Clara Delcroix

Des lycéennes sans portable par choix ?

Il y a un peu plus d’une semaine, le Nouvel Obs proposait un article au titre plutôt alléchant : on a trouvé des lycéens qui, par choix, vivent sans portable. Mais qui sont ces jeunes ? Des ermites reclus dans la montagne ? Des « anti société de consommation » ?

Wow ! Mais ça a l’air génial ! Ces deux lycéennes vivent donc sans portable !

Enfin pas tout à fait : pour rassurer ses parents, elle a encore un téléphone « brique », délaissé dans la poche d’un manteau. — dixit l’article de L’Obs à propos de l’une d’entre elles

Oh bah zut… Ce n’est déjà plus vraiment raccord avec le titre. C’est dommage quand même. Personnellement, je m’attendais à ce que ces deux jeunes filles vivent réellement sans aucun portable ! Vous voyez, un peu « retour dans le temps », « nous vivons dans le passé », etc. Bon, passons.

J’ai eu mon premier téléphone en sixième — explique l’une d’entre elles

En 6e ? Vous aviez 10-11 ans ? Seulement ? C’est peut-être ça le problème, vous avez probablement eu votre premier portable un peu jeune. Mon premier portable, je l’ai eu en 4e-3e. Une brique avec une antenne. Oui, oui, une petite antenne : un Motorola V600 ou dans le genre…

J’ai eu mon premier portable en quatrième, un smartphone milieu de gamme. — indique la deuxième

À peu près comme moi, quoi. Sauf qu’un smartphone milieu de gamme, ça avait quand même plus de gueule que mon Motorola V600.

Sans portable…

… mais avec un PC !…

Je passe du temps devant mon PC (environ 3 ou 4 heures quand j’ai cours, jusqu’au double quand je suis en vacances). […] Et je regarde beaucoup de vidéos sur YouTube.

Ah ouais, quand même ! 3-4 heures par jour en période scolaire et 6 à 8 heures par jour pendant les vacances. C’est beaucoup ! Même avec mon portable, je ne suis pas sûre de passer autant de temps devant un écran !

Il nous pousse à consommer des applications, il y a des pubs partout, et on ne peut pas avoir le même contrôle que sur un PC.

Excusez-moi, je suis peut-être naïve, mais en quoi a-t-on plus de contrôle sur un PC que sur un smartphone/mobile ? Je ne vois pas le surplus de pub sur mon smartphone en comparaison à mon ordinateur… Il faut qu’on m’explique.

Et vous dites qu’on nous pousse à consommer des applications ? Là encore, je ne vois pas… Je n’ai jamais acheté aucune application. Et ça doit bien faire 6 mois que j’en ai téléchargé aucune.

… et un téléphone fixe !

Chez moi, j’utilise pas mal le fixe. […] Disons que j’utilise un portable en moyenne deux fois par semaine, quelques minutes pas plus.

Eh bien moi, j’ai un portable depuis le 22 septembre 2015. 2 ans et demi environ. J’ai passé exactement 17 heures et 51 minutes d’appel. Cela correspond à un peu plus de 8 minutes par semaine. Et je n’utilise pas le fixe. Je gagne sur ce coup, non ? 😃 Comme quoi, les chiffres peuvent tout dire et ne rien dire !

Et pour les réseaux sociaux ?

Côté réseau social, pour l’une des deux, le propos est clair :

Je n’aime pas parler par SMS ou sur les réseaux sociaux, je préfère discuter en face-à-face.

Très bien. Moi non plus je ne discute pas énormément par SMS ou via les réseaux sociaux. Je privilégie aussi le face-à-face. Par ailleurs, préférer le face-à-face est parfois cité comme l’un des traits caractéristiques de la génération Z, alors rien d’étonnant.

Mais expliquez-moi. Comment faites-vous pour écrire un message à quelqu’un qui habite au Mali, en Australie ou au Pérou ou même en Allemagne ? Ce n’est peut-être pas quelque chose de courant pour vous, mais imaginez. Vous envoyez un mail ? C’est un peu dépassé non ? Les mails, je trouve que c’est très — trop — professionnel. C’est histoire de communiquer avec les « vieux ».

Facebook…

Quand je sors, je donne rendez-vous à mes amis depuis Facebook.

Depuis que je n’ai plus de smartphone, je parle beaucoup plus sur Facebook.

Bon, en fait, au lieu d’utiliser Messenger sur vos portables, vous l’utilisez sur vos ordinateurs… C’est juste un changement de support en somme. C’est amusant lorsque l’on sait que Facebook est en train de migrer. Son objectif : dans quelque temps, être seulement présent sur les mobiles (smartphones et tablettes). D’ailleurs, ça me fait penser à une question que la journaliste n’a malheureusement pas posée : possédez-vous des tablettes ?

…et les autres

Mais je suis sur Twitter, j’ai un compte Instagram et je peux parler à mes amis autrement qu’en vrai sur Messenger.

Je comprends, vous êtes très active sur les réseaux sociaux ! Et ce même sans portable ! C’est hyper impressionnant dis-donc ! (Comprenez l’ironie de cette dernière phrase…).

J’ai une simple petite question. Vous faites quoi de votre compte Instagram ? Non, parce que concrètement, sans smartphone, on ne peut rien y publier. Avec la version web, on peut seulement aimer le contenu des autres… De toute manière, vous avez surement un compte privé, histoire de vous protéger, de ne pas être branché 24 heures sur 24 avec le monde entier. Alors dans ce cas, on s’en fiche un peu de publier ou pas !

Ah oui, et Pokemon Go…

Sans portable, je ne peux pas jouer à Pokémon Go mais de toute façon c’est fini (et j’ai pas mal joué avec ceux de mes potes).

Hum… Même avec un portable, je ne jouais pas à Pokemon Go. Je n’ai même pas téléchargé l’application ! Et, pour le portable des potes… Ça m’impressionne ! Ils sont prêteurs à ce point ? Le smartphone est généralement considéré comme prolongement de soi. C’est quelque chose que l’on a du mal à prêter !

Téléphone portable et isolement

Au lycée, quand on est en groupe, chacun sort son téléphone portable et s’isole.

Peut-être, mais je n’irai pas jusqu’au terme d’isolement. Car même si nous sommes « tous » sur nos portables, cela ne nous empêche pas de discuter, d’échanger les uns avec les autres. On est multitâche. Il suffit de regarder ce qui est dit sur les enquêtes au sujet de notre génération. 😉

Même en famille, ça devient trop facile de sortir son téléphone et d’être chacun de son côté.

Je ne m’y attendais pas vraiment à celle-là ! Pour tout vous dire, lorsque France 3 Nord-Pas-de-Calais est venu m’interviewer, les journalistes étaient impressionnés : chez nous, le numérique, les ordinateurs/smartphones/tablettes sont plus un moyen de rapprochement que d’isolement !

Sans portable, faire avec !

Quand on sort de l’école et que j’ai besoin d’appeler ma mère pour la retrouver, mes amis me prêtent leur téléphone.

Vous avez vraiment de gentils amis ! Personnellement, ça m’énerverait que quelqu’un me demande tout le temps mon portable. Et je ne suis pas la seule. Petite illustration : lors d’un voyage en Pologne, ma sœur était la seule à posséder un forfait international. Tout le monde lui demandait son portable (ou celui de l’enseignante) afin de contacter sa famille. Cela ne manquait pas de l’agacer !

Autre exemple : j’ai une amie qui avait sa ligne de coupée en début de semaine, elle a du batailler pour se faire prêter un portable, y compris pour appeler sa soeur pour son anniversaire !

Je sais que ça n’embête pas mes potes (tout le monde a des forfaits illimités).

Tout le monde a des forfaits illimités ! C’est un truc de fou quand même. Moi, je n’ai jamais eu de forfait illimité (même mes parents, y compris mon père spécialiste des médias sociaux, ne possèdent pas de forfait illimité). Et une majorité de personnes que je côtoie non plus. Mais nous sommes des exceptions ! Ce doit être ça.

Mais il suffit d’emprunter le téléphone de quelqu’un dans la rue.

Euh, si quelqu’un me demande d’emprunter mon téléphone dans la rue… Je fais semblant de ne pas l’entendre ? Je fais semblant d’être allemande et donc de ne pas comprendre ? Je lui dis que je suis pressée, que je ne peux pas ? Enfin, bref, je ne lui prête pas…

Une vie sans portable

Si possible, je vivrai sans portable.

Hum d’accord. Ça va loin quand même. Je crois qu’on se rapproche de l’ermite de la montagne du début. Je respecte votre choix, vos idées. Mais, rassurez-moi. Vous vous rendez compte quand même que le monde évolue ? Non, parce que, si vous le souhaitez, vous pouvez aussi vivre sans livre (sans imprimerie), sans moyen de transport (la marche a du bon… simple conseil dans ce cas : habitez en ville !), et si on remonte loin dans le temps, sans la roue ou le feu…

De ce que je vois, ces jeunes filles ne vivent pas réellement sans portable… Elles empruntent les portables des autres. Elles possèdent une « brique » qui reste, soit disant, 2 semaines au fond de leurs sacs.

De plus, pour les autres activités (médias sociaux, messages, etc.), c’est juste un changement de support. Tout ce qu’on peut faire sur un smartphone (excepté prendre des photos et téléphoner, et encore), peut être fait sur un ordinateur. Et c’est ce qu’elles font.

Si on parlait en nombre d’heures devant un écran, le résultat serait différent : ces lycéennes seraient totalement dans la norme (voire même au-dessus ! 3-4 heures devant le PC en période scolaire, je ne m’en remets pas…).

Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a d’exceptionnel. Vivre sans smartphone (et non sans portable), j’en suis capable. Ma sœur en est capable. Mes amis en sont capables. Je dirai presque que tout le monde en est capable, mais je ne le dirai pas.

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Apprendre des langues façon gen Z

Mon dernier article portait sur la manière dont j’ai appris mes déclinaisons latines. Il permettait d’illustrer le côté créatif de la génération Z au niveau de l’apprentissage. Aujourd’hui, je vous parle encore une fois d’éducation, mais sur un autre domaine (quoi que, pas si éloigné) : apprendre des langues. 

Un petit rappel de mes origines

Pour mémoire, je suis franco-française. Du côté de mon père, tout le monde semble être franco-français. Bon, excepté si on va chercher au début des années 1 700 sur une branche à laquelle est raccrochée une certaine Josèpha, espagnole… Mais c’est un peu loin ça, non ? 😉

Du côté de ma mère c’est un peu plus compliqué. Mon grand-père a des origines autrichiennes. Ma grand-mère aurait des origines suisses. Au fil du temps, cette partie de la famille s’est retrouvée en France : en Alsace. Sauf qu’avec les guerres, les alsaciens étaient une fois français et une fois allemand. Bref. Vous voyez le tableau ?

