Clara Delcroix

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais : terrils et corons

Le Nord-Pas-de-Calais est de notoriété publique une ancienne région minière. On y a exploité le charbon du XVIIIe siècle au début des années 90 !

Vous m’excuserez dans cet article d’utiliser le terme « région Nord-Pas-de-Calais » et non « région Hauts-de-France », mais l’ex-Picardie n’est pas vraiment concernée par les mines de charbon…

Peut-être que certains d’entre vous connaissent ou ont déjà lu Germinal d’Émile Zola. Lors de l’écriture de ce roman, Zola s’était beaucoup renseigné sur le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (où l’action se déroule).

Affiche annonçant la publication de Germinal dans Gil Blas (domaine public)
Affiche annonçant la publication de Germinal dans Gil Blas (ancien quotidien français)

Ce même bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, je le côtoie depuis mon enfance. Il s’étend sur 1 200 km2 (en France, car il continue en Belgique ensuite), alors difficile d’y échapper !

Difficile aussi d’oublier plusieurs siècles d’exploitation minière… Et les divers problèmes qu’ils ont apportés. La silicose et la tuberculose, maladies pulmonaires dont souffraient nombre de mineurs. Le coup de grisou, fuite de gaz suivi d’une explosion, dont certaines extrêmement meurtrières. La catastrophe de Courrières, le 10 mars 1906, où 805 mineurs sont morts, marque toujours les esprits.

Dans le paysage se dressent divers vestiges de cette époque, comme les terrils et les corons, mais aussi les chevalements, à proximité des anciens carreaux de mine. On peut même les apercevoir depuis l’autoroute !

Un autre souvenir : les pastilles du mineur (des bonbons à base de plantes), qu’on peut toujours acheter. Les mineurs les consommaient à défaut de cigarettes (interdit de fumer dans les mines).

Et puis il est toujours possible de visiter une ancienne mine : la fosse Delloye à Lewarde (présentée sur leur site internet comme le plus important musée de la mine en France).

La fosse… Un terme que l’on entend souvent ! En général, accompagné d’un numéro ou d’un nom. La fosse correspond au puits de mine (le trou qu’on creuse) : une même mine peut donc avoir plusieurs fosses.

Les terrils

Le principe est assez simple à comprendre. Lors de son extraction, le charbon est mélangé à d’autres matières. Des femmes, les trieuses (aussi appelées Cafus ou Mahu), étaient chargées de trier manuellement le charbon du reste. Ensuite, on déversait les résidus sur un gros tas : les terrils.

Dans le Pas-de-Calais, on trouve les terrils les plus hauts d’Europe : les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, de 182 m et 184 m de haut. Le terme de « terrils jumeaux » désigne 2 terrils qui sont l’un à côté de l’autre. Même si ces hauteurs ne sont pas vertigineuses, elles contrastent avec la plaine !

Depuis 2012, les 340 terrils du Nord-Pas-de-Calais sont d’ailleurs inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais on ne se rend pas vraiment compte de leur nombre (je pensais qu’il n’y en avait que 10-20 😄) ! Mais certains étant recouverts de végétation, on ne les remarque pas vraiment…

La végétation sur un terril (le sol très noir à noter aussi) © Clara Delcroix
La végétation sur un terril (le sol très noir à noter aussi) © Clara Delcroix

Sur les terrils, le sol est très sombre et la végétation est particulière. Plusieurs explications à ce dernier phénomène :

  • Le sol des terrils est très pauvre. Mais particularité : il contient du schiste et du sulfure. Par réaction chimique, il dégage de la chaleur (le sol est chaud lorsqu’on le touche) !
  • Les pentes des terrils sont abruptes (ce sont des tas).
  • La région est exposée aux vents (proximité de la mer).

Les terrils sont désormais des espaces naturels, aux alentours desquels on peut se promener. Je me souviens aussi avoir fait l’étoile de la Princesse sur le terril Sabatier à Raismes (un parcours de course d’orientation, carte de la FFCO ci-dessous).

D’autres terrils sont vraiment aménagés. 2 exemples :

  • les terrils du Pays à Part à Haillicourt (des terrils jumeaux) : une série de marches permet d’accéder au belvédère sur le sommet de l’un des terrils
  • le terril de Nœux-les-Mines : on peut y faire du ski (pas de neige, mais un revêtement synthétique 😉) !
L'étoile de la princesse, une course d'orientation à proximité du terril Sabatier © Clara Delcroix
L’étoile de la princesse, une course d’orientation à proximité du terril Sabatier © Clara Delcroix

Les corons

Les cités ouvrières des mines sont appelées corons. Construites par les sociétés houillères, ce sont des maisons en briques rouges mitoyennes qui se ressemblent toutes. Dans un article de 1913, le journaliste Raymond Delcourt les décrits comme des « habitations minières groupées et alignées comme des soldats à l’exercice« .

En général, les maisons des corons ont un étage, un petit jardin à l’arrière et l’accès à la salle de bain se fait par la cuisine (au rez-de-chaussée). Et oui, au point de départ, il n’y avait pas de salle d’eau ! Les mineurs se lavaient dans des baquets. Elles ont donc été ajoutées par la suite, d’où leur emplacement parfois farfelu.

Pierre Bachelet en a fait une chanson : Les corons, considérée comme l’hymne du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Au nord, c’étaient les corons 
La terre c’était le charbon 
Le ciel c’était l’horizon 
Les hommes des mineurs de fond…

Depuis le décès de Bachelet en 2005, cette chanson est chantée à chaque mi-temps au Stade Bollaert-Delelis de Lens (le stade du RC Lens). Oui, Lens est une ancienne ville minière. 😊

Vous connaissiez cette région ? Ou d’autres régions minières ? Ont-elles les mêmes spécificités ?

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Les Nuits Secrètes, un festival pas comme les autres ?

Les Nuits Secrètes est un festival de musique à Aulnoye-Aymeries dans le Nord de la France. Lors de l’édition 2018, j’ai demandé à quelques festivaliers ce que ce festival avait de particulier pour eux.

Micro-trottoir des festivaliers en vidéo

Voici les réponses de festivaliers à la question : «Pour vous, qu’est-ce que les Nuits Secrètes ont de particulier ?»

