type à un gen Z, il va penser : «c’est un vieux» ou «il a un vieux téléphone (pas un smartphone)».

Pour moi, difficile d’imaginer un message sans smiley(s)… et pour tout vous dire, je dois même me contrôler lorsque j’écris des articles pour éviter de coller à tout va des émoticons 😜

Ah oui, autre point important auquel il faut faire attention ! L’utilisation des smileys diffère parfois selon les pays. Alors qu’en France le smiley bisou avec un cœur (😘) est utilisé couramment pour de l’amitié, dans d’autres pays tels que les États-Unis, celui-ci symbolise seulement et uniquement l’amour.

De l’évolution de la ponctuation

Habituellement, il existe très peu de ponctuation dans nos phases. Le point ? Inutile d’en parler… Pour nous, le point est agressif, car il signifie souvent que la discussion est close ! Aussi, ne nous écrivez jamais : «Ça va.» car pour nous cela veut dire que l’interlocuteur en a marre de discuter avec nous… ou qu’il a un problème et ne veut pas nous le dire !

De plus, nous avons souvent l’habitude de remplacer le point par un smiley qui en dit toujours vraiment davantage : un smiley cible une émotion, une intonation de la voix, etc.

Après un smiley, inutile de remettre une majuscule. La plupart de nos messages sont totalement en minuscules (sauf la première lettre de l’ensemble du texte, vu que le clavier de nos smartphones l’écrit automatiquement avec une majuscule).

Bon, d’accord, l’emploi des points de suspension, des points d’interrogation ou du point d’exclamation n’ont pas totalement disparu ! Quoi que… 😏 avec le bon smiley, le lecteur comprend que la phrase est une question et non une affirmation, par exemple.

De la signification selon la manière d’écrire

Le ok, un parler à lui seul

Les différents ok
Les différents ok

Pour la plupart des vieux un ok est un ok… mais pour les Z, c’est une autre histoire

La différence entre tous ces types de ok (voir l’image) est énorme !

Petite explication :

  • Ok. -> ok « vénère » c’est à dire que notre interlocuteur est énervé
  • OK -> ok « tu me saoules », « tu m’agaces »
  • Ok -> selon l’interlocuteur, ok « neutre » ou ok « fâché »
  • Okok -> ok « j’m’en fous » (notre interlocuteur nous dit en gros que ce que nous lui disons ne l’intéresse pas !)
  • OK. -> le point fait toute la différence à ce ok « ta gueule » (tais-toi)
  • Ok.. -> ok « t’as pas dit ce que je voulais entendre »
  • Okay -> ok « cool »
  • Et ensuite, les « ok » accompagnés de différents smileys qui ont des significations variables…

Mdr et ses dérivés

Comme pour ok, mdr (abréviation de mort de rire, quand quelque chose est amusante). Mdr possède différents degrés de gradation de l’intensité de l’hilarité :

  • Mdr -> le normal si je puis dire
  • Mdrr -> là c’est un peu plus drôle déjà
  • Mdrrrrr -> ça commence vraiment à être hilarant
  • MDRRRRR -> bientôt au paroxysme du rire
  • XPTDRRRRRRRRRRRR -> on va bientôt pouvoir prendre l’expression « mourir de rire au sérieux »

Et encore une fois, les intermédiaires avec plus ou moins de « r », écriture en majuscules ou en minuscules, emploi ou non d’émoji. Eh oui, tout cela influe notre émission et notre perception des messages  !