Costumes traditionnels d'Alsace
Costumes traditionnels d’Alsace — Crédit photo : Wikipédia, Jebulon

Ma mère a pour langue maternelle l’alsacien (en Alsace, on ne parle pas français, on parle alsacien avant tout, encore aujourd’hui). Mais l’Alsace se situe en France. Alors dès son enfance, elle a été bercée par les douces sonorités de la langue française. Mais ce n’est pas tout (je vous l’ai dit, c’est compliqué de ce côté de la famille !) : la grand-mère maternelle de ma maman parlait alsacien mais aussi allemand et non français (c’est dû aux guerres).

En gros, ma mère parle couramment et sans accent alsacien, français et allemand en grande partie grâce à son héritage. Mais parfois, il lui arrive d’avoir des petits trous de mémoire en français ou en allemand… Mais ça reste entre nous ça, hein 😉 Il ne faut pas lui dire, elle risque de mal le prendre…

Les langues à l’école

Vous l’avez compris, avec les origines de ma mère, impossible de prendre l’anglais comme 1re langue vivante. J’ai donc commencé l’allemand en 6e (11 ans) et l’anglais en 4e (13 ans).

Sachez tout de même qu’avant mon premier cours d’anglais, je connaissais déjà environ 150 mots. Si vous l’ignorez, une bonne base pour communiquer dans une langue étrangère se constitue de 500 mots. En résumé, sans avoir jamais eu un seul cours d’anglais, je possédais déjà environ 1/3 de la base.

Pourquoi ? Comment ? En allant sur Internet, en piquant l’iPad de ma sœur pour jouer à des jeux, etc. Ah les jeux en anglais ! Le village des Schtroumpfs, il m’a bien aidé celui-là ! Il faut dire qu’à l’époque, la plupart des applications iPad n’étaient pas traduites en français (ici, on parle de 2011 environ, et le premier iPad date de 2010).

Au final, j’étais un peu contrainte d’utiliser l’anglais. Mais cela ne me déplaisait pas : j’ai même modifié les réglages pour les laisser en anglais lorsque les applications sont passées en français ! De cette manière, je pouvais améliorer mon anglais en jouant et aussi par défi, pour m’amuser.

Autant vous dire que je m’ennuyais pendant les premières années de cours d’anglais… et les cours de langues étrangères en général ! Les cours sont totalement décalés avec la réalité du terrain.

Pour moi, les cours de langues devraient nous apprendre comment se débrouiller lorsque l’on voyage, pouvoir dialoguer avec des étrangers ou encore acquérir des compétences professionnelles pour négocier un contrat par exemple.

Mais, dans l’esprit de l’Education Nationale, le but est d’analyser et de commenter des textes d’auteurs ou non, de comprendre le journal TV, d’écrire des lettres manuscrites (avec la mise en forme adéquate)…

Le vocabulaire appris est utile. Oui, mais seulement dans le cadre scolaire. Si on voyage, ce n’est pas du tout ce vocabulaire qui est employé.

Évolution de la technique d’apprentissage

Au collège, on va nous apprendre que le contraire de good est bad. Alors qu’en Angleterre, je peux très bien dire not good, ils me comprendront. Lors de mes 3 mois en Allemagne, combien de fois j’ai utilisé Gegenteil von… (= contraire de) car je ne connaissais pas un mot !

Au lycée, rebelote, on essaye « d’enrichir notre vocabulaire, d’aller plus loin que good et bad » (propos réellement tenus par un prof). C’est là qu’on nous apprend des mots… inutiles ? Je ne sais pas moi… l’hystérie de masse ? En anglais, c’est sympa de savoir le dire, non ? Si vous vous le demandez, cadeau : on dit mass hysteria.

Un trophée de chasse
Un trophée de chasse

La palme d’or est tout de même décernée à un mot d’une liste de vocabulaire allemand. Voyez-vous ce qu’est un trophée de chasse ? C’est une suspension murale à laquelle une tête d’animal empaillée est accrochée. Maintenant, prenons le fait que ce n’est pas n’importe quelle tête d’animal sur ce trophée, mais une tête de sanglier. Savez-vous le dire en allemand ? Non. Est-ce utile ? Non… Sauriez-vous le désigner en français en un seul mot ? Pas sûr (excepté si vous êtes spécialiste du domaine, peut-être).

Les expressions et idiomes : la base de la maîtrise d’une langue étrangère

Petite précision, les deux expressions qui vont suivre sont issues d’une véritable liste de vocabulaire (tout comme l’hystérie de masse d’ailleurs).

L’homme est un loup pour l’homme ? Bien sûr : man is a wolf to man. C’est dans le besoin qu’on reconnaît ses amis ? Mais, why not je dis ! A friend in need is a friend indeed. C’est sûr que ces deux expressions vont me servir tous les jours ! C’est vraiment super important de connaître un maximum d’idiomes en langue étrangère. Ça aide réellement à se faire comprendre lorsqu’on est perdu dans les rues de Londres.

Un petit exemple concret

C’est évident, à Paris, vous allez demander aux passants :

Excusez-moi, je parle français comme une vache espagnole ! J’étais en boite hier soir. Je m’ennuyais comme un rat mort jusqu’à ce que je croise une amie française. Elle était pressée comme un citron, mais nous avons quand même un peu discuté et de fil en aiguille, elle m’a donnée rendez-vous dans un café ce matin pour qu’on parle un peu de la pluie et du beau temps. Mais au final, elle m’a posé un lapin.

J’avais un peu la gueule de bois. Je l’ai attendue dehors pendant une éternité, quelle ânerie ! J’avais d’autres chats à fouetter. En plus, il faisait un froid de canard, j’avais la chair de poule. Il s’est mis à pleuvoir comme vaches qui pissent et là-dessus, un vent à décorner les bœufs soufflait ! Vraiment, la goutte d’eau qui fait déborder le vase… Moi qui pensais avoir le cul bordé de nouilles… J’ai pris mes jambes à mon cou afin de trouver un endroit où m’abriter. Mais j’ai dû perdre le Nord. Je pensais retrouver la Gare du Nord en un clin d’œil, les doigts dans le nez. Je jette l’éponge… Je serai vraiment aux anges si vous pouviez m’indiquer la direction de la gare. Ce n’est pas vraiment simple comme « bonjour » de la retrouver…

Vous l’aurez compris, les idiomes sont vraiment super importants pour se faire comprendre à l’étranger !

Apprendre les langues en autodidacte

Vous l’avez compris, en France, les cours de langue à l’école ne sont pas forcément adaptés. Du coup, vers mes 13 ans, donc peu après avoir commencé à apprendre l’anglais, j’ai décidé d’apprendre les langues par moi-même. Au départ, pour renforcer les connaissances acquises en cours avec des éléments utiles selon moi.

Vous imaginez, à cet âge là, on n’a pas vraiment envie de payer pour apprendre quelque chose. Il me fallait une solution gratuite et cool (sous entendu pas trop scolaire). Quoi de mieux qu’Internet ? Après quelques recherches, j’ai trouvé les sites habituels : Babbel, Busuu, Anglais Facile, etc.

Certains étaient biens, d’autres moins, trop scolaires, parfois il fallait payer pour pouvoir continuer… Bref. Au final, ils ne me convenaient pas réellement.

Apprentissage de l’anglais avec Duolingo

Et un jour, j’ai découvert Duolingo. Avec Duolingo, on apprend sous forme de jeu : on gagne des XP pour passer au niveau suivant et on gagne des lingots qui permettent « d’acheter » des bonus. Les cours sont des unités, subdivisées en leçons (petits grains de formation très courts – environ 5 minutes).

Les exercices sont diversifiés : traduction, compréhension écrite et orale, expression orale, etc. À la place d’apprendre des mots sortis d’un contexte, Duolingo permet d’apprendre des phrases complètes.

L’algorithme qui le compose oblige à réviser régulièrement ce que nous avons déjà appris. Chaque unité possède des barres de force qui faiblissent au fil du temps. L’objectif est d’apprendre toutes les unités et de conserver toutes ses barres de force.

Résultat : un peu plus de 2 000 mots en anglais appris grâce à l’application (vous vous souvenez des 500 mots nécessaires à la maitrise d’une langue ? Eh bien, c’est le quadruple ici !).

Apprendre l’Allemand grâce à Duolingo

Moi et ma correspondante allemande, Georgie : j'ai passé 3 mois chez elle, et elle est ensuite venue 3 mois en France
Moi et ma correspondante allemande, Georgie : j’ai passé 3 mois chez elle, et elle est ensuite venue 3 mois en France

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis dans une classe AbiBac depuis la Seconde. Nous avons 11 h d’allemand par semaine (dont des heures d’histoire et de géographie) et nous avons donc, normalement, un assez bon niveau en langue et culture allemande.

Sauf que, pour ne rien vous cacher, je suis vraiment nulle en grammaire (et peut-être aussi en conjugaison)… J’ai toujours eu beaucoup de mal avec la grammaire allemande : je comprends la théorie et dans des exercices « scolaires », j’arrive à l’appliquer. Mais dès qu’il s’agit d’expression écrite ou orale, je bloque. Ce que nous apprenons est sorti de tout contexte… Je trouve que c’est difficile de l’appliquer spontanément !

J’ai décidé que j’allais améliorer mon allemand par moi-même avec Duolingo (qui, au départ, pour les francophones, proposait seulement l’anglais, mais désormais aussi l’allemand, l’espagnol, l’italien et le portugais). Pour ceux qui parlent déjà la langue (c’était mon cas), Duolingo effectue une évaluation préliminaire pour déterminer quelles unités sont déjà connues (en somme, on emprunte un raccourci).

Et mon allemand progresse, doucement, tranquillement, à mon rythme, mais il progresse. Et beaucoup mieux qu’avec mes cours d’allemand (qui sont certes parfois intéressants, mais pas très bien conçus pour la grammaire).

D’autres langues ?

Me prenant au jeu de Duolingo, je me suis mis en tête d’apprendre l’italien et l’espagnol. Bon, j’ai eu la mauvaise idée de vouloir apprendre les deux en même temps… Les langues commençaient à se mélanger dans ma tête. J’ai arrêté l’italien pour me consacrer entièrement à l’espagnol. Et désormais, je réussis à entretenir une conversation basique en espagnol !