Les particularités des Nuits Secrètes

Nombreux ont été les festivaliers à me répondre que l’ambiance est particulière sur les Nuits Secrètes : un festival plus familial ou intimiste que d’autres, qui a lieu au cœur de la ville. En somme, un « petit » festival, qui a tout de même enregistré 45 000 entrées sur cette édition 2018 !

Mais par rapport à d’autres éditions, le monde se fait davantage sentir cette année ! En 2015, 68 000 entrées, mais un côté familial davantage présent je trouve. On croisait tout le temps les mêmes têtes. Alors que cette année, je n’ai même pas vu certaines personnes que je connais (ou seulement une seule fois) !

Autre point (et d’après moi, la véritable spécificité des Nuits Secrètes) : les parcours secrets. Le principe ? On monte dans un bus qui nous emmène dans un lieu insolite pour assister au concert d’un artiste (mais on ne sait pas lequel). Parmi les lieux : une grange, un champ, une église, un moulin… C’est assez varié. 😉

Pour certains, c’est la programmation qui fait la différence. Couplée au prix, qui est moins cher que sur d’autres gros festivals. 70 € pour le pass 3 jours, 8 € pour un parcours secret et  15 € pour le camping (3 jours).

Certains notent aussi une bonne organisation. Que je nuancerais… Une heure d’attente pour acheter à manger, ce n’est pas vraiment ce que j’appelle une bonne organisation. Mais au niveau des concerts, oui, l’organisation est bonne (pas de retard ou de gros problèmes).

Et dernier point : on peut bien manger pour pas cher. Encore une fois à nuancer : le lieu où on achète à manger joue beaucoup sur la qualité et le prix.

Et vous, qu’avez-vous pensé de l’édition 2018 des Nuits Secrètes ? Des particularités du festival qui n’ont pas été citées dans l’article ?

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Les Nuits-Secrètes, exemple de festival de musique à la française

Les Nuits Secrètes ont eu lieu le week-end dernier. C’est l’un des nombreux festivals de musique français. Mais d’ailleurs, c’est quoi un festival de musique ? Ils existent depuis quand ? Les Nuits Secrètes, est-ce un festival comme les autres ?

Petite histoire des festivals

Les festivals sont en réalité très vieux. Dans la Grèce Antique, ce type de rassemblements existait déjà. Quelques siècles plus tard, ce sont les festivals de musique classique qui ont pris le pas. Certains existent d’ailleurs toujours, comme festival de Bayreuth fondé par Wagner en 1876.

En France, le terme festival est apparu au XIXe siècle. Il est lié au mouvement des orphéons (des chorales et fanfares qui organisaient concerts et défilés)

Mais l’explosion des festivals de musique « pop » tels que nous les connaissons actuellement a eu lieu dans la période d’après-guerre. Pour cause : l’émergence d’une nouvelle ère culturelle. Le mouvement hippie a permis au phénomène de prendre de l’ampleur.

Toutefois, non : Woodstock n’est pas le 1er festival de musique pop. Les festivals contemporains prennent leur origine aux États-Unis, avec tout d’abord des festivals de Jazz (le Newport Jazz Festival créé en 1954 par exemple).

Viennent ensuite les festivals pop et rock (dans lesquels on retrouve aussi du folk). Le 1er de tous est le KFRC Fantasy Fair and Magic Mountain Music Festival, organisé par une radio (la 610 KFRC, aujourd’hui disparue) avec un but caritatif. Ce festival a eu lieu au Nord de San Francisco en 1967 (quelques jours avant le Monterey International Pop Music Festival).

Les festivals de musique jazz étaient les premiers (CC Unsplash Jens Thekkeveettil)
Les festivals de musique jazz étaient les premiers (CC Unsplash Jens Thekkeveettil)

Cependant, dans le livre Guiness des records, le plus vieux festival annuel au monde est le PinkPop Festival, aux Pays-Bas. Depuis 1969, il a eu lieu tous les ans ! Ce qui n’est pas le cas des autres festivals de la même époque : certains n’ont eu lieu qu’une seule fois, d’autres ont connu des périodes de « non-existence », d’autres encore se sont arrêtés.

Et la France dans tout ça ?

La France est un peu plus tardive. Et la majorité des gros festivals actuels sont en réalité plutôt jeunes.

Le plus vieux festival de France est le Festival des Filets bleus, créé en 1905. Mais ce n’est pas un festival spécifique à la musique : on y présente les traditions bretonnes en général.

Parmi les aînés, on compte la Fête de l’Humanité, créée en 1930 et qui était à l’origine une fête politique (désormais on y trouve aussi des expositions et des concerts).

Pour les gros festivals de musique actuels, ils ont pour la majorité ont été créés entre les années 80 et 2000 : Printemps de Bourges en 1977, Francofolies en 1985, Vieilles Charrues en 1992, Solidays en 1999… et notre gros festival à nous, dans les Hauts-de-France : le Main Square est seulement apparu en 2004. Les Nuits Secrètes d’Aulnoye-Aymeries ont été créées en 2002 (elles s’appelaient alors les Estivales).

Mais au fait, un festival de musique, c’est quoi ?

Les festivals ont aussi leur règle des 3 unités :

  • c’est un événement exceptionnel
  • il prend place dans un lieu exceptionnel
  • l’objectif est de passer un moment exceptionnel

Les festivals de musique actuels s’étalent sur plusieurs jours. Par ailleurs, les concerts des divers artistes ont souvent lieu en plein air : concerts au grand air et camping. On retrouvait déjà ces éléments sur les 1ers festivals comme Woodstock.

Les festivals ont souvent lieu en plein air (CC Unsplash Aranxa Esteve)
Les festivals ont souvent lieu en plein air (CC Unsplash Aranxa Esteve)

Les festivals sont l’occasion de s’amuser entre amis ou en famille, mais aussi de faire de nouvelles rencontres sur place. Pour beaucoup de festivaliers, la bière fait partie intégrante de l’esprit « festival » (mais ce n’est pas le cas de tous 😉). Certains viennent déguisés, et spécificité française : le drapeau breton présents dans tous les festivals ! Ou presque… Mais vraiment, on le voit partout !

Les Nuits Secrètes, un bon exemple de festival français ?

Dans le Nord, les festivals et autres manifestations sont souvent de vieilles traditions. Prenons pour exemple la braderie de Lille (qui existe depuis plusieurs siècles) ou encore la kermesse de la Bière à Maubeuge (KBM pour les intimes, notre Oktoberfest —ou fête de la bière— locale) vieilles de plusieurs décennies. Cette dernière avait été arrêtée en 1986, mais a repris depuis quelques années.