De l’héritage du passé

On a un peu hérité du langage SMS

Des exemples d'utilisations de smileys pour renforcer les sentiments exprimés
Des exemples d’utilisations de smileys pour renforcer les sentiments exprimés — Crédit photo : Clara Delcroix

Bien qu’il soit rapide d’écrire sur les claviers des smartphones, certaines abréviations issues du monde de la téléphonie précédente, le fameux langage SMS demeurent. Peut-être par soucis de rapidité ou tout simplement par habitude.
On peut citer (non exhaustivement) :

  • tkt -> abréviation de « t’inquiète« , « ne t’en fait pas« 
  • dsl -> « désolé« , « excuse-moi » (je vous l’accorde, désolé n’a pas cette signification au point de départ, mais cet abus de langage provient de la mauvaise traduction de l’anglais sorry dans les séries anglophones… )
  •  ptn -> abréviation d’un juron plutôt courant ayant pour sens premier de désigner une péripatéticienne…
  • jpp -> quand mon père a vu cette abréviation, il a pensé à Jean-Pierre Papin, mais pour nous, ça n’a rien à voir ! Cela signifie tout simplement « J’en peux plus » (quand quelque chose nous fait rire)

Un langage issu de plusieurs langues

Si certains mots sont inconnus à vos yeux, c’est parce qu’ils sont souvent issus de langues étrangères !

Certains proviennent de l’arabe (Miskine abrégé msk, et qui exprime un sentiment de pitié en se moquant) ou de l’anglais (YOLO, You Only Live Once (on n’a qu’une vie), utilisé pour justifier des actions stupides)

Pour d’autres, c’est encore plus compliqué. Prenons pour exemple Thug Life. Thug signifie voyou en anglais. Mais ce terme anglais est lui-même issu du hindi, du marathe et du sanskrit. L’expression Thug Life est utilisée pour une action pas du tout risquée (Thug est utilisé ici de manière ironique).

Pour approfondir le sujet du vocabulaire, nombre de sites internet recensent les mots que nous utilisons couramment. Personnellement, je vous conseille celui-ci : la liste est récente (février de cette année), donc plutôt complète. En plus, elle n’est pas trop longue et ce sont vraiment des mots que nous employons. Combien de fois je vois des listes avec des mots que nous n’utilisons jamais, voire dont nous ne connaissons même pas la signification… Vous pouvez la compléter avec l’article de 2015 du même site (la plupart des mots de 2015 sont toujours utilisés en 2016).

Malgré toutes ces différences, certaines choses restent inchangées. Nous avons adopté la netiquette de la « génération des vieux ». QUAND QUELQU’UN ÉCRIT COMME ÇA C’EST QU’ON NOUS CRIE DESSUS !

Globalement, je pense que notre évolution dans la communication est juste un soucis de précision dans l’expression des émotions.

Alors que jusqu’ici, les moyens de moduler une phrase étaient purement et simplement littéraires, avec les Z, tout est bouleversé, notamment par l’introduction des images ! 


L’Éducation Nationale dans Snapchat

Pour une fois, je vais parler de l’Éducation Nationale et des TIC (de Snapchat en particulier) en critiquant l’institution, mais dans le sens positif du terme 🙂

L’Éducation Nationale possédait déjà un Tumblr en plus d’autres présences et depuis quelques mois, l’Éducation Nationale est dans Snapchat ! Son nom actuel est Quand je passe le bac.

Ce qu’ils font dedans est plutôt bien. Les snaps (images fixes ou vidéos de 10 secondes maximum) sont généralement publiés dans la story (les images ou vidéos sont visibles 24h par les abonnés). Des snaps très cool ! Ils donnent l’impression d’avoir tout compris ! Au travers d’emojis, de gifs animés et de couleurs, ils nous communiquent des infos au sujet du bac (et même du post bac) fréquemment utiles.

Je trouve que se rapprocher des lycéens via un média qu’ils utilisent vraiment (Snapchat comptabilise 150 millions d’utilisateurs actifs chaque jour et 71 % de ses utilisateurs ont moins de 25 ans) est une très bonne idée de la part de l’Éducation Nationale.

Snapcode de l'Éducation Nationale pour se connecter à leur compte Snapchat
Snapcode de l’Éducation Nationale pour se connecter à leur compte Snapchat

Aussi, la genèse de cet article est venue lorsque le compte nous a proposé de nous indiquer à quelle heure les résultats du bac seraient dévoilés selon notre académie et notre série. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de leur envoyer un message privé dans Snapchat.