Rencontrer des natifs d’un pays

C’est toujours bien beau de savoir parler une langue de manière théorique. Encore faut-il arriver à discuter avec des locaux. Et Internet a bien simplifié cette tâche.

Connaissez-vous Tandem ? C’est une application qui met en relation des personnes apprenant la même langue.

L’application est un peu comme WhatsApp ou Facebook Messenger. Un chat pour discuter à l’écrit, mais aussi la possibilité de partager des photos ou de l’audio. Une autre fonctionnalité permet d’effectuer des appels vidéos (comme FaceTime ou Skype). Pour moi, elle constitue le prolongement de Duolingo : après la théorie, la pratique.

Je me rends sur Tandem par période. Mais il y a des personnes avec qui je discute régulièrement et que j’ai connues grâce à Tandem. Le fait est qu’on ne reste pas vraiment dans Tandem pour discuter : on échange nos profils Facebook, nos comptes Instagram, nos comptes Snapchat (génération Z oblige 😉), etc.

Et cela peut même aboutir à des rencontre en vrai (IRL – In Real Life).

Et vous, avez-vous des anecdotes à propos de cours de langue scolaires (vocabulaire farfelu ou autre) ? Avez-vous déjà essayé d’apprendre une langue en ligne ?

Pour savoir comment j’apprends en ligne de manière plus générale, je vous renvoie vers un vieil article de 2015 : 15 ans, comment j’apprends sur Internet.

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Les déclinaisons latines, une chanson, la honte…

Je ne vous ai encore jamais raconté la honte de ma vie avec un grand H… C’est à propos des déclinaisons latines. Désormais j’en rigole. La honte, c’était plus au départ. Mais en tout cas, je ne m’attendais vraiment pas à un tel succès !

En seconde, âgée de 14 ans, début d’année scolaire : je dois apprendre mes déclinaisons latines. Pas que la première ou la deuxième. Non non. Toutes les déclinaisons latines. De la première à la cinquième avec les modèles pour les différents genres : masculin, féminin et neutre (oui, pour faciliter la tâche, il y a 3 genres en latin).

Déjà que le latin et moi, ça fait deux… Je ne sais vraiment pas quelle idée m’est passée par la tête pour vouloir continuer cette langue au lycée ! Bref. J’ai mes déclinaisons à apprendre par cœur. Je n’ai pas trop de problèmes avec le par cœur, je fais du théâtre depuis de nombreuses années. Sauf que quand je n’en ai pas envie, c’est une autre histoire…

Me voici à me triturer les neurones pour essayer de trouver un moyen cool de les apprendre. Et là, ça fait « ding » dans ma tête : je n’ai qu’à faire une chanson ! Brel l’avait déjà fait pour la première déclinaison, me restait à faire les 4 autres.

Réalisation de la chanson des déclinaisons latines

Pour m’amuser (et aussi un peu pour apprendre), sur un ordinateur, je commence à monter les sons en chantant par-dessus avec le micro de mes écouteurs. Il faut télécharger les musiques en MP3 et après être bien coordonnée lors du chant des « déclinaisons ». Oui, je chante faux, mais peu importe, le son est pour moi seule !

Je choisis des airs, connus pour la plupart : samba, kalinka, french cancan, etc. Ne me demandez pas comment j’ai effectué le choix des airs, je n’en ai aucun souvenir !

Le son terminé, je monte une petite vidéo. Comme ça, je vois les mots en même temps que je les entends (héhé, mémoire visuelle et auditive : y’en a dans ma p’tite tête 😉).

Tout est terminé. Au final, j’ai passé pas mal de temps là-dessus au lieu d’apprendre mes déclinaisons. Je regarde ma vidéo à plusieurs reprises et, à force, les déclinaisons commencent à rentrer. Et encore maintenant, lorsque j’oublie une déclinaison latine, j’essaye de me remémorer l’air et les « paroles ». En somme, ça fonctionne plutôt bien.

Évidemment, au bout d’un moment, mon père me demande ce que je fais. Je lui montre la vidéo et il trouve ça génial. Il trouve ça tellement génial qu’il me dit que je devrais la mettre sur YouTube. Je rechigne. Quelle idée ! Je ne vais quand même pas poster une telle idiotie sur la toile !

Et puis, après tout, ça lui fera plaisir quand même à mon papa. De plus, il n’y aura sûrement que 3 bêta qui tomberont sur la vidéo. Alors autant le faire. Voici ladite vidéo, pour que vous aussi puissiez en profiter ! 😉

Un succès inespéré…

Mais, car il y a un mais, à mon plus grand désespoir, la vidéo fonctionne un peu trop bien… J’en ai un peu honte même : je chante faux, les finitions ne sont pas géniales, le travail est un peu bâclé.

Lorsqu’on tape « déclinaisons latines » sur Google, je me retrouve en 2e page. Si on fait une requête vidéo « déclinaisons » ou « déclinaisons latines » ou encore « déclinaisons latin », je suis la 1re. Pareil dans YouTube, 1re. Pour parler nombre de vues, à l’heure où je vous écris, je dépasse les 14 500 vues. Sur les derniers 28 jours, un peu plus de 1 000 vues.

Depuis le début de la publication, en 2014, j’ai seulement ajouté une image de couverture à la vidéo et modifié la description suite à certains commentaires. C’est tout.

Explication de la réussite de cette vidéo

Encore aujourd’hui, j’ai des difficultés à savoir pourquoi cette vidéo fonctionne si bien. Le référencement joue désormais, mais à la base, elle ne devait pas être très bien référencée… Ma chaîne YouTube n’est pas fulgurante : je m’en tire avec un peu plus de 20 abonnés ! 😂.

Je pense que le format joue : 3 minutes 23. C’est un bon format, ni trop long, ni trop court. Ensuite, peut-être que les airs contribuent à ce mini engouement : plutôt joyeux, entraînants, célèbres pour la plupart. Enfin le côté ludique : la police de caractères n’est pas trop « formelle », des couleurs en arrière-plan, etc.

Oui dernière idée : c’est peut-être quelque chose de recherché, les déclinaisons latines en chanson. Les autres vidéos sur le sujet sont plutôt ennuyeuses (ce n’est pas pour me jeter des fleurs, loin de là… je vous invite à aller jeter un coup d’œil par vous-même).

Si vous avez des idées quant à la réussite de cette vidéo, n’hésitez pas à les poster en commentaires !

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Prendre en photo des aurores boréales

Voir une aurore boréale, c’est bien. La photographier, c’est aussi cool. Le léger voile verdâtre de la réalité se transforme en vert bien pétant en photo ! Pour tout vous dire, de ce que j’ai vu, les photos d’aurores boréales sont bien plus impressionnantes que la réalité. Et c’est normal, car certaines couleurs de l’aurore boréale ne sont pas visibles à l’œil nu.

Pour photographier des aurores boréales, il vous faudra un pied. Ou alors, comme moi, vous avez oublié votre pied (ou n’y avez pas pensé) et vous improvisez… Par exemple, un verre qu’on enfonce dans la neige et dans lequel on dépose l’appareil photo avec le retardateur fait un très bon pied de fortune ! Bon, ça fonctionne avec un compact (les « petits » appareils photo), avec un reflex (les « gros » appareils photo) vous aurez plus de mal…

Ma toute première photo d'aurore boréale, sans pied… floue !
Ma toute première photo d’aurore boréale, sans pied… — ©cladelcroix

Pour prendre la photo, il faut se mettre en mode manuel. Celui-ci nous permettra de régler 3 choses : la sensibilité du capteur, l’ouverture et la vitesse. Notons tout de suite que ces 3 réglages sont liés. Si l’on en modifie un, on doit régler au moins l’un des 2 autres. Par exemple, si on indique que la sensibilité est de 400 IS0 pour une ouverture à F8 à une vitesse de 2 s, l’exposition sera identique pour une photo prise en 800 ISO, avec la même ouverture, mais à une vitesse de 1 seconde.

Comme il fait sombre pour la prise de vue des aurores boréales, notre but premier est de faire entrer de la lumière, beaucoup de lumière, en jouant sur ces 3 réglages.

En résumé : une photo d’aurores boréales

Si vous savez déjà bien utiliser votre appareil photo et que ses réglages ne vous sont pas inconnus, inutile de lire les sections suivantes. Arrêtez-vous à cette liste à puce. Rien de vous empêche de tout de même jeter un coup d’œil aux autres astuces, elles peuvent toujours être utiles ! Pour les autres, vous pouvez sauter cette section et y revenir à la fin si besoin 😉

  • Fixez l’appareil photo sur le pied, orientez-le de la manière souhaitée
  • Réglez
    • les ISO : 800, 1 600 ou 3 200
    • l’ouverture : F1.4 ou F2.8 (ou le plus petit possible)
    • la vitesse : 10, 15, 30 secondes (et tous les intermédiaires possibles)
    • le retardateur : 2 secondes
  • Déclenchez (et ne bougez surtout pas le pied pendant la prise de vue !)
  • J’ai failli oublier, dernier conseil : ne vous placez pas dans le champ de vision de l’appareil photo pendant le temps de pose 😉
Ne pas oublier la possibilité d'intégrer d'autres éléments dans le paysage lors de la prise de vue
Ne pas oublier la possibilité d’intégrer d’autres éléments dans le paysage lors de la prise de vue — ©cladelcroix

Les ISO

La sensibilité ISO (International Standard Organization) correspond à la sensibilité du capteur de l’appareil photo à la lumière. Une forte sensibilité ISO accepte des prises de vue avec moins de lumière. Mais, en contrepartie, plus on augmente le nombre d’ISO, plus le bruit (le grain) apparaît sur l’image.

Ici, dans notre cas des aurores boréales, comme il fait nuit, il faut choisir soit 800, 1 600 ou 3 200 ISO. Tout dépend de votre appareil et de la qualité finale que vous souhaitez obtenir.

L’ouverture

Lorsqu’on règle l’ouverture sur un appareil photo, c’est le même mécanisme que la pupille de l’œil : elle laisse entrer plus ou moins de lumière. Quand il fait clair, la pupille est petite, elle ne laisse pas entrer beaucoup de lumière. A contrario, lorsqu’il fait nuit, la pupille est grande ouverte, dilatée : elle laisse entrer un maximum de lumière.

Même principe avec un robinet : vous l’ouvrez largement et beaucoup d’eau coule, vous l’ouvrez peu et un filet coule.

L’appareil photo fonctionne de la même manière. Une petite ouverture (un grand chiffre, oui, c’est illogique…) est utilisée s’il y a beaucoup de lumière. Une grande ouverture (un petit chiffre, toujours contre logique…) quand il y a peu de lumière.