Les Nuits Secrètes sont un peu la continuité de choses qui existaient auparavant à Aulnoye-Aymeries ! Dans ses archives, mon père (un Aulnésien) a retrouvé un communiqué de presse de 1988 pour le Festival des 10 jours. Tiens, encore un festival ! Mais un festival pluridisciplinaire : musique, danse, théâtre, clown… Et la musique n’est pas vraiment pop (on est plutôt sur du jazz et de la musique classique). Ce festival faisait suite à une politique de la ville très orientée sur le culturel.

Mais avec l’explosion des festivals de musique pop, on peut assez facilement imaginer un lien entre le Festival des 10 jours et les Nuits Secrètes.

L'Eden, ancienne usine de bombes, sur le festival Les Nuits Secrètes (© Clara Delcroix)
L’Eden, ancienne usine de bombes, sur le festival Les Nuits Secrètes (© Clara Delcroix)

Règle des 3 unitées

Et pour reprendre la règle des 3 unités des festivals :

  • Événement exceptionnel ? Oui : il n’a lieu qu’une fois par an. Et non : il a lieu tous les ans… Comme nombre de festivals, je dirais.
  • Lieu exceptionnel ? Oui, carrément ! C’est l’une des particularités des Nuits Secrètes. Des parcours secrets sont proposés : on monte dans un bus qui nous emmène dans un lieu insolite pour regarder un concert (mais on ne sait pas où on va, ni qui on va voir). Un champ, un moulin, une église, une grange… Et depuis l’année dernière, la scène secondaire (l’Eden) se trouve sur le site d’une ancienne usine à bombes.
  • Moment exceptionnel ? On y retrouve bien l’ambiance des festivals en tout cas.

Un esprit familial et un prix plus abordable que d’autres festivals, ce sont aussi les atouts des Nuits Secrètes. Auparavant, l’accès à la scène principale était même gratuit. On peut noter qu’à l’époque, le festival avait atteint les 68 000 festivaliers. Suite à des restrictions budgétaires et aux contraintes de sécurité liées aux attentats, le festival à connu un passage à seulement 33 000 festivaliers en 2017. Cette année, une belle augmentation : 45 000 festivaliers.

Le festival « tout payant » reste l’un des moins chers de France, avec un tarif inférieur à 100 € (70 € pour 3 jours – 8 € pour un parcours secret, et même 50 € pour les 500 premiers pass 3 jours vendus).

Mais au fait, les festivaliers en pensent quoi ?

Et vous, qu’en pensez vous ? Avez-vous d’autres exemples de festivals en France ou à l’international ?

© Clara Delcroix
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J’ai démasqué les festivaliers des Nuits Secrètes 2018 !

Le festival de musique les Nuits Secrètes a lieu ce week-end, les 27, 28 et 29 juillet, à Aulnoye-Aymeries, dans le nord de la France. Je vous propose un retour en image sur les festivaliers.

C’est une tradition aux Nuits Secrètes : le masque en forme de tête de chat, aux couleurs de l’édition du festival. De nombreux festivaliers le portent avec eux, mais pas toujours sur la tête : au bras, à la jambe ou encore par-dessus l’épaule…

Et puis comme tout bon festival qui se doit, certains festivaliers sont déguisés ! Je vous laisse les découvrir en images. 😉

Les festivaliers lors de la 1ère journée des Nuits Secrètes

On débute donc avec ces fameux masques en forme de tête de chat que l’on retrouve un peu partout.

Masque au bras pour les Nuits Secrètes
Masque au bras pour les Nuits Secrètes
Par dessus l'épaule, le masque est toujours là !
Par-dessus l’épaule, le masque est toujours là !
Un masque des Nuits Secrètes accroché sur une jambe
Un masque des Nuits Secrètes accroché sur une jambe
Festivaliers aux Nuits Secrètes 2018
Festivaliers aux Nuits Secrètes 2018
Un couple, masque par dessus l'épaule
Un couple, masque par-dessus l’épaule
Qui a dit que les festivals sont réservés aux jeunes ?
Qui a dit que les festivals sont réservés aux jeunes ?

Pour la 1ère journée, il faisait très chaud (36°C environ) : lunettes de soleil, tenues légères… mais certains conservent tout de même leur déguisement !

En maillot de bain, ou en bermuda, on contre la canicule comme on peut !
En maillot de bain, ou en bermuda, on contre la canicule comme on peut !
Oreilles de tigrou ou cheveux violets : chacun son style !
Oreilles de Tigrou ou cheveux violets : chacun son style !
Les requins sont aussi les bienvenus !
Les requins sont aussi les bienvenus !
Les "agents secrets", bénévoles sur le festival Les Nuits Secrètes
Les « agents secrets », bénévoles sur le festival Les Nuits Secrètes

Les festivaliers lors de la 2ème journée des Nuits Secrètes

Au lieu de s’asseoir par terre, il est aussi possible de prendre de la hauteur.

Quitte à patienter, autant le faire en hauteur !
Quitte à patienter, autant le faire en hauteur !
Selfie perché
Selfie perché

Nos fameux masques sont toujours présents.

Des masques, perdues dans la foule…
Des masques, perdues dans la foule…

Qui dit festival dit forcément bière !

Bière en main (1)
Bière en main (1)
Bière en main (2)
Bière en main (2)

Au lieu d’un masque, pourquoi ne pas opter pour un T-shirt ?

On peut même avoir un T-shirt aux couleurs des Nuits Secrètes !
On peut même avoir un T-shirt aux couleurs des Nuits Secrètes !

Cette année, pas d’eco cups (présentes lors d’éditions précédentes), mais de simples gobelets en plastique. Toutefois, pour 30 gobelets rapportés, une consommation est offerte ! Certains se donnent donc à cœur joie de les récupérer !

Qui ramassera le plus de gobelets ? (1)
Qui ramassera le plus de gobelets ? (1)
Qui ramassera le plus de gobelets ? (2)
Qui ramassera le plus de gobelets ? (2)

Cette année, les concerts entre la grande scène (scène principale) et l’Eden (scène secondaire) sont en quinconce : lorsqu’un concert a lieu sur l’une des 2 scènes, il ne se passe rien sur l’autre scène. Utile : 2 artistes qui nous plaisent ne passent pas en même temps. Futile : si le concert en cours ne nous plaît pas… on doit patienter !