Ma sœur (en terminale cette année) et moi (en première) testons le service après minuit. Et c’est la surprise ! La réponse contenant les informations requises ne se fait pas attendre, quelques secondes, pas plus d’une minute.

Nous sommes intriguées. Est-ce un automatisme, un robot qui répond aussi rapidement ? Pour le savoir, ce n’est pas bien compliqué 😀

J’envoie un nouveau message : «j’ai une autre petite question, les réponses, est-ce un automatisme ou c’est une « vraie » personne qui répond ?». Et la réponse ne se fait pas attendre : «Je suis une vraie personne ^^».

S’en suit une série de messages échangés entre 00:20 et 00:50, toujours via l’application de messages éphémères Snapchat. J’y apprends notamment que la personne qui répond aux messages est seule (bravo pour sa rapidité de réponse !) et qu’elle prend sur son temps perso pour répondre sur Snapchat car selon ses propos, les résultats du bac, c’est un jour important !

De plus, je pense que l’Éducation Nationale a touché sa cible : ce sont plutôt les lycéens (et non les parents) qui réagissent à la story et ils sont en nombre (plusieurs centaines de snaps reçus par le Community Manager le soir de la discussion).

Sur ce coup, je dis bravo à l’Éducation Nationale ! Et surtout un grand merci à ce CM (Community Manager) qui s’occupe si bien de nous ! Lui aussi est à marquer d’une pierre blanche. Il a tout compris du métier de CM à la différence de biens d’autres…

Reste à voir si l’Éducation Nationale réussira à utiliser ce compte Snapchat tout au long de l’année de façon intéressante et non seulement au moment du bac. Mais cela semble sur la bonne voie. Mais, là, pour eux comme pour nous, ce sont les vacances 😉

L'Éducation Nationale nous souhaite de bonnes vacances :)
L’Éducation Nationale nous souhaite de bonnes vacances dans Snapchat 🙂 Merci, à eux aussi 😉


Lille envahie par les diables rouges

À l’occasion de l’Euro 2016 (championnat d’Europe de foot), certains matchs se déroulent au stade Pierre Mauroy de Lille. C’est le cas pour le 1/4 de finale des diables rouges (l’équipe de football belge). Certainement 60 000 de nos voisins supporters étaient eux aussi présents, et ça s’est ressenti ! 😉

Une marée rouge

Normal, des fumigènes rouges pour des diables
Normal, des fumigènes rouges pour des diables

Images impressionnantes lorsqu’on arrive dans le centre de Lille ce vendredi 1er juillet… À peine sur le parvis de la gare Lille-Flandres, on se retrouve entourés de supporters belges ! Et ils n’y vont pas de main morte : fumigènes, chapeaux, perruques en tout genre, maillots, tridents en plastique, parapluies, etc.

Si on remonte la rue Faidherbe depuis la gare pour accéder à la Grand Place de Lille, les supporters des diables rouges sont encore une fois partout ! Certains marchent, d’autres restent assis sur les bancs, et beaucoup d’entre eux aiment s’incruster sur les photos 😀

La Grand Place de Lille envahie par les diables rouges
La Grand Place de Lille envahie par les diables

La Grand place était totalement rouge de monde. Normal, 60 000 personnes, ça fait du monde. Bien que l’on distinguait quelques supporters Gallois, il était difficile de les retrouver dans cette cohue générale

Le maillot du Pays de Galles est rouge et les couleurs de la Belgique sont le noir, le jaune et le rouge : on comprend mieux pourquoi je parle de marée rouge !