L’ouverture joue en liaison avec la mise au point également sur la profondeur de champ. Grosso modo, plus l’ouverture est petite, plus il y a de profondeur de champ (la zone de netteté autour de la distance de mise au point est grande) et plus elle est grande, moins il y a de profondeur de champ (le fond paraît rapidement flou).

Pour une photo de nuit, la profondeur de champ importe peu et nous avons besoin d’une grande ouverture, donc un petit chiffre. F1.4 ou F2.8 est bien pour nos photos d’aurores boréales. Si vous n’avez pas aussi grand, prenez la plus petite valeur possible de votre objectif.

La vitesse

Un exemple de photo à vitesse rapide
Un exemple de photo à vitesse ultra-rapide

Dernier réglage : la vitesse. Le concept de vitesse est le plus facile à comprendre. La vitesse est donnée en secondes. Ainsi, une photo au 1/100e signifie 1 centième de seconde. Lorsqu’on prend une photo, on laisse entrer la lumière pendant un certain temps dans le boîtier. C’est ce temps que nous réglons.

Il existe un lien entre la vitesse et l’ouverture : le couple ouverture-vitesse (qui correspond à l’exposition). Par exemple : 1 s à F1.8 correspond à 0,5 s à F1.4.

Une autoroute de nuit, la vitesse lente permet de "dessiner" des traits avec les phares des voitures
Un exemple de photo prise à une vitesse lente : l’appareil a le temps de saisir la trajectoire des voitures

Pour une image figée (sportif en action par exemple), on va prendre une très grande vitesse, 1/1 000e par exemple. Mais si on veut voir, la nuit, les phares des voitures former des « traits », on va choisir une vitesse lente, 15 secondes par exemple. Cependant, il faut un pied pour les poses longues, sinon la photo risque d’être floue. Impossible de tenir son appareil photo à la main 15 secondes sans bouger (même 1 s) !

Si vous avez bien suivi, vous avez deviné ce que nous allons devoir utiliser pour prendre nos aurores boréales en photo. 😉 Une vitesse lente : 10 à 30 secondes !

Attention aux possibles sources de pollution lumineuse : la ville, ou même la lune !
Attention aux possibles sources de pollution lumineuse : la ville, ou même la lune ! — ©cladelcroix

Autres astuces d’après mon expérience

  • Utilisez un retardateur, même si vous avez un pied. Choisissez 2 secondes de retardement, vous éviterez de bouger l’appareil au moment du déclenchement.
  • Prévoyez de quoi vous couvrir. En journée, il fait peut-être 2°C dans le « Grand Nord »(parfois, -10°C aussi), mais la nuit ça descend fort ! Pour prendre une seule photo, ça prend du temps. On attend beaucoup. Alors le maître-mot, c’est avant tout d’avoir chaud !
  • Un autre effet du froid à ne pas oublier : les batteries se déchargent plus rapidement qu’à la normale. Je n’ai pas eu trop de problèmes avec mon appareil photo, mais mon portable y a eu droit : en 5 minutes, il est passé de 90 % à 10 %…
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Les aurores boréales en 5 points clefs

Pendant les vacances de Noël, je suis partie au niveau du cercle polaire. Ce fut l’occasion pour moi de voir des aurores boréales. Un phénomène plutôt convoité, nourrissant de nombreux rêves et de nombreuses légendes nordiques ! Sur le net, on peut même lire que le but ultime de certains voyageurs est d’observer ces lueurs nocturnes !

Qu’est-ce qu’une aurore boréale ?

Une aurore boréale, aurora borealis en nom scientifique, est une sorte de voile qui bouge dans le ciel. Elle peut avoir diverses couleurs : principalement vert, mais aussi rouge, bleu-violet, ou même gris-blanc. En réalité, toutes les couleurs du spectre chromatique (de l’arc-en-ciel) sont envisageables. Cependant, quand on voit une image d’aurore boréale multicolore, il ne faut pas se berner : c’est un montage !

Je vous expliquerai un peu plus loin dans l’article pourquoi les aurores boréales peuvent avoir différentes couleurs.

Une aurore boréale "couronne" surplombe un sommet enneigé
Une aurore boréale « couronne »

Pour tout vous dire, lorsque j’ai vu ma première aurore boréale, je n’étais même pas sûre que ça en soit réellement une ! C’était très léger. On aurait presque dit un nuage dans le ciel nocturne… Il ne faut pas vraiment se fier aux photos et aux vidéos qu’on peut trouver pour les identifier… Elles sont beaucoup moins lumineuses et saturées (de couleurs vives) dans la réalité !

La photo permet de révéler certaines couleurs des aurores boréales invisibles à l’œil nu (comment photographier les aurores boréales ?).

En fait, au-delà de la couleur, les aurores boréales sont classées selon nombre de critères :

  • la brillance
  • les conditions (changement plus ou moins rapide d’aspect)
  • la qualification (s’il y a une seule grosse aurore boréale ou plusieurs ou encore des fragments)
  • la structure (elle peut être homogène, comme un voile, ou plus striée, comme des traits alignés)
  • la forme (il y a vraiment beaucoup d’aurores boréales différentes en réalité : arc, couronne, rideaux, tache, voile, etc.)

Pour approfondir ces différentes caractéristiques de l’aurore boréale, je vous conseille ce site.

Pourquoi une aurore boréale se crée-t-elle ?

Une histoire d’aimants…

Vous le savez peut-être, la terre est une sorte de gros aimant. Elle possède des pôles magnétiques (légèrement différents des pôles géographiques). Un pôle magnétique est le point de rencontre des lignes d’un champ magnétique. Vous allez alors me demander ce qu’est un champ magnétique… 😉

Je vais reprendre la définition de Futura Science qui est aisément compréhensible :

Le terme de champ magnétique désigne une région de l’espace soumise à l’action d’une force provenant d’un aimant.

Description de cette image, également commentée ci-après
Par Newton Henry Black — Newton Henry Black, Harvey N. Davis (1913) Practical Physics, The MacMillan Co., USA, p. 242, fig. 200, Domaine public, Lien

Pour mettre en évidence le champ magnétique d’un aimant, il existe une expérience facilement réalisable. Vous avez besoin de limaille (poudre) de fer, d’une feuille de papier et d’un aimant. Il suffit de déposer un peu de limaille sur la feuille de papier, puis de tenir la feuille dans une main et avec l’autre d’appliquer l’aimant par-dessous. La limaille de fer va bouger, « dessinant » le champ magnétique de l’aimant, ainsi que sur l’image.

La boussole fonctionne avec les pôles magnétiques terrestres : l’aiguille est chargée magnétiquement et le pôle Sud de cette aiguille est « attiré » par le Nord magnétique terrestre.

C’est bien beau tout ça, mais on va peut-être revenir à nos aurores boréales !

… et de particules solaires !

Il existe des vents solaires circulant entre les planètes. Ces vents contiennent des particules solaires. Lorsque que ces particules solaires arrivent sur la Terre, le champ magnétique terrestre les repousse, et elles sont alors déviées vers les pôles (magnétiques).

Mais pour arriver sur Terre, les pauvres petites sont obliger de traverser l’atmosphère. Ça fait un sacré choc pour elles ! Elles se heurtent à la ionosphère, couche supérieure de l’atmosphère, composée principalement d’oxygène et d’azote.

Un peu à la manière des météorites, les particules solaires s’embrasent lorsqu’elles entrent dans l’atmosphère… Et c’est l’aurore polaire (boréale ou australe) qui se crée !

Mais pourquoi toutes ces couleurs ?

Les couleurs des aurores polaires sont dû à la composition de notre atmosphère. J’ai fait une expérience scientifique en seconde. On devait verser différents produits sur une flamme : calcium, potassium, strontium, et autres trucs en « ium ». Bon, pas que… il y avait aussi du cuivre… 😃 Bref ! La flamme changeait de couleur par réaction chimique. C’est exactement le même principe avec nos petites particules.

Pour citer l’agence spatiale canadienne :

La couleur d’une aurore dépend de la composition des gaz qui se trouvent dans l’atmosphère terrestre, de l’altitude à laquelle se forme l’aurore, de la densité de l’atmosphère et de la quantité d’énergie en cause.

Ainsi, par exemple, le violet provient de l’azote et le vert de l’oxygène, le rouge quant à lui, peut être issu de différents éléments.

Une aurore boréale "arc"
Une aurore boréale « arc »

Combien de temps dure une aurore boréale ?

Il est difficile de répondre à cette question… Une aurore boréale peut durer de quelques secondes à plusieurs heures ! Et on ne peut pas le prévoir… Si vous avez une ligne directe avec dame nature, le plus simple est de lui passer un coup de fil… c’est le seul conseil que je puisse vous donner !

Mais, de mon expérience (peut-être pas la vérité absolue…), il n’y a pas qu’une seule aurore boréale. Par moment, le ciel en est rempli, mais toutes ont des caractéristiques différentes. Certaines sont très rapides, ne font que passer dans le ciel, à la manière d’une étoile filante, d’autres prennent le temps de s’installer et peuvent durer… très longtemps !

À d’autres moments, la même soirée, c’est le vide complet… Vraiment difficile d’anticiper

Où est-il possible d’observer ce phénomène ?

Les aurores boréales se produisent dans l’hémisphère Nord. A contrario, les aurores australes apparaissent dans l’hémisphère Sud. Pour désigner les deux phénomènes à la fois, on parle d’aurores polaires.

— Dans l’hémisphère Nord ? Mais euh… c’est immense ! Tu n’as pas plus précis ?
— Patience !

C’est entre 60° et 75° de latitude que vous avez le plus de chance d’apercevoir ce type de lueur nocturne. Mais cela correspond à beaucoup d’endroits : le Nord des pays scandinaves (Norvège, Suède, Finlande et Islande), le Groenland, le Nord du Canada, l’Alaska, le Nord de la Russie, etc.

L’Écosse peut aussi être une bonne destination (preuve en vidéo ci-dessous). Et on a même déjà observé des aurores boréales en France ! Tout dépend de l’activité solaire, des fameux « vents ».

Ah oui, petit point info : on observe un ciel nocturne, alors pour le lieu, il faut éviter la pollution lumineuse. La campagne, c’est le mieux !

Quand peut-on admirer les aurores boréales ?