Un pas de danse en passant
Un pas de danse en passant
L'attente se fait parfois longue…
L’attente se fait parfois longue…

Les festivaliers lors de la 3ème journée des Nuits Secrètes

 

Les Nuits Secrètes, l'occasion de passer un bon moment entre amis ou en famille
Les Nuits Secrètes, l’occasion de passer un bon moment entre amis ou en famille
Les plus jeunes sont aussi de la partie
Les plus jeunes sont aussi de la partie

Une dernière journée plus fraîche (25°C environ), on peut donc sortir quelques costumes plus chauds, comme les pyjamas combinaison.

Une licorne dans la foule
Une licorne dans la foule
Costumé pour les Nuits Secrètes
Costumé pour les Nuits Secrètes
À défaut d'une combinaison, un chapeau fait aussi l'affaire 😉
À défaut d’une combinaison, un chapeau fait aussi l’affaire 😉

Pause dîner ! Sur le festival, des food trucks sont mis à disposition des festivaliers. Au choix : indien, mexicain, américain, street food, nourriture ch’ti, etc.

Chapeau mexicain sur la tête, l'heure du dîner a sonné !
Chapeau mexicain sur la tête, l’heure du dîner a sonné !
Les masques, toujours présents, même pour le repas
Les masques, toujours présents, même pour le repas

Immortaliser les Nuits Secrètes au moyen de photos, les festivaliers aussi le font. 😉

Photo en cours (1)
Photo en cours (1)
Photo en cours (2)
Photo en cours (2)
Parfois les festivaliers se réclament et souhaitent être pris en photo
Parfois les festivaliers se réclament et souhaitent être pris en photo

Les Nuits Secrètes, c’est terminé pour cette année. Mais d’autres articles sur le sujet sont à venir. 😉

© Clara Delcroix
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*Crédit de toutes les photos : Clara Delcroix


9 siècles plus tard, les Charitables de Saint-Éloi sont toujours en charge des inhumations

Aux environs de Béthune, dans les Hauts-de-France, les pompes funèbres ne sont pas seules en charge des inhumations : il y a la confrérie des Charitables. Une tradition du Moyen-Âge qui se perpétue encore de nos jours. 

En milieu d’après-midi, j’arrive à Beuvry avec mon père. C’est le final de notre journée de randonnée (notre Tour du bassin minier, l’article viendra bientôt 😉).

Quelques kilomètres auparavant, mon père avait évoqué les Charitables, chargés des inhumations dans ce coin des Hauts-de-France.

Toutefois peu de chance d’arriver à Beuvry en même temps qu’un office : c’est déjà l’après-midi ! À moins que… Nous longeons le cimetière et apercevons l’église au loin. Une charrette est devant : un enterrement a lieu aujourd’hui.

Les Charitables sont dans l'église © Éric Delcroix
Les Charitables sont dans l’église © Éric Delcroix

Nous nous installons dans le café en face de l’église et prenons une consommation. Un café comme d’époque ! Le poêle à charbon trône dans un coin, les tables sont réparties sur le pourtour de la salle, les murs sont recouverts partiellement de faïence…

Nous commençons à discuter avec la gérante. Sa mère est aussi présente, mais ne réagit pas beaucoup, trop absorbée dans la réalisation d’un tricot vert. «Ah oui ! En ce moment il y a beaucoup de morts ! C’est sûrement dû à la chaleur…»

L’employé funéraire arrive quelques instants plus tard pour commander «quelque chose de frais». La discussion se poursuit. «À 99 %, ce sont les Charitables qui assurent les inhumations à Beuvry. Vous savez c’est petit par ici, les villages… Alors à moins que la personne ne refuse, ce sont les Charitables…»

La gérante reprend : «Mais si vous leur demandez, ils pourront vous montrer la Chambre de la confrérie. C’est juste là !»

Nous attendons devant l’église. L’office se termine, les Charitables transportent le corps jusqu’au cimetière, le cercueil sur une charrette. L’un d’eux se dirige vers la Chambre de la confrérie. Je l’interpelle : c’est bon, il nous ouvre les portes !

Un charitable attend devant l'église de Beuvry © Éric Delcroix
Un charitable attend devant l’église de Beuvry © Éric Delcroix

L’histoire des Charitables

La confrérie des Charitables est une tradition du Moyen-Âge. En 1188, la région est ravagée par une épidémie de peste. Le problème : personne ne souhaite s’occuper des défunts, craignant une contamination.

On raconte que 2 maréchaux ferrant, Gauthier (de Béthune) et Germon (de Beuvry) voient apparaître Saint-Éloi, le saint patron des forgerons, dans leurs rêves. Il leur demande de se rencontrer près de la source de Quinty (à côté de la chapelle Quinty) et de fonder une confrérie pour enterrer les morts : la Confrérie des Charitables de Saint-Éloi, avec pour devise «exactitude – union – charité».

Ceci en fait la confrérie la plus ancienne d’Europe.

Depuis, la tradition se perpétue. Et en 1853, la Confrérie est devenue laïque suite à un différent avec l’évêque d’Arras.

Les Charitables, qui sont-ils ?

Petits ou grands, croyants ou mécréants, les Charitables assurent les inhumations bénévolement. Cependant, une quête a lieu en cours de messe et les Charitables peuvent être amendés (pour avoir ôté son bicorne à un mauvais moment par exemple). Ces amendes sont nommées « bouquet » et s’élèvent à 50 centimes.

La tâche étant faiblement rémunérée, des dons leur sont aussi offerts en complément.

Les confréries des Charitables de Saint-Éloi sont divisées en sections de 25 confrères. À Beuvry, 2 sections : la section du haut (gants et cravates blanches) et la section du bas (gants et cravates noires).

La chambre de la Confrérie des Charitables de Beuvry © Clara Delcroix
La chambre de la Confrérie des Charitables de Beuvry © Clara Delcroix

Pour entrer dans la confrérie des Charitables, aucune réserve. «Actuellement, on recrute. Les jeunes il n’y en a pas beaucoup… À Béthune, si ! Mais ici à Beuvry, on a du mal…» À bien y réfléchir, il y a tout de même une condition : être un homme. «Les femmes, elles font seulement la lessive de nos chemises.»