Petit état des lieux lors de mon passage sur la Grand Place : beaucoup de bière ! Des bouteilles de bière vides jonchent le sol, de la bière entre les mains des supporters, et même de la bière dans la fontaine de la Déesse ! Les diables ont un peu triché sur les supporters irlandais pour ce coup 😉

Pareil dans le métro : des supporters s’amusenttapent sur le plafond et les murs des wagons, chantent… et mettent toutes les personnes de la rame aux couleurs de la Belgique (des petits drapeaux sur les joues à  l’aide d’un stick noir-jaune-rouge) 😀

La Grand Place aux couleurs de la Belgique grâce aux diables rouges
La Grand Place aux couleurs de la Belgique grâce aux diables rouges

Les supporters des diables rouges déchaînés

Quand un Belge rencontre une française, il la prend dans ses bras :)
Quand un supporter des diables rouges rencontre une Française, il l’embarque gentiment avec lui 🙂

Les Belges, en général, ont la réputation d’être heureux, tout sourire, de savoir faire la fête ! En plus, les Belges, ce sont nos voisins à Lille, dans le Nord de la France… alors on s’aime bien entre nous 😉

Dans Lille, un groupe de Belges a réussi à « m’attraper » et à scander des chansons en mon nom ! Ensuite, je n’ai pas échappé à la peinture du visage aux couleurs belges

Et puis les Belges, c’est chaleureux !

Quand ils vous remarquent, ils viennent vous prendre dans leurs bras, ils viennent vous faire un câlin. Et puis parfois, un Belge fait un bisou ou un check (se saluer en se tapant dans les mains).

Bon, là, on pense en général garçons, mais, avec les Belges, les filles ne sont pas en reste ! D’ailleurs, fait assez surprenant, beaucoup de supporters étaient venus en famille. On retrouvait dans les rues de Lille diverses générations : des tout-petits aux plus âgés, comme pour Tintin, qui est Belge, de 7 à 77 ans 😉 !

L’attente devant le Stade Pierre Mauroy

Le stade Pierre Mauroy avant le match
Sur le parvis du stade Pierre Mauroy, quelques heures avant le match

Dès le début de l’après-midi, les supporters ont envahi le centre de Lille. Le match se déroulait dans la ville voisine de Villeneuve d’Ascq  au stade Pierre Mauroy.

Il se situe à 6 km du centre, autrement dit 1 bonne heure de marche.

En fin d’après-midi, les plus courageux ont parcouru la distance à pied. Pour les autres, de nombreux bus circulaient.

On remarquait facilement ces bus « de supporters », car ils y faisaient un véritable vacarme en chantant, en criant et en tapant sur les vitres…

Certains cherchent des tickets en dernière minute…
À la recherche de tickets en dernière minute…

Devant le stade, l’ambiance est bon enfant, mais plus calme toutefois que dans l’après-midi (le match débutait à 21h). J’y  « découvre »aussi de nouvelles activités : peintures sur les visages des supporters avant d’entrer dans l’enceinte du stade ou encore recherche de tickets en dernière minute.

On entend d’ailleurs des éclats de voix, de plus-en-plus nombreux à l’approche du match.

«On nous propose des places à 300 €, on les prend ?

— Non non… on cherche moins cher…»

«J’achète des places !

— Attends attends le monsieur là il achète des places !

— Mais il les achète, ça veut dire qu’il les vend ou qu’il en cherche ? »

Espérons qu’ils ont trouvé des places pas trop chères ! 😉 Sinon, il leur reste la fan zone au centre de Lille, entre les 2 gares.

À l’issue du match, les Belges ont été défaits 3-1 par les Gallois. Grosse déception voire désillusion pour les supporters des diables rouges qui s’imaginaient déjà en demie-finale les jours précédents et encore cet après-midi.

La journée se termine avec des larmes des deux côtés, de joie d’un côté, de déception pour les diables rouges !

Quelques photos pour terminer

Des supporters aux couleurs de la Belgique
Des supporters des diables rouges aux couleurs de la Belgique
Les filles sont aussi de la partie !
Les filles sont aussi de la partie !
Même si on n'est plus tout jeune, ce n'est pas une raison pour ne pas supporter son équipe ;)
Même si on n’est plus tout jeune, ce n’est pas une raison pour ne pas supporter son équipe 😉
Un supporter aux couleurs de son pays
Un supporter des diables rouges aux couleurs de son pays

Retrouvez l’ensemble des photos que j’ai prises au cours de cet événement sur l’album Facebook « Lille envahie par les diables rouges« .