Difficile de prévoir une aurore boréale… Il faudrait demander à mère nature son calendrier ! Et il faudrait la supplier d’être gentil avec nous, car s’il fait moche, qu’il y a une tempête de neige ou des nuages, c’est foutu… et si c’est la pleine lune aussi… et en plus, il vaut mieux être en extérieur pour la séance d’observation, mais cela signifie qu’il fera forcément froid vu qu’il fait nuit et que nous sommes plus proche du pole que de l’équateur ! Mais du vrai froid. Pas du froid 10°C. Plutôt du froid -10°C ou encore moins. Ah la la… c’est compliqué quand même pour les voir ces aurores boréales !

Évidemment, il y a une période pour les aurores boréales. Et, en l’occurrence, c’est l’hiver : du 21 septembre au 21 mars, de l’équinoxe d’automne à l’équinoxe de printemps. Avec septembre-octobre et février-mars comme meilleures périodes.

L’heure a aussi son importance. Et oui, pour voir une aurore boréale, il doit faire noir… logique ! Bon, en hiver, en Scandinavie, ce n’est pas vraiment un problème (voir l’article De l’équateur au cercle polaire) ! 😉  Normalement, vous pouvez voir des aurores boréales entre 18h et 3h du matin avec l’apogée du phénomène un peu avant minuit. Les locaux nous disaient en général de commencer à scruter le ciel à partir de 22h.

Difficile de prévoir un phénomène aussi aléatoire, comme vous pouvez le constater ! Vous avez tout de même la possibilité de trouver des prévisions d’aurores boréales en temps réel si ça vous tente.

Mais bon, le grand Nord, c’est loin pour beaucoup d’entre vous ! Alors je vous offre un lot de consolation : la possibilité de visualiser des aurores boréales en live depuis le Canada😉

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Réponse d’une gen Z à un gen Y — suite

Suite à ma réponse d’une gen Z à un gen Y publiée hier, certains ont ri, d’autres ont pleuré, mais les réactions n’ont pas manqué ! Allez, on continue aujourd’hui ! 😃

De l’apparition de nouveaux métiers

Mais les médias (encore eux) annoncent qu’il est possible que les community managers disparaissent avec le temps (la ruée vers l’or ne devient que fumée à l’horizon).

Je trouve que cette phrase dénote bien la peur que vous avez de la génération Z. Vous avez « inventé » un métier (et encore, inventer est un bien grand mot ! La révolution du numérique a amené ce nouveau métier sur le marché du travail, mais de là à dire que c’est les Y et seulement eux, je suis un peu sceptique…), seulement, ce métier s’apprête à disparaître prochainement.

Réfléchissons juste un instant sur le métier de CM. Il a été mis en place, car on devait trouver des personnes qui puissent dans les entreprises « gérer » les réseaux et médias sociaux. Aujourd’hui (et demain), les marketeurs, les commerciaux, les RH… seront formés à l’utilisation de ces outils. D’où la disparition naturelle des CM. En réalité, toute personne dans une entreprise sera community manager. Reste le strategic community manager, mais c’est un autre poste !

Le community management n’est pas un cas isolé : 60 % des métiers de demain (2030) n’existent pas aujourd’hui. Et je pense que c’est de ça aussi que vous avez peur. N’étant pas né avec le digital, vous ne pouvez pas comprendre tous ses mécanismes, toutes les subtilités et intégrer les évolutions comme l’arrivée des robots. Chose que nous, Z, réussirons. Et puis des pans entiers de métiers traditionnels sont en train de se transformer comme par exemple celui de médecin !

Un petit exemple concret

Je pense à un exemple (peut-être un peu dépassé par le tactile, mais c’est pour illustrer) : les générations antérieures apprenaient à taper sur un clavier, c’était un métier à part entière (dactylographe). Les claviers ont fait partie de mon enfance (je parle en mon nom, car les gen Z nés après 2007-2008 n’ont peut-être connu que du tactile) : il est naturel pour moi de taper sur un clavier, je n’ai jamais « appris ».

D’ailleurs, cela ouvre sur une problématique récurrente désormais dans les médias traditionnels : faut-il encore apprendre l’écriture cursive à l’école ? Pour ma part, j’irai même plus loin, pensant que les crayons, stylos, etc. vont disparaître sauf dans le domaine artistique.

Mais les problèmes restent les mêmes, non ?

la génération Z va rencontrer les mêmes problèmes que la génération Y sur le plan professionnel (voire personnel).

Tu as peut-être raison. Mais le monde a tout de même eu le temps de changer en 15 ans, j’imagine ! Ce qui va faire toute la différence pour la résolution des problèmes, c’est notre environnement, notre vécu (les événements marquants dont je parlais plus haut) et les valeurs que nous défendons. À chaque génération, son monde.

Ma mère ne résolvait pas les problèmes professionnels et personnels comme sa mère, qui elle-même évoluait d’une façon différente de sa propre mère…

Comme je l’ai déjà écrit, nous n’avons jamais connu un monde « heureux », sans crise. Ce monde fait partie de notre quotidien, nous avons appris à composer avec lui. Lorsque mon père m’explique qu’à une époque, il était possible de quitter son emploi le matin et d’en retrouver un l’après-midi, cela me semble inconcevable !

De plus, les problèmes sont tout de même différents. Pour reprendre « Les différences culturelles entre génération Y et génération Z » :

Là où d’autres ont grandi avec la crainte du SIDA, eux vivent d’avantage dans d’autres inquiétudes sur lesquelles il peuvent agir :

  • Réchauffement climatique
  • Égalité des sexes
  • Conduite en textotant…

C’est peut-être la principale différence entre génération Y et génération Z. Généralement, même si nous aimons nous regarder le nombril, nous cherchons à agir, même à notre toute petite échelle afin d’aider les autres dans un esprit d’égalité…

Les valeurs de la génération Z

Et en quoi la génération Z sera loin de cette réalité, comment va-t-elle pouvoir s’adapter et imposer ses valeurs (et quelles valeurs déjà?).

Pour ce qui est de la question de savoir comment nous allons nous adapter, je pense l’avoir déjà évoqué de manière implicite plus haut. Le monde que nous avons toujours connu est un monde en crise. À partir de là, certains comportements nous semblent évidents. Nous sommes adaptés au monde actuel !

Nous sommes plus créatifs, plus débrouillards, plus économes que les générations précédentes. Par ailleurs, nous sommes la génération la plus tolérante ! La couleur de peau n’a pas d’importance à nos yeux, et nous ne sommes pas influencés par les rôles « traditionnels » selon le genre (par exemple : la femme qui fait la cuisine).

Pour ce qui est des valeurs, on pourrait citer l’honnêteté, la tolérance, l’écologie, l’implication dans le temps, la confiance réciproque, la responsabilité, etc.

Peut-être, bien sûr, que vous trouvez que nous exposons trop notre « vie privée » sur les réseaux sociaux, mais je pense que la notion de vie privée a évolué entre nos générations : ce que vous considérez comme privé ne le sera pas forcément pour nous (cf. le livre de Jean-Marc Manach : La vie privée, un problème de vieux cons ?). Et, contrairement à ce que vous pensez en général, nous avons réussi à établir une frontière entre le travail et la vie privée bien marquée, ainsi qu’une différence fondamentale pour nous entre la vie virtuelle et réelle !

Aider les autres sinon rien

Souvent, nous partons d’un constat : « J’ai un ami qui a un problème. Comment pourrais-je l’aider ?« . Et à partir de là, nous essayons de trouver une solution. Ce que nous faisons, nous le faisons souvent dans le but d’aider les autres (sans l’appât du gain). Je pense que notre optique est d’aider au maximum.

La créativité va être de mise pour nous sortir des situations difficiles : nous allons imaginer des choses qui sont inconcevables à vos yeux, mais qui pourtant fonctionneront ! Je pense au projet de dépollution des océans ou à la lampe qui fonctionne à la chaleur du corps humain (par ailleurs, cette lampe a été créée par Ann Makosinsk, dans le but d’aider une amie en Asie qui n’avait pas d’électricité chez elle et qui, de fait, n’avait pas obtenu ses examens).

Voir la vie en Z

Les valeurs, en sociologie, sont non seulement des attributs, mais aussi des caractéristiques ou des perceptions qu’une personne partage avec d’autres membres de sa collectivité (d’après Wikipédia). Du coup, je vais aussi te parler un peu de nos caractéristiques, qui éclairciront surement un peu mieux ta lanterne.

Nous sommes à la recherche d’une vie plus saine : faire la cuisine nous-même (la nourriture et les Z, j’en ai déjà parlé 😉), faire du sport régulièrement, utiliser des produits à la juste valeur prix/qualité sont considérés comme norme pour nous.

On constate aussi une baisse de la consommation de drogues et d’alcool chez la génération Z en comparaison avec les générations précédentes (contrairement à ce que certains pensent).

Pour terminer sur nos caractéristiques, je te renvoie sur Noreena Hertz, économiste anglaise, pour qui, d’après un article d’Air of Melty, la génération Z possède 5 traits principaux :

  • l’anxiété (vis-à-vis du terrorisme, du changement climatique ou encore de l’insécurité de notre futur)
  • la méfiance des institutions traditionnelles
  • la solitude
  • la générosité
  • la créativité (je l’évoquais dans cet article)

Génération Z et réseaux sociaux

Elles ont toutes Snapchat, Instagram, Facebook, WhatsApp. Toutes ces applications se ressemblent tellement à présent. Cependant, combien sont sur Twitter et Linkedin ?

Oui, j’assume. Je suis sur toutes ces plateformes que tu cites… et même pire, il y en a que tu oublies ! 😊

Snapchat et Instagram renvoient à l’importance de la communication par l’image que j’ai déjà citée.

Facebook… hum, un peu sceptique… c’est vrai que nous sommes beaucoup à avoir Facebook. Mais nous l’utilisons certainement moins que vous puisque nous disposons d’autres outils.

WhatsApp ? Oui, ça correspond à l’internationalisation : possibilité de communiquer avec l’autre bout de la terre ou avec le pays voisin sans être surtaxé !

Twitter… j’ai recherché quelques stats, pour voir en général, et tu as raison, nous ne sommes pas beaucoup sur Twitter. Mais est-ce réellement si grave, à notre âge ? Lorsqu’on trouvera un intérêt à Twitter, on l’utilisera, crois moi ! Mais là, nous sommes trop jeunes pour cela (comme sur Pinterest d’ailleurs).

Linkedin. Aïe aïe aïe… « Combien sont sur Linkedin ? »  Tu oses poser la question ? Les plus jeunes Z sont nés en 2010 ! Ils ont actuellement… 7 ans ! Qu’est-ce qu’un gamin de 7 ans irait faire là-dessus ? Les plus vieux terminent leurs études et c’est seulement maintenant qu’ils se mettent à Linkedin ! Tu ne vas quand même pas me dire que tu avais Linkedin à 15 ans !