Chemise, mais aussi gants, cravate, et surtout le fameux bicorne ! L’uniforme des Charitables est facilement reconnaissable. Au total, 800 € pour l’ensemble de la tenue. À savoir : le bicorne est fabriqué à Béthune par la Maison Carré, alors que le reste provient de Marchand Frères à Bruay-la-Buissière (enseigne désormais fermée suite à un redressement judiciaire).

On nous avoue que l’uniforme est (trop ?) chaud en été. Mais par tous temps, il reste le même : qu’il pleuve, vente ou fasse grand soleil.

On note assez rapidement une ou des médailles sur la veste des confrères. Mais à quoi correspondent-elles exactement ? «On en reçoit une à l’entrée dans la confrérie, et ensuite une nouvelle tous les 5 ans.» Je regarde l’amas de médailles sur la veste du confrère qui vient de me répondre. Il doit être ici depuis une paire d’années !

Procession à naviaux

En septembre, a lieu la procession à naviaux. Les confréries de Béthune et de Beuvry marchent et se retrouvent à la chapelle Quinty, lieu de rencontre entre Gauthier et Germon.

Naviaux ? Du patois, qui signifie « navets ». Plusieurs explications. Certains assurent que les navets étaient utilisés pour se protéger de la peste, d’autres qu’ils représentent le repas partagé par les confrères.

Et si un Charitable vient à décéder ?

Lorsqu’un Charitable décède, l’évènement est plus singulier. Principale différence : la chanson des Charitables résonne lors de l’office.

Refrain
Vive la confrérie (bis)
Il n’est rien de plus beau,
de plus digne d’envie (bis)

1) Aux amis que le temps emporte,
Loin des mortels sous d’autres cieux,
Nous formons la dernière escorte,
Nous faisons les derniers adieux.

Refrain

2) De sa faux que la mort rapide
Vienne à décimer la cité,
Nous avons tous un bras solide,
Un cœur disant avec fierté:

Refrain

3) En vain les fléaux et l’orage
Autour de nous sèment l’effroi
Jamais n’a failli le courage
Des ministres de Saint-Eloi.

Refrain

4) Voyez ce noble Confrère,
Entre richesse et pauvreté
Sa main gauche accepte un salaire
Et sa main droite en fait charité

Refrain

5) Là haut, nous toucherons Confrère,
Le prix d’un bienfaisant devoir
Car le pauvre dans sa prière
Le redit à Dieu chaque soir.

Refrain

6) Grand Saint de ton séjour céleste
Protège les fils de Gauthier
A Béthune, contre la peste,
Offre toujours ton bouclier.

Refrain

7) Amis, glorifions tous en chœur
La gentillesse de nos Consœurs
Avec elles, nous sommes dans la joie,
Tous des disciples de Saint-Eloi.

Refrain

8) Doyen, Prévôts, Mayeurs, Confères,
Nobles foyers de charité,
Faisons du choc de nos verres,
Le feu de la Fraternité.

Exactitude – Union – Charité

Connaissiez-vous la Confrérie des Charitables de Saint-Éloi ou existe-t-il d’autres traditions ressemblantes près de chez vous ?

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Les Nuits Secrètes 2018, festival de musique à Aulnoye-Aymeries

Ce week-end, du 27 au 29 juillet, auront lieu les Nuits-Secrètes, festival de musique à Aulnoye-Aymeries. Proche de Paris et de la Belgique, il est ouvert sur l’international avec des artistes de diverses pays : Angleterre, Allemagne, Cameroun, France, Belgique…

Les Nuits Secrètes est un festival de musique qui a lieu tous les ans pendant le dernier week-end de juillet. Il se tient à Aulnoye-Aymeries, dans le Nord de la France, une commune de 9 000 habitants à proximité de Maubeuge et Valenciennes. Il a été créé en 2002 et en moyenne, sur les dernières années, sa fréquentation s’élève à 50 000 personnes.

La particularité de ce festival : les parcours secrets. On monte dans un bus qui nous emmène dans un lieu insolite pour un concert : grange, église, champ… Le lieu et l’artiste ou le groupe ne sont pas connus en avance.

Plusieurs scènes sont proposées lors de ce festival :

  • la grande scène (passée payante en 2016, mais gratuite auparavant)
  • l’Eden (auparavant le Jardin)
  • la Bonaventure
  • ainsi que les destinations des parcours secrets

Programme de l’édition 2018 des Nuits Secrètes

Cette année la programmation mets en avant différents artistes aux influences africaines.

Gaël Faye, un franco-rwandais né au Burundi. Dans ses chansons, on retrouve à la fois du français, de l’anglais et du kirundi (la langue du Burundi). Il a quitté le Burundi des suites de la guerre civile, mais y reste toujours très reconnu. En 2016, il a publié son 1er roman intitulé Petit Pays.

Jain, française, l’une de ses grand-mères est malgache. Durant son enfance elle a vécu à différents endroits, dont Dubaï et le Congo-Brazzaville, différentes tonalités qui se retrouvent dans sa musique.

Tshegue est un duo composé de Faty Sy Savanet et Nicolas Dacunha (aussi dit Dakou). Une enfance au Congo qui se retrouve avec un chant est en lingala dans certains titres (le lingala est une langue d’Afrique subsaharienne).

Sandra Nkaké, camerounaise ayant vécu en France. Elle chante à la fois en anglais et en français.

Et beaucoup d’autres seront aussi présents ! Mais d’autres articles sont à venir… 😉

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Coupe du Monde 2018 : ambiance en 5 sens à Lille

En fin d’après-midi, ce 15 juillet, la France affrontait la Croatie en finale de la Coupe du Monde de football 2018. Et « nous » avons gagné ! Ambiance à Lille quelques instants après cette victoire.

Explosion de joie au coup de sifflet final. Score final : 4-2 contre la Croatie. Les Français (les Bleus) sont champions du monde, 20 ans après 1998. Pour ma part, c’est la 1ère victoire de la France que je vis (je suis née en 1999).

C’est assez impressionnant de voir à quel point le football rassemble : jeunes ou vieux de toutes origines… Petit à petit, la Grand’Place (aussi nommée Place du Général de Gaulle) se remplit. Maillots bleus, visages heureux, têtes bariolées aux couleurs de la France, cris de joie, pluie de bière et d’eau… La victoire sollicite les 5 sens !