Pourquoi interdire les smartphones ?

Dans un article précédent, j’avais mis le doigt sur un détail : les montres connectées lors des examens en France sont-elles, ou non, légales ? Lors des examens, personne n’a vérifié dans les salles où j’étais si quelqu’un possédait ce type d’objets. Donc, à priori, ça signifie que leur emploi est autorisé ? C’est bien cela ?

Mais, toujours pendant cette période de bac, une autre anecdote, révélatrice de l’écart entre le monde de l’institution Éducation Nationale et les élèves est survenue au détour des épreuves. Elle est à mi-chemin de l’article sur les montres connectées pendant les examens et Ah la la… sacré vieux !

Oral de français

Cela concerne l’oral de français. En cours d’année, mon prof de français nous conseille de nous munir d’un iPod/lecteur MP3/smartphone et d’écouteurs le jour de notre oral. Ainsi, nous pourrions écouter de la musique en attendant notre tour, dans les couloirs, devant la salle de notre oral. Cela permet de passer le temps, de se changer les idées et de stresser un peu moins…

En bonne élève, je suis son conseil le jour de l’épreuve. Arrivée à 7h45 devant « ma » salle d’un lycée lillois, je sors mon téléphone portable et commence à écouter de la musique à l’aide de mes écouteurs.
Certains élèves déjà présents avant moi ont également les écouteurs aux oreilles. Certains de ceux qui arrivent ensuite s’équipent aussi de leur smartphone. Nous sommes tous relativement calmes.
Mais vers 8h10, un homme arrive et nous explique que les portables et les écouteurs sont interdits, qu’ils doivent être rangés dans les sacs.
Il renchérit en disant : «si le proviseur passe et vous voit sur un portable, il vous le confisque. Vous devrez venir le récupérer à 18h, peu importe si vous venez de Calais, de Dunkerque ou de Lille…»

C’est vraiment du n’importe quoi !

Les élèves s’organisent, trouvent un moyen de moins stresser, mais presque aussitôt arrivés, impossible de mettre leur projet en place… Vous devez « souffrir » les élèves. Vous n’allez pas trouver une solution simple pour ne pas stresser aussi facilement… 😈
Encore un exemple de l’inadéquation de l’Éducation Nationale envers les TIC… Et dire que pour le coup, ils ne sont même pas concernés, nous sommes juste dans leurs locaux !
En plus, à tort ou à raison (mon prof avait déconseillé de le faire), certains profitent de ce temps d’attente pour réviser sur leurs fiches de révision qui sont pour certains sur leur smartphone.
Bref, cette interdiction est aberrante !
En plus, lorsque je consulte la page du site de l’Éducation Nationale (Le règlement intérieur dans les établissements publics locaux d’enseignement), dans la partie « Respecter les personnes », on trouve seulement :
  • respecter l’interdiction d’utiliser son téléphone portable pendant les cours et les activités éducatives
  • ne pas utiliser son téléphone portable pour filmer et diffuser des images portant atteinte à la dignité des personnes
Je ne vois pas d’interdictions précise pour la situation de notre attente aux examens !
Je me souviens d’une séance au CA (Conseil d’Administration) de mon collège d’un débat sur le sujet de l’interdiction des téléphones dans l’enceinte de l’établissement « justifiée » par une interdiction à cause des ondes, mais celle-ci concerne l’ensemble des personnes présentes dans l’établissement et pas seulement les élèves, donc, elle n’est jamais applicable !
D’où vient cette interdiction ? Par quoi est-elle justifiée  ?


Ah la la… sacré vieux !

Aujourd’hui, je me rends à l’AG (Assemblée Générale) d’une association au lycée à laquelle j’ai pris part cette année scolaire.