Une surconnexion ?

Regardez un peu ce que font les deux générations lorsqu’il y a un accident ou un incendie : elles prennent des photos, certains font du direct au calme (ce qui ne peut leur permettre d’appeler les secours).

Je n’ai pas vraiment cette impression… Peut-être ta génération, mais pas la mienne ! Non, même pas… je ne pense pas que ce soit le cas. Il me semble que les 2 générations sont à même d’aider leurs pairs. Nous cherchons à nous former aux premiers secours, nous sommes conscients qu’il peut arriver quelque chose d’un instant à l’autre. Les accidents, le terrorisme font partie de notre quotidien.

Et si un événement arrivait, je ne pense pas que j’irais sur mon portable. Peut-être pour signaler que je vais bien. Mais c’est bien tout ! Je chercherais avant tout à aider. Et si certains font du live ou prennent des photos, je pense que ce serait pour une question d’accès à l’information, de transparence : l’info brute sans qu’elle ne soit manipulée par les médias. Une certaine idée de créer le buzz peut-être aussi : avoir l’info sans que les médias ne l’aient déjà diffusé, bref le scoop…

Mais, publier cette information est aussi une manière d’informer… et les chemins de l’information sont bien bizarres désormais. À la mort de Michaël Jackson, l’AFP a publié l’information bien après les réseaux sociaux. Ils ont même appris l’information par les médias sociaux.

Et puis, oui, on peut prendre des photos, Twitter, relayer un événement catastrophique… mais crois moi, en général, c’est que l’on ne peut pas aider, on serait plutôt gênant qu’autre chose…

Pour conclure…

Pensez-vous que la génération Z pourra imposer ses idées et/ou valeurs dans la société ou dans le milieu professionnel, alors qu’elle lit rarement des informations utiles, qu’elle ne connaît pas LinkedIn et qu’elle n’arrive pas à défendre un projet professionnel ?

C’est très intéressant tout ça ! Tu aurais des sources ? Comment sais-tu que les informations que nous lisons sont inutiles ? Pourquoi aurions-nous plus de mal que vous à défendre un projet professionnel ? Linkedin, je ne reviens pas dessus, j’ai déjà expliqué ! 😉

Et pour l’information, nous la suivons autant sinon plus que toi, mais sous une forme différente (les médias sont aussi dans Snapchat ! 😉

Oui ! Je pense que la génération Z réussira à imposer ses idées et valeurs partout… Elle fait le monde de demain !

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Réponse d’une gen Z à un gen Y

Il y a 2 semaines, je publiais 2017, année de la génération Z. La semaine dernière, un collègue Mondoblogueur togolais, Edem Gbétoglo, disait dans un billet : « depuis un moment, je lis pleins d’articles qui ressassent les « prouesses prédéfinies » de la génération Z » . Un article dans lequel il exprime une sorte de ras-le-bol envers tous les billets sur la gen Z.

Impossible pour moi de passer à côté de cet article : j’y suis citée 😉 Et en le lisant, je me rend bien compte que c’est un génération Y qui l’a écrit ! (Pour ceux qui ne connaissent pas les différentes générations, rendez-vous sur Au fil des générations X, Y, Z et autres.)

À plusieurs reprises déjà, j’ai remarqué que les générations Y avaient un discours particulier envers les générations Z. Alors c’est vrai que ça me démangeait un peu les phalanges d’écrire un article sur nos différences avec la génération Y. Merci Edem de m’en donner le mobile ! 😉

Incompréhension de la part des Y… ou plutôt peur !

J’ai parfois l’impression que nous faisons peur aux personnes de la génération Y. Peut-être que la génération Y est tout simplement une génération perdue ! — Oh, que dis-je ? Je vais me faire taper sur les doigts… Je les vois déjà crier au scandale.

Dans 2017, année de la génération Z, j’évoquais l’intervention avec ma sœur lors d’une soirée networkting : Young network’Z. Devant nous, une ribambelle de gen Y. Et beaucoup d’incompréhension entre nous !

Ils n’arrivent pas à nous comprendre… Ils sont persuadés que nous avons besoin d’eux pour évoluer. Cependant, ce n’est pas le cas. Nous avons nos propres façons de fonctionner. Comme le dit souvent mon père lors de ses conférences sur la génération Z : nous allons prendre la place de la génération Y dans les entreprises prochainement, car justement, nous ne fonctionnons pas comme vous ! Vous avez toujours imité les générations précédentes, avec nous, c’est la rupture !

Revenons à l’article d’Edem Gbétoglo : son point de vue sur l’ensemble de l’article est celui de beaucoup d’Y me semble-t-il — lecteurs de la génération Y (si vous êtes né entre 1980 et 1995) corrigez-moi si je me trompe !

Vous ne comprenez pas ce que nous avons de plus que vous ? Vous trouvez que nous ne sommes que des petits morveux qui viennent emmerder le monde ? Là, je sens que vous allez vous exclamer : « Quoi, la gamine, elle ose nous contredire ? Mais… Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, pardi ! »

Exemple concret

Petite illustration avec ton article sur le travail, Edem :

On pense que cette génération dont je fais partie (ndlr : la génération Y) n’arrive pas à relever le défi professionnel, elle est malheureuse au travail. Elle n’y arrive tout simplement pas.

Je pense identifier votre problème… Le monde du travail pour vous est diamétralement opposé à notre vision du travail (cf. «La Grande InvaZion» : une étude sur la génération Z). De plus, les gadgets numériques comme tu les appelles, nous les avons complètement intégrés à notre vie professionnelle et privée.

Malgré les apparences, souvent, vous êtes largués et avez du mal à le concevoir… L’exemple de Snapchat est assez édifiant à ce sujet. Vous lisez tous des articles au sujet de cette application, mais aucun d’entre vous n’arrive vraiment à l’utiliser. Il a fallu qu’un journaliste américain ose dire (écrire) tout haut qu’il n’arrivait pas à utiliser Snapchat pour que les autres le suivent et reconnaissent également leur incompétence.

Des générations similaires ?

Tiens, j’y pense, pour revenir au titre de ton article : « Les Générations Y et Z, des constructions relatives empreintes de similarité« . Que nenni ! Nous sommes loin d’être similaires ! Premier point – et non des moindres -, il serait difficile de se ressembler, étant donné que le monde dans lequel nous sommes nés est très différent (ce qui différencie justement les générations au niveau sociologique)

Je vais seulement énumérer ce qui a marqué ma génération, car je ne pourrai définir ce qui a eu un impact réel sur la génération Y étant donné que je ne l’ai jamais connu…

  • Nous sommes nés AVEC Internet, contrairement à nos prédécesseurs, les Y… (Google est né en 1997)
  • Nous sommes nés après la dislocation de l’URSS et la chute du mur de Berlin (les représentations politiques sont ainsi bien différentes des générations précédentes : pas de guerre froide, pas de lutte démocratie/dictature, etc.)
  • Les attentats du World Trade Center (11 septembre 2001) et la guerre au terrorisme
  • La crise économique de 2007 qui fait que nous connaissons tous des personnes au chômage, y compris des cadres
  • Le réchauffement climatique et la gestion des ressources naturelles
  • etc.

Et oui, le monde que nous connaissons a toujours été un monde en crise, sans perspective d’avenir ! Les événements qui ont marqué ta génération sont différents, sans nul doute. En partant de l’idée que ce sont ces événements qui définissent nos comportements, difficile de dire que nos deux générations sont similaires…

Des différences marquées entre la génération Y et la génération Z

Je vais reprendre l’article Les différences culturelles entre génération Y et génération Z que tu cites, car je le trouve très intéressant (et, que je le dise, en accord avec mes propres idées😉).

En parlant de la gen Z :

On ne peut que remarquer qu’ils ne connaissent sans doute pas Jean-Paul Belmondo, que Mitterand est pour eux un personnage historique et que la DS c’est d’abord une console de jeux avant d’être une voiture.

Oui, c’est exact ! Ça me correspond totalement ! Chaque exemple est véridique. Mon Papa dit souvent qu’on ne connaît MÊME pas le bruit d’un modem… Mais moi, je ne sais surtout pas ce que c’est qu’un modem… (chut, il ne faut pas lui dire 😉). Quand je vois « JPP », je lis « j’en peux plus » alors que la majorité des plus âgés lisent paraît-il « Jean Pierre-Papin ». Les exemples ne manquent pas.

En fait, selon une enquête américaine, plus de 50% de cette génération passe son temps libre à acquérir de nouvelles connaissances comme le design, la production vidéo et autres moyens de développement d’applications.

Ces données ne m’étonnent pas le moins du monde ! Dans mon entourage, je connais plusieurs personnes de ma génération qui possèdent une chaîne YouTube (pour ne citer qu’elle, keepSTONEand… — désormais Angèle Mc —, presque 72 000 abonnés…).

D’autres cherchent à développer des applications (je pense à l’une d’entre elles, cherchant à démocratiser l’art, le vulgariser comme on dit). Et en général, nous apprenons beaucoup par nous-même (Internet, ça aide pour ça !😉). Nous sommes autodidactes et fiers de l’être.

Une génération de l’image

La Génération Z préfère les images au texte.

Que dire de plus ? À part peut-être demander des excuses pour notre usage immodéré des smileys ? 😃 C’est la manière d’écrire de la génération Z… Et encore, je me limite.

La communication par l’image est très importante à nos yeux. Par exemple, nous utilisons beaucoup Snapchat. Et comme tu peux le constater, c’est avant tout des images ! Idem pour Instagram ou YouTube !

Digital natives, le combat à qui le sera !

Tu dis dans ton article : « Les millenials ont découvert internet et ont grandi avec« . C’est bien vrai. Et c’est bien le nœud du problème : vous avez grandis avec mais n’êtes PAS nés avec le digital déjà existant. On dit que vous êtes des digital natives. Mais en fait, vous êtes plutôt des digital immigrants, vous avez accompagné (comme les générations précédentes) l’évolution du monde digital… Ce sont nous, les Z, les pures digital natives.

La génération Y s’est « acclimatée » et s’est appropriée les outils numériques.

Peut-être… reste à savoir ce que « cache » le terme « approprié » ! Je ne suis juste pas sûre que vous réussissez à le faire avec la même aisance et facilité que nous.

Sur le net, nous (gen Z) mettons en place des stratégies sans même nous en rendre compte. Vous (gen Y) devez y réfléchir. Votre usage des outils numériques n’est pas « naturel ». Cela n’est pas « inné » pour vous.