La victoire s’entend. Cris de joie, cornes de brume, mais aussi et surtout chants, repris en cœur par l’ensemble de la foule : «Qui ne saute pas n’est pas français – hé !», «On est les champions, on est les champions, on est, on est, on est les champions !», et au détour d’une Marseillaise, I Will Survive de Gloria Glaynor. On entend aussi parfois des chants sur les joueurs comme la chanson sur Pavard.

La victoire se sent, elle a une odeur : celle des fumigènes et des pétards. Les rayons du soleil couchant ont du mal à percer ce brouillard artificiel. L’odeur est caractéristique : on la retrouve aussi lors des feux d’artifice. Tiens en parlant de feux d’artifice : un (petit) incendie a eu lieu à cause de ces derniers lors de la célébration de la victoire.

La victoire se voit : bleu-blanc-rouge, le drapeau français. Hier c’était le 14 juillet, la fête nationale française. Mais étrangement, les drapeaux tricolores étaient davantage de sortie aujourd’hui !

La victoire se touche : embrassades et autres câlins ! Mais aussi dans la foule : on est collés les uns aux autres, agglutinés, et parfois un peu bousculés.

La victoire a-t-elle un goût ? Peut-être celui de la bière à Lille… Pourtant, cette même bière était (en théorie) interdite à la détention/consommation sur la voie publique pour cette finale de Coupe du Monde

Une image est plus parlante que mille mots : je vous propose de vous immiscer pendant 1 minute 30 dans la célébration de la victoire de la France en finale de la Coupe du Monde 2018 à Lille.

Voir la finale de la Coupe du Monde à Lille

Dès le départ, ce n’était pas gagné pour regarder le match sur écran géant dans le centre de Lille. En effet, le Tour de France arrivait à Roubaix aujourd’hui. A priori, trop de forces de l’ordre sont déployées pour cet évènement, donc il n’y en a pas assez pour assurer la sécurité devant un écran géant dans le centre de Lille…

Au final, en dernière minute, la mairie a proposé de diffuser le match à la gare Saint-Sauveur (St. So). Ouf, nous aussi on a le droit à notre écran géant !

Mais avec ma sœur, nous sommes arrivées trop tard à St. So : trop de monde, impossible de se frayer un chemin ! Demi-tour, on retourne vers la Grand’Place : on regardera le match debout, dans la rue, à l’extérieur d’un café. C’était aussi sympa ! 😊

Et vous, avez-vous regardé cette finale de Coupe du Monde ? Comment avez-vous célébré la victoire des Bleus ?

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Une demi-finale France-Belgique à la frontière franco-belge

La demi-finale France-Belgique de la Coupe du Monde de football 2018 se jouera ce soir, à 20 h. J’habite à Lille, dans le Nord de la France… et à 15 minutes de la frontière belge !

À deux pas de la frontière avec la Belgique, la demi-finale est un peu spéciale. On se chambre : les Français charrient les Belges quant à leur défaite, et les Belges font de même…

Mais au final, peu importe qui gagne ! Je suis Française, donc oui : je tiens pour la France. Mais à défaut, ce sont les Belges – nos voisins – qui gagneront !

Car dans le fond, à Lille, on les aime bien ces Belges ! Il y a 2 ans, j’avais déjà écrit un article sur les supporters des diables rouges (l’équipe de Belgique). Ils avaient envahi Lille lors des 1/4 de finale de la Coupe d’Europe, contre le pays de Galles.

Particularités d’un match France-Belgique à la frontière

Aux fenêtres, les drapeaux fleurissent. Mais ici, les drapeaux bleu-blanc-rouge 🇫🇷 côtoient les drapeaux noir-jaune-rouge 🇧🇪. Sur une même maison, on peut même apercevoir les 2 drapeaux côte à côte (voir l’image à la une). Et plus on se rapproche de la frontière, plus ce mélange est présent.

Autre spécificité : les villages franco-belges. Le Parisien prend l’exemple de Gognies-Chaussée : «Mondial : bienvenue dans le village coupé en deux pour France-Belgique». Mais plus proche de chez moi, il y a par exemple Leers (France) et Leers-Nord (Belgique). Ou plus connu : Comines. Des villages scindés par la frontière, où une même rue peut commencer en France et terminer en Belgique. C’est assez pratique pour se perdre… Je parle d’expérience ! 😝

📍 Une petite carte pour s’y retrouver :

Et même au niveau des joueurs, le Nord est représenté… dans les 2 équipes ! En lisant la Voix du Nord (le journal local) ce matin, un article explique la situation.

  • 🇧🇪 Eden Hazard a fait ses débuts professionnels au LOSC (le club de foot de Lille)
  • 🇫🇷 Benjamin Pavard, né à Maubeuge (dans l’Avesnois), a été formé au LOSC
  • 🇫🇷 Raphaël Varane originaire d’Hellemmes (commune associée à Lille) et formé au RC Lens

Amusant : j’habite très précisément à Hellemmes, où Varane et Hazard ont tout deux vécu !

Regarder (et comprendre) le match en Belgique

À une quinzaine de kilomètres de la frontière, on capte les chaînes belges ! Et en général, les commentaires et réactions sont bien plus amusants chez nos voisins. Mais il ne faut pas s’y méprendre : certaines expressions sont différentes ! Un coup de coin, monter au jeu ou encore une carte jaune…  Vous ne comprenez pas ? Ne vous en faites pas : France 3 Hauts-de-France a rédigé un petit guide pour vous éclairer.

Un petit tour sur Twitter

Belgique et France riment avec bande dessinée comme le fait remarquer Courrier International.

Un tweet qui m’avait bien fait rire : comment recycler son drapeau allemand ? 🇩🇪 ➡️ 🇧🇪

Et un choix difficile… En effet : quelle équipe doit-on supporter lorsqu’on a grandi à cheval sur les 2 pays ?

Alors, qui supportez-vous pour cette demi-finale ? France ou Belgique ?

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Que de paperasseries avant de pouvoir partir en Erasmus en Lituanie !

Depuis mon entrée en première année à l’université, je souhaitais étudier à l’étranger pendant un an. J’ai commencé à me renseigner dès le mois d’octobre, et au final, après plusieurs lettres de motivation, « learning agreements » et candidatures, c’est fait : je pars en Lituanie l’année prochaine. 😃

Erasmus, c’est quoi ?