Président de cette AG : un vieux ! À 2 ans de la retraite, c’est pour dire…

Objet du délit
Objet du délit : différence au quotidien dans la perception de l’usage des smartphones entre générations : les z vs les « vieux » — Crédit photo : Clara Delcroix

Discrètement, je prends une petite photo pour la publier dans Snapchat (cladelcroix), vous savez, la messagerie aux images éphémères ! Un geste plus que normal pour toute génération Z qui se respecte, surtout une fille.

Jusque-là, tout va bien, je pense que personne ne me remarque 😉

Mais, alors que j’écris le court texte qui accompagne la photo, je relève les yeux un instant. Juste pour vérifier que tout est en ordre en continuant de suivre les débats en cours.

Sauf que…  le président me regarde et me jette un regard noir, mais noir !

Eh merde… Je me fais prendre par un vieux !

Visiblement, il ne comprend pas ce que je fais. Cela ne lui plaît pas… Pour lui, je suis « encore » sur mon téléphone portable, n’étant pas concentrée sur le contenu de la réunion… Alors que pour moi, cela représente davantage d’être connectée tout en gardant le fil des entretiens auxquels j’assiste.

Certains gestes et comportements de la génération Z n’ont pas pour but de blesser ou de déranger les personnes des générations précédentes. Alors que pour ces mêmes adultes cela peut paraître déplacé, et même pour certain considéré comme un manque de respect.

Pourtant, c’est l’une des caractéristiques de la génération Z, être multitâches, publier et écouter en même temps ne nous pose pas de problèmes 😊

Nous, tout ce que nous voulons, c’est publier dans nos réseaux sociaux afin de garder le contact avec nos amis, nos pairs ! Il n’y a rien de méchant là-dedans 😇


Kinderdijk, késako ?

Je n’ai jamais été très douée en géographie… Pour tout vous dire, quand j’étais en 4e (j’avais 13 ans), j’ai placé le Japon en Inde… Au fur et à mesure des années, je m’améliore quand même  😉

Découvrir la géographie et le tourisme à la façon Z

Pour m’aider dans mon apprentissage, j’avais trouvé l’application Geomaster. Une application pour smartphones et tablettes vraiment très bien conçue ! Le principe est extrêmement simple : l’application dit un nom de pays ou de lieu et on doit le situer le plus rapidement possible sur la carte. Ma rubrique favorite ? Monuments célèbres. C’est, en quelque sorte, une rubrique qui fait rêver.

Dans cette catégorie, on retrouve, comme l’indique le titre, des monuments célèbres : la Tour Eiffel à Paris, la Statue de la Liberté à New-York ou encore la Porte de Brandebourg à Berlin. Mais on y rencontre aussi des curiosités qui sont un peu moins connues (enfin… de mon point de vue 😉 ). Parmi celles-ci, je pourrai citer les géoglyphes de Nazca au Pérou (de gigantesques dessins tracés sur le sol datant de plusieurs centaines à milliers d’années, une vraie prouesse !), le palais du Potala en Chine et… les moulins à vent de Kinderdijk !

Moulins à vent, donc Pays-Bas. Logiquement, c’est relativement proche de chez-moi : j’habite dans le nord de la France, c’est grosso modo à 2 heures en voiture ! À priori, Kinderdijk est un endroit notable… que je ne connaissais pas 🙂

Un moulin à vent à Kinderdijk
Un moulin à vent à Kinderdijk — Crédit photo : Clara Delcroix

J’en parle avec mes parents (eux non plus ne connaissaient pas) et je leur propose de visiter ce lieu. Quelques semaines plus tard, nous voilà partis une journée, avec mes parents et ma sœur, pour ce lieu inconnu IRL (In Real Life) où se trouvent des moulins à vent (on n’en savait pas vraiment plus).

Nous n’avions pas eu la curiosité de nous renseigner avant le départ sur notre destination. Aussi, un peu naïfs, nous pensions voir quelques moulins à vent rassemblés. En réalité, ce sont 19 moulins à vents alignés sur deux rangées en vis-à-vis le long d’un cours d’eau.