Alors que pour moi, la démarche à adopter pour voir mon nombre de followers/likes augmenter me semble évidente. Je n’ai même pas vraiment besoin d’y réfléchir… Et, également, à la différence de beaucoup d’Y, je n’y prête pas souvent attention… ce n’est pas pour moi une obsession !

c’est peut-être elle (ndlr : la génaration Z) qui représente les digital natives

Vrai ! C’est ce que je pense !

Des Z exceptionnels ?

Tu parles des « prouesses prédéfinies » de la génération Z. Mais je souhaiterais te suggérer, n’avait-on pas défini le même type de « prouesses » à ta génération, la génération Y ? On avait aussi prédit les choses incroyables que vous alliez réaliser.

En 2001 (j’avais 2 ans !), Louis Chauvel (sociologue français) écrivait sur son site :

…la génération Y apparaît sous deux facettes : celle d’une force irrésistible, « océanique » en quelque sorte, portée par la dynamique du renouvellement, et celle de la faiblesse et de la dépendance des générations futures qui auront à subir, qu’elles le veuillent ou non, les conséquences de nos décisions et de nos indécisions.

Tu vois ? On disait aussi que vous aviez le monde entre vos mains ! Et, tu noteras, j’ai fait exprès de prendre un article d’époque (quoi que… à partir de 1995 c’est déjà les Z) ! 😉

Mais il est vrai que dans nombre d’articles, on peut lire que depuis notre plus tendre enfance, on nous a « formatés » en nous disant que nous sommes géniaux. Toutefois, j’ai du mal à peser par moi-même la véracité de cette idée, étant donné que je fais partie de la génération Z. Je ne peux pas deviner comment c’était « avant »…

Je ne dirais pas que nous sommes exceptionnels. Nous sommes avant tout très différents.

Cet article n’est pas terminé : retrouvez aussi la suite de la réponse d’une gen Z à un gen Y 😉

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De l’équateur au cercle polaire

A la fin de l’année 2016, je suis passée de l’équateur au cercle polaire en quelques jours ! Assez surprenant dit comme ça, non ? Explications sur les « lignes » de la Terre et les effets ressentis d’un bout à l’autre de celles-ci.

La formation Mondoblog en novembre 2016 m’a permis de dépasser l’équateur pour la première fois de ma vie. Mais en réalité, Tananarive (la capitale de Madagascar) est plus proche du tropique du Capricorne que de l’équateur…

Environ 500 km séparent Tana (pour les intimes, le petit nom sympa de la capitale malgache) du tropique du Capricorne. Alors qu’un peu plus de 2 100 km la séparent de l’équateur ! Mais, avouez-le, si j’avais mis « Du tropique du Capricorne au cercle arctique » en titre, ça aurait moins claqué

D’abord, la plupart des gens ne savent pas réellement où se situe le tropique du Capricorne. Sûrement entre l’équateur et le cercle polaire, quelque part… Mais il y a aussi le tropique du Cancer, non ? Du coup, l’un d’entre eux doit être au Nord et l’autre au Sud… Mais lequel ? Bonne question !

Pour éclairer ceux qui sont dans le cas expliqué ci-dessus, voici pour vous : le tropique du Capricorne est une ligne imaginaire située sur le parallèle 23° 26′ 14″. Elle se situe entre l’équateur et le cercle Antarctique (au sud donc). Mais bon, une image parle parfois plus qu’un long discours, alors voici pour vous :

 

CC BY-SA 2.0, Lien

Du coup, grâce à l’image, vous pouvez aussi désormais situer le tropique du Cancer, l’équateur, le cercle polaire Antarctique et tout le blabla (les rayons du soleil, on s’en fiche un peu nous…).

Ainsi, de Madagasar (suivez la ligne du tropique du Capricorne et continuez, vous tombez sur une île… Non, non, pas la première île, ça c’est l’Australie ! Continuez encore un peu, voilà… surprise : Madagascar !), je suis passée à la ligne là-bas tout en haut !

C’est désormais le cercle polaire Arctique qui nous intéresse. C’est bon, vous l’avez ?

En effet, pendant les vacances de Noël, je suis partie en Scandinavie : la Norvège, la Suède et la Finlande (d’accord, ET le Danemark, mais le cercle polaire n’y passe pas…).

Des différences…

Alors vous devez bien vous imaginer qu’il doit y avoir de nombreuses différences entre ces deux lignes. Outre le fait qu’à l’une, il fait plutôt chaud et à l’autre plutôt froid. Et encore… il ne faisait pas si froid au cercle polaire !

En Scandinavie, il a fait -15°C au plus bas lorsque j’y étais. Mais sur le cercle polaire, lorsque j’avais le pied dessus, il faisait parfois -2°C. Ce n’est pas si froid ! Alors je vous vois venir, vous qui habitez au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, etc. : c’est très froid pour vous ! Mais à Lille aussi, il fait -2°C en hiver, c’est normal…

De l’eau, un évier = une expérience scientifique ?

À part constater la température, premièrement, vous pouvez faire l’expérience de l’eau dans l’évier (je pense à vous Maristé et Manon qui ne connaissiez pas le truc, c’est vrai que ça tient de la magie tout ça 😄) : à Tana, l’eau tournait bel et bien dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Conclusion : Madagascar se situe effectivement dans l’hémisphère Sud ! 😃

À contrario, en Scandinavie, l’eau s’écoulait dans le sens des aiguilles d’une montre. Le phénomène est tout de même moins impressionnant dans ce cas pour moi : j’ai toujours vécu dans l’hémisphère nord, alors l’eau s’écoule normalement

De l'eau s'écoule d'un robinet

Si vous cherchez sur le net, vous verrez que cet effet est un peu controversé… mais en tout cas, avec moi ça a fonctionné… peut-être que mon cerveau me jouait des tours après tout…

À quoi cet effet serait-il dû ? À la force de Coriolis : en gros, elle modifie la trajectoire d’un objet en mouvement vers sa droite dans l’hémisphère nord et vers sa gauche dans l’hémisphère Sud (cela est dû au fait que la Terre tourne sur elle-même).

Et pourquoi est-ce controversé, cela semble scientifique pourtant, non ? Pour que la force de Coriolis s’applique, il faudrait que l’eau soit totalement immobile dans l’évier, ce qui est rarement le cas ! Elle est parcourue de courants, même lorsqu’elle semble immobile à l’œil nu…

De plus, la forme de votre évier ne sera jamais parfaitement régulière, compromettant ainsi l’expérience. Et 3e point, votre évier est tout petit. La force de Coriolis s’applique normalement sur les vents, s’étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres…

Les levers de soleil

Par « les levers de soleil », j’inclus aussi les couchers bien entendu 😉  Eh oui, un lever de soleil à un bout de monde ne ressemble pas à un lever de soleil à l’autre bout de la Terre !

Un lever de soleil malagasy…

 

Un lever de soleil à Tananarive, Madagascar
Instant plutôt difficile à saisir : le temps d’aller chercher un appareil photo le lever/coucher du soleil est déjà terminé !

À Madagascar, le soleil se lève très rapidement. Je me souviens, en un quart d’heure, tout était terminé !

Le jour de mon arrivée, à la sortie de l’avion, il devait être 3h du matin, et nuit noire (hein Maristé, la nuit est noire à Madagascar 😁). On était plutôt fatigués parce qu’on manquait d’un peu de sommeil, mais bon…

Le temps de faire les papiers, les visas, etc., nous nous retrouvons dans le bus en direction de l’hôtel vers 4h30. Il fait toujours nuit noire à ce moment-là. Mais pendant le trajet (30 min environ), avant d’arriver à l’hôtel, le soleil se lève.

Je me souviens très bien qu’une fois dans ma chambre, je me demande comment je vais faire pour me (r)endormir, tellement il fait clair. On aurait dit qu’il était 11h du matin !

… et un lever de soleil nordique !

Un lever de soleil à Boden, Suède
À contrario, photographier un lever de soleil au niveau du cercle polaire est très facile, on a tout son temps !

Au cercle polaire arctique (à ne pas confondre avec le pôle Nord !), c’est le contraire. Le soleil met une éternité à se lever. Il faut bien compter au minimum 1h à 1h30

De plus, à cette période de l’année (décembre), les jours sont très courts : la plus courte journée que j’ai vécue a duré 2 heures ! Oui, oui, vous avez bien lu ! 2 heures de jours et 22 heures de nuit. Lever du soleil : 10 h 35. Coucher du soleil : 12 h 45.

Si bien qu’on eût une sorte de lever de soleil continu. Le soleil se levait dans le ciel, puis se couchait directement. C’était à la fois magnifique et très troublant. Magnifique, car le ciel restait teinté de violet, d’orange et de rose à longueur de « journée ».

Mais troublant, car cela joue des effets sur le moral : même en ayant dormi son nombre d’heures, à 13h, on se retrouve pris d’un énorme coup de fatigue (et non, ce n’était pas la digestion !). De même, l’agacement, l’énervement, montaient plus facilement, plus rapidement. Sûrement une réaction due au manque de vitamine D (elle joue un rôle très important dans notre santé). Or la peau en synthétise une bonne partie sous l’action du soleil.

Et dans votre pays, combien de temps met le soleil à se lever/coucher ?

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2017, année de la génération Z

Ces derniers temps, j’ai vu passer nombres d’articles sur le fait que l’année 2017 serait marquée par la génération Z. Les articles anglo-saxons sur le sujet sont en général très formateurs. J’ai souvent un peu plus de mal avec les articles français…

Media & Digital Predictions 2017

Millward Brown est une entreprise filiale de Kantar, la 2e plus grande compagnie d’étude de marché au monde. Aussi, Millward Brown effectue des études de marché afin de conseiller les entreprises au niveau marketing.

Récemment, ils ont publié un article : Media & Digital Predictions 2017 (soit en français, les prédictions pour 2017 au niveau des médias et du digital). En tête d’article, la génération Z.

Entre 1997 et 2011, approximativement 27 % de la population mondiale est née. La génération Z représente à ce jour 2 milliards d’individus. C’est pourquoi la gen Z représente un groupe clef pour les marques.

En effet, les marketeurs (ceux qui travaillent dans le marketing) devront rapidement comprendre les besoins, souhaits et comportements de la génération Z, aussi appelés les post-millenials (et non les millenials comme certains le laissent entendre !) ou les centennials. Toutefois, certaines —rares– entreprises tentent déjà de la faire.