Erasmus permet – entre autres – d’étudier à l’étranger, maximum pendant 2 semestres par cycle d’études. Un cycle d’étude ? À l’université en France, la licence est le 1er cycle d’études (3 ans), le master le 2e (2 ans)…

Pour bien comprendre, l’université est divisée en facultés selon les disciplines (par exemple : la faculté d’économie, la faculté de mathématiques, la faculté de physique…). Et chaque faculté possède une liste d’établissements partenaires. C’est-à-dire que dans la même université, un étudiant en mathématiques aura peut-être la possibilité étudier en Islande, mais un étudiant en économie (comme moi) ne pourra pas.

En partant en Erasmus, on choisi des cours « équivalents » (plus ou moins) dans l’université d’accueil. Ainsi, on étudie à l’étranger, mais pour notre diplôme français : je vais valider mon année universitaire française en Lituanie.

Erasmus, mais aussi les programmes hors-Europe

Il est non seulement possible de partir à l’étranger avec le programme Erasmus, mais aussi avec des accords entre établissements : les programmes hors-Europe. La principale différence : il est impossible de toucher la bourse Erasmus lors d’un programme hors-Europe (environ 200 €/mois, variable selon le pays dans lequel on part étudier).

Que de péripéties pour étudier à l’étranger !

Étudier à l’étranger fait partie de mes souhaits depuis mon entrée à l’université. Pour voir autre chose, découvrir une nouvelle culture, améliorer mon anglais et apprendre à me débrouiller seule.

Quelle durée ? 1 an, plutôt que 6 mois. Au pire, si ça se passe mal, je rentrerai au bout de 6 mois… 😄 Je commence à me renseigner dès le mois d’octobre en allant au bureau des relations internationales de l’université. On me donne un document d’information, mais les démarches ne sont pas encore pour maintenant.

La Lituanie ? Pourquoi ce pays ?

Étudier un an à l’étranger, ça, c’est sûr. Mais où ? J’ai un lien vers une carte avec toutes les universités partenaires.

Les pays du « Sud » (Italie, Espagne, Grèce) sont exclus… Pour plusieurs raisons : beaucoup de Français partent dans ces destinations (si bien qu’on ne travaille pas forcément son anglais), et je préfère le froid plutôt que le chaud.

Je suis tentée par l’Islande, mais il n’y a pas de partenariat avec ma faculté. On oublie l’Islande.

Pareil pour l’Angleterre : pas beaucoup de choix de villes avec ma faculté, et l’une des seules possibilités est Londres… La 6e ville française ? Non merci.

La Belgique, les Pays-Bas ? Je n’ai pas envie de rentrer tous les week-ends à Lille. 😶

L’Allemagne ? J’y ai déjà vécu pendant 3 mois, en seconde, dans le cadre d’un échange Brigitte Sauzay. On peut peut-être trouver une destination différente ? En plus, je suis un peu dégoûtée de l’allemand à la fin de mon Abibac… 😅 Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! 😉

Les pays scandinaves ? Pourquoi pas ! Ça me tente, mais en même temps, je me dis qu’il y a moyen de découvrir autre chose.

Bon, on arrive sur les pays baltes : la Lituanie et sa capitale, Vilnius. C’est loin : je ne rentrerai pas tous les week-ends. Il n’y a pas beaucoup de Français (d’après France Diplomatie, en 2014, la communauté française inscrite au registre en Lituanie s’élève à… 418 personnes !), je travaillerai donc mon anglais sans problèmes. Et je ne suis jamais allée dans les pays baltes : une occasion rêvée pour les découvrir !

La Lituanie, en vert sombre sur la carte

Je continue à scruter la carte. Mon regard arrive sur Saint-Pétersbourg, en Russie. Je ne comprends pas bien si on peut y aller dans le cadre d’un programme Erasmus ou hors-Europe. J’envoie un mail. Saint-Pétersbourg, c’est dans le cadre d’un programme hors-Europe. Bon, je suis partie pour faire deux dossiers de candidature ! 😅

Vive les réunions pour préparer sa mobilité à l’étranger !

Dès le mois de novembre, plusieurs réunions ont lieu pour les mobilités dans le cadre des études. Pour la première, l’amphi est plein à craquer. Petit à petit, il reste beaucoup moins de monde. Manque d’intérêt ? Abandon car trop de paperasserie ? Je ne sais pas vraiment…

Je suis l’une des plus jeunes, si ce n’est la plus jeune. Habituellement, les étudiants partent en L3 (3e année de licence). Mais je suis à l’Académie ESJ Lille (une option en journalisme), nous sommes prioritaires pour partir en L2, car les départs en L3 ne nous sont pas autorisés (à moins de prendre une année de césure, mais bref : c’est un peu complexe !). Et en plus, je suis née en fin d’année (30 octobre), si bien que j’arriverai à l’étranger à seulement 18 ans !

Youpi ! De la paperasserie !

Je commence donc deux dossiers de candidature : l’un pour Erasmus (en Europe), l’autre pour la Russie. En me renseignant sur les villes de Russie, je me rends compte qu’il est aussi possible d’étudier à Novossibirsk, la capitale de la Sibérie. Je suis aussi partante !

Une première candidature pour la Russie…

Les problèmes débutent lorsque je dois faire mon learning agreement. Le learning agreement est un document signé par mon université de départ (l’université de Lille), l’université d’accueil et moi-même. Il spécifie les cours étudiés à l’étranger, et que toutes les parties sont d’accord avec ces cours.

Il faut chercher les catalogues de cours sur les sites des universités. Premièrement, il ne faut pas rêver : les sites ne sont jamais en français (ou très rarement). En général, on peut les afficher en anglais. Mais certains ne sont disponibles qu’en russe (ou je n’ai pas trouvé le bouton anglais, c’est aussi possible 😂). Heureusement que Google Traduction permet de traduire des sites complets !

Après de nombreuses heures de recherche, j’abandonne la majorité des universités : les cours ne correspondent pas assez. Au final, je note uniquement Saint-Pétersbourg sur ma candidature.