Kinderdijk, ça veut dire quoi ?

Kinderdijk (prononcer Kinedeurdéyk) signifie « la digue de l’enfant ». kinder veut dire enfant et dijk se traduit par digue.

Son nom viendrait d’une légende. Lors de l’inondation de la Sainte-Elisabeth du 18 au 19 novembre 1421 (une soixantaine de villages engloutis), un chat aurait maintenu en équilibre au-dessus des flots un bébé dans son berceau. Le berceau se serait échoué sur cette digue, d’où son nom.

Les moulins

Les moulins de Kinderdijk ont été construits vers 1740 pour évacuer le surplus d’eau de 4 polders (terrains gagnés sur la mer) et ainsi lutter contre les inondations.

Kinderdijk est le groupe de moulins le plus important et le mieux conservé des Pays-Bas.

Moulin à pivot
Moulin à pivot – Crédit photo : Clara Delcroix

Sur le terrain se côtoient 3 types de moulins :

  • 8 moulins en brique à calotte tournante avec roue à aubes couverte (les plus vieux, datant de 1738)
  • 10 moulins octogonaux à calotte en chaume avec roue à aubes couverte (réalisés en 1740)
  • 1 moulin à pivot (c’est le plus récent, il a été construit en 1761)

La grosse différence entre le moulin à pivot et les moulins à calotte est que, dans le premier cas, le moulin dans son ensemble est orienté « face au vent » tandis que, pour les moulins à calotte, c’est la sorte de chapeau sur le dessus du moulin qui est orienté, la base du moulin reste fixe.

Maintenant, nous savons où sont prises les photos qui illustrent les moulins à vent des Pays-Bas 🙂


Mai 2016, autres publications

Comme je l’explique dans ma page de présentation, en plus de ce blog, je continue d’alimenter régulièrement mon autre blog au sein de oe dans leau.

Voici les textes de ma composition qui y ont été publiés au mois de mai.

La parole poétique comme…

Parfois, il m’arrive de récupérer des travaux réalisés dans le cadre du cours de français au lycée. La parole poétique comme… en fait partie.

Dans ce travail de réflexion et d’écriture, le principe était relativement simple : nous devions définir la parole poétique, au travers d’un texte poétique.

Un matin pas comme les autres

Pour la sélection pour Mondoblog, nous devions créer un projet (image, son, texte, etc.) en choisissant parmi 3 thèmes.

Si vous me lisez aujourd’hui, c’est en partie grâce à Un matin pas comme les autres (mon titre est éponyme au nom du thème choisi) 😉

Je l’ai réalisé dans un esprit poétique, en me basant sur la répétition d’un même mot en début de vers (c’est un figure de style qu’on appelle anaphore).

Bruits et couleurs de la nuit

Une seule nouvelle, ce mois de mai ! Habituellement, c’est relativement rare, car les nouvelles constituent l’essentiel de mon second blog ! Pour les écrire, j’ai trouvé de petites phrases sur le net (je les appelle des lanceurs, mais en anglais, elles se nomment writting prompts). Elles me permettent de trouver le fil conducteur de chaque histoire (bien que de temps à autre, j’ai quelques difficultés à m’y tenir…).

Par exemple, le lanceur de L’homme au bonnet était : «Descendant  dans la rue, l’homme retint un sanglot. Il n’était pas enclin à pleurer, mais aujourd’hui était une exception.»

La nouvelle de ce mois de mai, Bruits et couleurs de la nuit, parle de Jim, 21 ans, cheveux noirs, un grand gaillard assez mystérieux qui est en train de rentrer chez lui. C’est la nuit, une nuit pleine de surprises…

Bonne lecture 🙂

Mon autre blog sur oe dans leau
Mon autre blog sur oe dans leau – Crédit photo : Clara Delcroix


Éducation Nationale et TIC, duo impossible ?