Le contenu développé devra être créatif (vous vous souvenez de mon article sur le manque de créativité à l’école en France ?). Il fera appel à l’imagination et aux émotions des consommateurs de la gen Z. C’est ainsi que les marques réussiront à nous toucher surtout si elles ne cherchent pas à nous vendre mais deviennent des amies 😉

D’après Duncan Southgate, le directeur mondial pour le digital de Kantar Millward Brown, la génération Z ne va pas seulement changer la manière dont les marques communiquent, mais aussi créer des challenges sur leur manière de démontrer leur authenticité et leur transparence au niveau digital.

La plupart des articles qui paraissent actuellement sur la génération Z sont tirés de cet article, les Medias & Digital Predictions 2017 de Millward Brown.

Pourquoi va-t-on parler de la génération Z en 2017 ?

Pour moi, la réponse est assez évidente. Il suffit de calculer. Les plus âgées (nés en 1995) auront 22 ans : les premiers gen Z à avoir fait des études supérieures (Bac +4 ou +5) vont ainsi faire leur entrée sur le marché du travail !

De l’ignorance des Français

Les Anglo-saxons s’y préparent depuis longtemps à ce débarquement de gen Z. Des articles sur le sujet existent depuis biens longtemps à l’étranger (y compris en Asie et parfois en Afrique) comme on peut le voir sur l’un des blogs de mon père : generation-z.fr. Et ces derniers temps, à l’étranger, les articles fleurissent comme des pâquerettes dans un champ au printemps !

Ce qui m’inquiète plus, c’est chez nous, en France. Il est vrai qu’il existe des articles sur le sujet, évidemment… Mais ils sont, comment dire… incomplets ? Les Français confondent tout ! Génération Z, génération C (qui est en réalité seulement une génération Marketing), millenials (or nous sommes les post-millenials, les millenials étant la génération Y), ce sont tous les mêmes pour eux… Les Français n’ont rien compris !

Certains dirigeants d’entreprises français se disent : « Ok, ils vont arriver dans mon entreprise… Mais aucun problème pour moi, je vais faire comme pour les autres, tirer d’eux le maximum de leurs savoirs puis les mater en moins de 2 !« . Ils ne s’attendent certainement pas à la réponse que je vais leur donner lorsqu’ils me mettront des bâtons dans les roues : « C’est bien simple ! Ça ne fonctionne pas comme JE le veux ? Et bien, je quitte ton entreprise ! ».

Je vous vois venir : « Oui, mais si tout le monde n’en fait qu’à sa tête, ça ne pourra jamais fonctionner…« . Sauf que la génération Z va agir comme un véritable rouleau compresseur. Elle va imposer ce qui lui convient.

Un émerveillement sur la génération Y

Le problème, en France, c’est qu’on s’est concentrée sur la génération Y. On s’est dit : « Ah oui, ils sont géniaux ceux-là, ce sont des digital natives« . Hum… Petit problème, non ? Le premier site Web a été créé en 1991, l’e-mail est popularisé seulement à partir de 1994 grâce aux systèmes comme Yahoo! ou Hotmail et les réseaux sociaux apparaissent au début des années 2000…

Digital native, ça ne veut pas dire « qui est né avec le digital » ? Si, justement… Alors excusez-moi, mais malgré ce qu’on dit, les Y ne sont en rien des digitals natives !

De toute évidence, le gros problème avec nous, les Z, c’est que nous avons une manière de penser et d’agir totalement différente de la vôtre… et ce, tout le temps et partout ! À partir de là, difficile pour des « vieux » comme vous de pouvoir nous comprendre…

Cela se voyait encore lors de notre dernière intervention pour Young network’Z, où l’on présentait ma soeur et moi la génération Z avec l’aide de notre père.

Oui, nous sommes capables de nous déconnecter !

Juste une petite réaction à un article du Point sorti hier à propos de la génération Z. Il y est dit : « Simon Sinek propose donc de se déconnecter. D’apprendre à se séparer de son portable le temps d’un restaurant entre amis. Le temps de se réveiller le matin. Le temps de réfléchir. » Mais j’ai un problème avec ce propos… et de me dire : encore un qui parle de nous sans nous connaître !

Nous sommes entièrement capables de nous déconnecter ! Si je le souhaite, pendant les vacances, je peux laisser mon portable de côté pendant plusieurs heures, voire jours (et je ne dis absolument pas que je vais aller sur un ordinateur ou une tablette en contrepartie) ! Et ne pensais pas que je sois la seule…

Être connectée et randonner ?

Lorsque j’ai effectué la randonnée du mur d’Hadrien avec mon père, vous croyez vraiment que j’étais scotchée sur mon portable 24/24h ? Vous voulez rire ? Non, parce que personnellement, je me vois très mal randonner avec mon téléphone dans ma main, surtout lorsqu’il s’agit de grimper sur une échelle par exemple… Et mes mains sont déjà occupées par la carte et la boussole !

Cependant, vous avez tendance à oublier que l’on peut se servir de son smartphone pour d’autres choses : GPS, appareil photo, caméra, montre, guide d’identification des plantes ou des papillons…

En plus, pour tout vous dire, dans le nord de l’Angleterre, il ne fallait surtout pas espérer avoir de la 3G, encore moins de la 4G. La plupart du temps, on était en GPRS ou aucun service… Alors je n’envisage pas trop ce que j’aurai pu faire sans connexion (autre que les activités citées ci-dessus)…

Être connectée et courir un cross ?

Autre exemple, quand je vais courir un cross en compétition. Vous pensez réellement que je garde mon portable sur moi ? Non, bien évidemment ! En début d’après-midi, je donne mon smartphone à un prof qui me le rendra après ma course. Et les autres filles de l’équipe font de même ! Ainsi, une fois les portables de côté, le sport peut vraiment commencer : échauffement, chambre d’appel, puis finalement la course 😊

Allez, je m’arrête ici pour le moment. Mais soyez sûrs qu’en 2017, on entendra parler de cette génération Z ! N’hésitez pas à vous abonner à ma newsletter (dans la colonne de droite) pour être au courant de mes derniers propos sur la gen Z 😉

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Us et coutumes d’un nouvel an à la française

Une semaine après Noël, c’est le nouvel an, la nouvelle année qui pointe le bout de son nez. J’en profite pour vous souhaiter une excellente année 2017 à toutes et à tous. Que celle-ci soit riche en découvertes, rencontres et émotions, en plus de santé bonheur !

La France possède ses us et coutumes pour le nouvel an (la Saint-Sylvestre). Indéniablement, ces traditions divergent d’un pays à l’autre. Petit point sur le sujet.

En certains points, le réveillon de la Saint-Sylvestre peut ressembler au réveillon de Noël. Cependant Noël est une fête religieuse, ce qui n’est pas le cas de la St-Sylvestre. De plus, en France, alors que Noël est souvent fêté en famille, Nouvel an est une fête entre amis.

Traditions françaises du nouvel an

Le 31 décembre au soir : le repas

Le repas du réveillon du Nouvel an peut-être assez similaire à celui du réveillon de Noël. Au programme : foie gras, huîtres, crustacés, etc. Le tout accompagné de Champagne : parfois avant le repas, mais aussi après, aux 12 coups de minuit ! À moins que ce ne soit un repas au champagne… 😃

Mais tous les réveillons ne se ressemblent pas. Aussi, ce type de repas bien garni ne concerne qu’une partie de la population. Un second type de réveillon ressemble davantage à une soirée dansante autour d’un buffet.

S’embrasser à minuit

Une branche de gui
Une branche de gui

En France, lorsque minuit retentit, il est de coutume de s’embrasser sous une branche de gui, une tradition que nous héritons des celtes. Mais très rare sont les personnes qui le pratiquent de nos jours… par contre, on continue de se faire la bise entre personnes présentes.

Les bonnes résolutions

Bien que ce ne soit pas propre à notre pays, en France nous prenons des bonnes résolutions pour la nouvelle année. Des « tâches » à accomplir pour nous « améliorer » (en réalité, plutôt une checklist pour la première semaine de janvier… 😉).

Les feux d’artifice

À la différence de l’Allemagne, les feux d’artifice tiré par des particuliers sont plutôt rares en France. Exception faite pour l’Alsace.

Une législation assez restrictive pour les feux d’artifice existe en France (voir cet article de RTL). Une demande d’agrément doit être déposée en Préfecture et il faut savoir que 4 catégories de feux d’artifice cohabitent :
Un feux d'artifice

  • F1 (ou C1) : interdits aux moins de 12 ans
  • F2 et F3 (ou C2 et C3) : interdits aux moins de 18 ans
  • F4 (ou C4) : réservés aux professionnels

De fait, le soir du Nouvel an, certaines communes organisent des feux d’artifice.

Les vœux du nouvel an

Il est rare de souhaiter la nouvelle année avant le 1er janvier (on aura plutôt tendance à souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année). Seul le Président de la République souhaite ses voeux le 31 en début de soirée.

C’est à partir du 1er janvier à minuit (et jusqu’au 31 janvier) que nous pouvons souhaiter les voeux (la bonne année). D’ailleurs, durant ce laps de temps (1 douzième de l’année tout de même !), dès que nous rencontrons une personne pour la première fois de l’année, il est d’usage de lui souhaiter la nouvelle année.

Quand j’étais petite… Bon d’accord, surement que je le suis toujours pour certains d’entre vous… Mais je veux dire quand j’étais vraiment très petite ! 😉  Je reprends donc : quand j’étais enfant, on envoyait des cartes de vœux pour souhaiter la nouvelle année. Le coup de fil était aussi d’actualité (ma maman appelait souvent sa mère restée en Alsace peu après minuit).

Mais avec la démocratisation d’internet, les vœux sont désormais principalement numériques. Un SMS, un message dans Facebook, dans WhatsApp ou encore (génération Z oblige) dans Snapchat.

Pour plus d’informations sur la tradition des vœux du nouvel an, voir cet article d’Atlantico.

Les étrennes

Des pièces de monnaie

À l’origine, les étrennes étaient versées par l’employeur au personnel de maison pour le remercier de la qualité de son service durant l’année passée (le calendrier des pompiers, des éboueurs ou celui du facteur est certainement un héritage de ce passé). Désormais, ce sont les parents ou grands-parents qui les offrent à leurs enfants ou petits-enfants.

Au sens large, les étrennes sont un cadeau. Mais de la part des grands-parents, c’est une somme d’argent la plupart du temps. D’ailleurs, de manière humoristique, lorsqu’on leur souhaite la nouvelle année, on peut dire « Bonne année, bonne santé et passez la monnaie !« . Une autre formule familière est « Bonne année, bonne santé et plein de sous dans le porte-monnaie !« .

Et chez vous, quelles sont les traditions pour la nouvelle année ?

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