Quelques semaines plus tard sont organisés des entretiens pour évaluer notre motivation. Lors de mon entretien, le professeur est un peu mitigé : je suis quand même jeune. Mais il est tout de même favorable. Le seul hic ? Mon learning agreement n’est pas valide, les cours sont trop axés sur l’économie d’entreprise. Sauf que ce sont les seuls cours disponibles. J’abandonne la Russie, je n’ai pas d’autres choix.

… et une deuxième pour un Erasmus en Lituanie !

La candidature pour Erasmus est bien plus simple, en grande partie parce qu’il ne faut pas faire de learning agreement pour le moment. Mais il faut tout de même vérifier que les cours correspondent à peu près.

Sur ma candidature Erasmus, je note 3 vœux :

  1. Université de Vilnius, Lituanie,
  2. Université de Roskilde, Danemark,
  3. et enfin, Université de Linné, Suède

Acceptée à Lille, mais pas encore à l’étranger !

Le 22 février, je reçois un mail : l’université de Lille accepte que je parte en Lituanie ! Je dois désormais attendre un mail de l’université en Lituanie. Mais le mail n’arrive pas… Au bout d’un mois, je relance les relations internationales de Lille, pour qu’ils contactent les relations internationales de Lituanie !

Et le 14 mai, je reçois enfin le mail de la Lituanie. Les embûches ne sont pas terminées. Il faut à présent compléter un dossier sur le site de l’université de Vilnius.

Mais entre-temps certains cours ont changé. Je dois modifier mon learning agreement et le faire à nouveau signer en France, avant de l’envoyer en Lituanie… Et ça à 2 reprises ! J’ai même téléphoné en Lituanie pour expliquer mon cas… La dame au bout du fil a un anglais parfait et est très gentille. Elle m’indique que ce n’est pas grave si je dépasse la deadline (date limite pour rendre le dossier) : je dois juste la tenir au courant par mail.

Après plusieurs mois de démarches et de galères, je reçois enfin LE mail de l’université de Vilnius : «Reply [Accepted] from Vilnius University». C’est bon, j’étudie en Lituanie l’année prochaine !

Comble de l’histoire, le 22 mars, je reçois un mail des relations internationales de Lille : je suis aussi acceptée en Russie, à Saint-Pétersbourg (quand bien même mon learning agreement n’est pas valide, c’est donc foncièrement impossible !).

Tant qu’à faire, autant trouver un logement !

Dès la réception du dernier mail de l’université de Vilnius, je commence à chercher un logement en Lituanie. Internet simplifie grandement la tâche.

Je trouve une colocation : un appartement de 55 m2 avec 4 chambres, une chambre de 10 m2 est vacante. Seule chose dont je souhaite m’assurer : être la seule Française dans la colocation. J’envoie un mail à l’agence. Les autres étudiants sont estoniens et allemands. Parfait !

En 3-4 mails, c’est réglé : j’ai mon logement en Lituanie. J’arrive fin août (dans un peu moins de 2 mois) dans ce pays dont je ne connais rien !

Premier article (d’une longue série, je pense) sur mon Erasmus en Lituanie. 😉 S’il y a bien une leçon à retenir : il ne faut jamais baisser les bras, même si parfois les démarches sont parfois usantes, et qu’il faut renvoyer 3 fois le même papier… Et encore, Internet simplifie les démarches !

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Les tontons : des chti-camerounais et leurs burgers afros

Depuis plusieurs semaines, je reçois des notifications de la part de Facebook «Burger Afro Lille a ajouté un nouvel événement près de chez vous : […]». Ça m’a intrigué ! J’ai donc décidé de m’y rendre.

En plein centre de Lille, je descends à la station de métro Rihour. Quelques minutes de marche, et au détour d’une ruelle le voici : le restaurant éphémère des tontons. J’entre.

«Jambo !» Chez les tontons, on se salue en swahili. 😃 Parfois d’ailleurs, les clients sont un peu déroutés : que doivent-ils répondre ? Certains approuvent de la tête, d’autres rétorquent Jambo ! sans même en comprendre le sens, les derniers répliquent un simple Bonjour !

Le local du restaurant est agrémenté de wax («tissu africain»), rouge, vert et jaune : les 3 couleurs les plus présentes sur les drapeaux africains. Le restaurant est éphémère, pour tester le concept avant d’ouvrir le « vrai » restaurant : un restaurant qui ouvre un seul jour par semaine pendant quelques mois, mais qui n’est pas destiné à durer.

Plusieurs éléments décorés de wax
Du wax décore le local

Tonton Freddy et Tonton Gaudrey m’accueillent. Ici, les clients sont des neveux et les gérants les tontons. Tonton Freddy a fait le lycée hôtelier du Touquet. Tonton Gaudrey, quant-à-lui, a fait des études de commerce, marketing, management et négociation. Deux activités complémentaires pour la gestion d’un restaurant !

Pour gérer le restaurant, les tontons ne sont pas seuls. Sista’ Elsa est à la caisse, Sista’ Alexane fait les snaps et il ne faut pas oublier Boris Peter, le stagiaire, qui vient d’arriver du Cameroun. 😉

Pourquoi les tontons ?

En Afrique francophone, Tonton est affectueux, c’est un peu l’équivalent de Monsieur. Mais en France, cela aboutit parfois à des situations comiques ! Comme lorsqu’une dame d’un certain âge s’étonne : «Mais du coup, je peux vous appeler Tonton ? Même si vous n’êtes pas mon tonton ?». 😄

Allez, je leur laisse un peu la parole 😉 :

On mange quoi chez les tontons ?

À Lille, après le fast food afro (AfroFoods), on peut désormais manger des burgers afros chez les tontons !

Au menu, ce sont avant tout des burgers : mafé burger, yassa burger, DG burger et désormais Wakanda burger (avec un pain noir à l’encre de seiche). D’ailleurs, parfois, il est nécessaire d’expliquer aux clients que, non, au Sénégal ils ne pourront pas commander un mafé burger. Un mafé oui, mais pas un mafé burger ! Mafé, yassé et poulet DG sont tous trois des plats à la base, et non des burgers.

Dans le futur « vrai » restaurant, on pourra aussi déguster des pili-pili (pastels ou petits chaussons fourrés à la viande).

En dessert, une autre spécialité de la maison : des lion’s cookies (à la noisette et l’arachide). Et en boisson : du foléré camerounais (bissap, une boisson à l’hibiscus).

Alors, qui est tenté par un petit mafé burger ? Qui a testé ? Qu’en avez-vous pensé ?

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