Je suis en première. À la fin de l’année scolaire, je vais passer les épreuves anticipées du bac (je suis en filière ES, je devrai donc composer les sciences et les 2 épreuves de français : l’oral et l’écrit). Cette semaine, j’ai reçu ma convocation à ces épreuves. Mais, il y a comme qui dirait un hic.

On nous y présente un extrait/résumé du code de l’Éducation (Éducation Nationale). Il y est cité :

Le seul fait d’introduire dans la salle d’examen et de détenir dans une serviette ou sur soi des documents ou des matériels (ex : téléphone portable) interdits durant les épreuves expose le candidat à des poursuites devant la commission de discipline du baccalauréat (code de l’Education art. D334-25 à R334-35 et D336-22-1).

Il est conseillé au candidat de se munir d’une montre.

Ainsi, notre professeur principal nous a ré-expliqué ce règlement, en nous spécifiant que nous ne devions pas avoir d’objet technologique sur nos tables lors des épreuves. Mais alors, pourquoi est-il indiqué qu’il est conseillé au candidat de se munir d’une montre ?

Que se passera-t-il si un candidat apporte une montre connectée (type Apple Watch) ? Les objets technologiques sont interdits, mais les montres conseillées. Une montre connectée appartient bien aux 2 catégories… Je pense que cela serait considéré comme une fraude. Pourtant, si l’on possède une montre connectée, quelle serait l’utilité de posséder une montre qui ne soit pas connectée sinon posséder un objet en double ?

Mais, je n’ai pas vraiment l’impression que ce problème soit un cas isolé dans l’Éducation Nationale… à l’heure du numérique, de la génération Z (les véritables digital natives), il serait peut-être temps de se mettre véritablement aux nouvelles technologies !

Quand on apprend que les profs sont formés à l’emploi des TBIs (Tableau Blanc Interactif) par d’autres profs qui eux-mêmes ne sont pas véritablement formés à l’usage de ces tableaux, on peut se poser des questions sur les compétences de nos enseignants dans l’emploi de ces nouveaux outils ! On comprend mieux que le Ministère suite à une enquête trouve que les TBIs n’apportent pas grand chose en cours (en même temps, c’est normal, quand les profs les utilisent comme de simples vidéoprojecteurs…)

On peut se demander jusqu’où va ce manque d’éducation de nos profs vis à vis de ces technologies.  Ils ne sont pratiquement pas formés à l’emploi de ces nouveaux TIC (NTIC, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, le N depuis le temps qu’on l’utilise, ce terme n’a plus rien de nouveau).

Ce sont les élèves qui, parfois, doivent en expliquer le fonctionnement aux profs ! Même les tâches les plus basiques, certains enseignants n’arrivent pas à les réaliser (je me souviendrai toujours de cette prof qui pensait que pour faire une recherche Google, il fallait noter «Bonjour Google, pourrais-tu me dire quelle est [sa question] ?» dans la barre de recherche… C’est impressionnant, voire incroyable mais vrai ! Et dire que le corps professoral veut nous former à la recherche sur Internet !

D’ailleurs, pourquoi les profs seraient-ils sensés connaître et savoir utiliser mieux que nous ces réseaux qu’ils critiquent si souvent et où ils ne sont même pas présents ?

De plus, comment pouvoir expliquer aux élèves le fonctionnement, les (non)dangers des médias sociaux si ces outils sont bloqués sur les ordinateurs de l’établissement ? Le seul qui reste accessible est Tumblr, dans mon lycée…

Oui, chez moi, nous les utilisons. Mon père à les compétences pour me guider dans l’utilisation des nouveaux outils y compris des médias sociaux, mais nombre d’enfants n’ont pas cette chance. C’est alors aux enseignants de prendre le relais et -normalement- de leur expliquer, mais si eux-mêmes ne savent pas comment ça fonctionne, alors comment est-ce possible ?

Avez-vous vécu des expériences similaires, un prof dépassé par les TIC ou qui les utilise n’importe comment lors de votre cursus scolaire ? Si oui, n’hésitez pas à en parler en commentaires 😉